Les pierres d’âme – Chapitre 7 – Le monastère

10 mins

Merci à Françoise pour la relecture

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Chapitre 7

Le monastère

« Pour ceux qui aiment les belles histoires d’amitié, mais qui ont toujours peur pour l’heure ».

Je fis rouler le fauteuil vers la partie monacale. Le bâtiment était immense et pouvait loger jusqu’à une centaine de personnes. Une trentaine de moines et moniales, ainsi qu’un certain nombre de gens venant faire une retraite ou séjournant plus longuement pour une période de convalescence. On dit qu’à une époque, des hommes d’armes étaient présents pour protéger ceux qui y vivaient.
D’une architecture très simple, comme le temple, il était couvert de fresques peintes. Un grand parc clôturé l’entourait, accueillant en son sein de nombreux promeneurs. Il n’était pas rare d’y voir des moines ou moniales pousser une chaise roulante sur laquelle se trouvait un pensionnaire. Nous traversâmes ses allées directement en direction de la porte d’entrée.

Les religieux pouvaient se repérer à une robe de bure à capuche et une cordelette attachée autour des hanches, puis tombant en cascade jusqu’aux pieds en guise de ceinture. La seule distinction qui pouvait être faite pour distinguer leur position au sein du monastère était le nombre de nœuds à cette cordelette : un seul pour les novices, deux pour les simples moines ou moniales, trois pour les prêtres ou prêtresses, quatre pour la grande prêtresse, responsable du couvent.

Un novice que je ne connaissais pas nous reçut aimablement et je demandai à voir la grande prêtresse. Il m’indiqua des chaises vides jouxtant une porte non loin de l’entrée.
— Patientez un ici un instant, je vais lui parler.
Lorsqu’il ressortit, il nous désigna l’intérieur de la pièce. Je n’avais même pas eu le temps de m’asseoir.
— Entrez, elle va vous recevoir immédiatement.

De la même manière que le temple, le monastère n’avait rien de clinquant. Le bureau de la grande prêtresse ne faisait pas exception. La pièce était petite, éclairée par une modeste fenêtre en simple bois. Elle était tout de même dotée d’une bibliothèque fournie malgré sa taille. Un bureau au centre duquel s’étalaient plusieurs dossiers était décoré de quelques statues pieuses sans réelle valeur. Deux chaises étaient prévues pour les visiteurs, et la prêtresse se trouvait assise derrière.
Étant fidèle aux offices, je la connaissais et je l’appelais par son prénom, mais par respect pour sa fonction et son âge, je la vouvoyais. Vêtue de la même manière que les autres, hormis pour les nœuds de ceinture, elle était assez corpulente et avait le visage affable d’une bonne grand-mère accueillante.
— Bonjour Lucienne, pourrais-je vous parler un instant ?
— Bienvenue Margaux, assieds-toi ! Bienvenue à vous Bernard, vous êtes venu malgré votre état. Quel courage ! Je vous écoute.

Mon grand-père prit la parole :
— Bonjour Lucienne, voilà je me fais vieux, mais je suis surtout très malade comme vous le savez. J’ai un cancer généralisé et on ne peut plus rien pour moi. J’aimerais avoir la chance de pouvoir finir mes jours tout près de la déesse, dans la prière. Serait-il possible que vous puissiez me louer une chambre ?
— Je me ferai un plaisir de vous accueillir Bernard, mais pas d’argent entre nous, vous avez toujours été généreux et serviable par le passé, temple et monastère vous doivent beaucoup, il est naturel pour nous de vous accueillir gracieusement le temps que vous voudrez.

Nous la remerciâmes chaleureusement. Je lui expliquai les besoins relatifs à son traitement que je ramènerais avant la fin de la journée et lui demandai si je pouvais venir chaque jour pour le voir, ainsi que ma mère, mais la priai d’interdire l’accès à son fils.
— On lui donnera scrupuleusement ses tisanes, les prescriptions de Sarah sont toujours respectées à la virgule près. Les visites sont permises de 8 h à 20 h. Si vous ne voulez pas de la visite de votre fils, c’est possible, nous filtrons les entrées.
— Il faut que je vous dise. Grand-Papa minimise les choses, mais je crains que mon père ne veuille attenter à ses jours pour disposer plus rapidement de l’héritage.
— Nous prêterons alors une attention particulière à ce point, je donnerai des instructions, sois sans crainte, Margaux.

Mon grand-père acquiesça et ce fut réglé. Lucienne fit appeler un moine pour le guider jusqu’à sa chambre.
— Je viendrai te voir tout à l’heure, Grand-Papa.
Lorsqu’il fut parti, je me tournai vers la grande prêtresse.
Je devais encore m’occuper d’une affaire importante pour moi.
— Serait-il trop vous demander si je pouvais voir la novice Éléonore Chouillard ?
— Bien entendu, je vais la faire prévenir.

Elle décrocha un téléphone fixe et donna des instructions. Éléonore ne tarda pas à faire son apparition. Me voyant, la petite blonde au regard bienveillant et amical fut très surprise. Nous sortîmes du bureau de la grande prêtresse. Il était 17 h, j’avais juste le temps.
— Puis-je parler avec toi ?
Me connaissant Éléonore, était sur ses gardes, mais accepta de m’accompagner.
— Voilà, je voudrais m’excuser auprès de toi. Je me suis mal conduite. Je viens te demander pardon.
— Il me semble que je t’ai déjà pardonné, Margaux, mais nos caractères sont si différents, tu sais.

Nous nous étions dirigées vers les allées accueillantes du jardin. Je fis amende honorable :
— C’est que… notre amitié me manque. Tu es une personne digne d’être appréciée et je n’ai pas été à la hauteur de ce qu’une amitié exige. J’ai été détestable.
Nous nous assîmes sur un banc.
— Ça va, me dit-elle, je veux bien parler à nouveau avec toi. Mais pas de blagues !
Un sourire se dessina sur mes lèvres à cette évocation.
— Promis, en tous cas, je n’en ferai plus à ton encontre. Parle-moi un peu de toi, tu es venue ici sans rien dire à personne. Tu es heureuse ?
— Oui, je suis heureuse ici. Je suis au milieu des livres, je cultive la tranquillité, les gens autour de moi sont agréables. J’ai trouvé ma voie. C’est ma mère qui m’inquiète. Je n’ai pas été correcte avec elle.
Ses yeux désignèrent le ciel avec un air de regrets.

— Toi, pas correcte ! C’est impossible, je t’ai connu toujours gentille et prête à venir en aide à tout le monde. C’est pour ça que ta vocation correspond avec le service de la Mère.
— Le problème c’est que ma mère est proche du burn-out avec ses chèvres. Elle a un travail fou et m’avait demandé de l’aider. J’ai refusé en venant ici et je l’ai laissée seule avec tout ça sur les bras. Je n’arrive pas à me le pardonner, mais je sais que ma place est ici.

Une lumière se fit dans ma tête :
— J’ai une idée. Vous avez bien des travaux à faire pour le temple,n’est-ce pas ? Et parfois vous allez à l’extérieur pour le travail, vous avez des partenariats avec des exploitations, non ?
— Tu as toujours des idées… en général ce n’est pas bon signe dit-elle en riant doucement. À quoi dois-je m’attendre ?
Notre amitié reprenait apparemment le dessus.
— Eh bien, si le monastère investissait dans la chèvrerie d’une certaine éleveuse pour avoir des fromages, pas forcément un investissement financier, mais humain ? Vous pourriez envoyer des bras pour l’aider et ça ferait des fromages pour le temple. Tu en profiterais pour te porter volontaire de temps en temps… Comme ça tu verrais ta mère et tu lui prouverais que tu es une bonne fille.

Son visage s’éclaira :
— Tu es un génie Margaux ! Tu débarques et tous mes problèmes se règlent d’un coup. Si ça marche, je te serai redevable pour la vie.
Elle me fit un gros bisou sur la joue.
— Je sais que je suis un génie, lui répondis-je avec un clin d’œil. Mais tu ne me seras pas redevable, réactivons notre amitié comme quand on était gamines, ça me suffira. Tu me tiens au courant pour ta maman ?
Je tendis la main et l’on topa. Je lui demandai ensuite si nous pouvions aller voir Grand-Papa ensemble. Elle acquiesça avec joie et nous nous dirigeâmes lentement vers l’entrée du monastère. Elle demanda  à l’accueil dans quelle chambre on l’avait installé.
Sur le chemin, je m’enquis.
— Tu connais la sorcière ?
— Sarah ? Oui, je vais chez elle prendre des cours de botanique avec d’autres moniales et moines consacrés à Mère Nature tous les samedi matin. C’est un puits de science ! Je pense que ses connaissances dépassent de loin tous les professeurs en botanique des grandes universités. On ne trouve pas dans les livres la moitié de son savoir.
Intérieurement, je fus très fière de la réputation que pouvait avoir mon amie auprès des gens du monastère, et principalement d’Éléonore.
— Pour quelqu’un de si jeune c’est incroyable, repris-je.

Elle s’arrêta de marcher pour continuer la conversation.
— Oui, mais je crois qu’il y a quelque chose d’un peu trouble quant à son identité et à son âge. Cependant, je n’arrive pas à cerner quoi. Je suis sûre que la grande prêtresse sait quelque chose.
— J’en suis arrivée à la même conclusion, pas pour la grande prêtresse, mais pour son identité. J’ai rencontré Sarah ce matin pour un remède à donner à mon grand-père.
« Eh bien elle m’a paru très franche sur tout sauf sur son identité. Elle ne m’a pas menti, je ne crois pas, mais il me semble qu’elle ne m’a pas tout dit.
« J’exagère un peu avec mes doutes, surtout que l’on a convenu ensemble que je la découvrirais petit à petit, que je serais patiente et on était d’accord là-dessus. Mais ça me travaille, alors je me renseigne.

Elle prit un air étonné
— Comment ça, tu la découvrirais ?
— Eh bien, on est… amies.
— Amies ? En plus de six mois de travail hebdomadaire avec elle, de travail soutenu, elle ne m’a jamais proposé son amitié. Ni à personne. Elle est sympa, elle blague, mais se montre assez distante et froide. Elle connaît un peu mieux les anciens qui viennent avec nous mais c’est juste parce qu’ils sont là depuis plus longtemps. Elle n’entretient de relation personnelle avec aucun d’entre nous.
— J’aime à croire qu’il y a quelque chose de particulier entre elle et moi.
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
— Je me sens attirée par elle et je pense que c’est réciproque, elle m’a envoyé certains signes que je pense pouvoir interpréter…
Elle me regarda d’un air incrédule.
— Toi, tu… tu es attirée par les femmes ? Je ne l’aurais jamais cru.
— Oui, figure-toi que je  m’en suis aperçue il n’y a pas si longtemps. Peut-être devais-je me mentir à moi-même, ou peut-être n’étais-je pas prête pour le sentiment amoureux, préférant la franche camaraderie et les bêtises aux choses plus profondes. Mais ne t’inquiète pas, je ne vais pas te draguer ! Maintenant que j’ai rencontré Sarah il n’y a plus qu’elle qui compte.
— Ouf ! Fit-elle en riant. Je préfère que tu coures après les sorcières plutôt qu’après les moniales… Et elle, si distante, aurait-elle un cœur ?
— Elle m’a raconté qu’elle a eu une amoureuse, mais elle est morte. Alors j’imagine qu’elle évite les contacts trop personnels, pour ne pas souffrir.
— Tu es la perle rare alors ! Quand va-t-on au mariage ?
— Ce n’est pas encore fait, on ne sort pas ensemble. Tu sais, j’ai eu je crois ce qu’on appelle un coup de foudre, je suis tombée sous son charme. Cet instant passé, nous avons beaucoup parlé et j’ai trouvé quelqu’un de très profond et très touchant. Nous avons aussi papoté en travaillant et je crois que je peux dire qu’on s’entend comme deux larrons en foire. Il y a eu aussi des moments très tendres, des regards, et nous nous sommes fait une bise si douce… J’ai ressenti quelque chose d’impalpable entre nous, quelque chose qu’on ne peut dire avec des mots.
— Attention, tu vas devenir sentimentale, Margaux, ou peut-être même poétique, me rappela mon amie.
— Pour l’instant on est amies seulement. Elle n’est pas prête pour partager plus pour l’instant. Je lui ai dit que j’attendrais tout le temps qu’il faudrait pour qu’elle soit prête. Je l’attendrai effectivement. Toute ma vie s’il le faut.
— Eh bien quelle confidence tu me fais ! Je suis touchée par ta confiance. Margaux, je prierai pour votre bonheur à toutes deux.

— Merci. Je crois que j’ai retrouvé mon amie d’antan, mon amie Éléonore. Merci beaucoup. Tu la trouves jolie, toi ?
— Je ne m’intéresse pas aux filles, ni aux garçons d’ailleurs, quoique peut-être plus aux garçons quand même. Je suis novice dans un monastère, rappelle-toi ! Je suis dédiée à la Déesse… Mais je pense qu’on peut dire qu’elle est très belle.
— Je sais, ma question était idiote, tout le monde la trouverait très belle. Tu sais d’autres choses sur elle ?
— Pas tellement, on nous a dit qu’elle n’a pas la même déité que nous. Mais c’est une divinité amie, si j’ai bien compris.
– Une autre chose : ses yeux, comment faites-vous, ses élèves ?
– Elle nous a dit d’éviter son regard et de nous méfier. Au début je n’ai pas compris pourquoi, mais on ne peut pas s’en empêcher de temps en temps quand on parle à quelqu’un. Comme j’étais prévenue, j’ai fait très attention et je m’en suis tirée sans problèmes, il y a quand même eu quelques syncopes dans le groupe. Puis petit à petit je m’y suis habituée. Et toi ?
— Je me suis fait avoir quand elle s’est tournée vers moi, je n’étais pas prévenue. Ensuite elle m’a expliqué comment faire et je me suis exercée pour ne pas être incommodée.
— Tu me raconteras tout, hein ?
— Peut-être pas tout… dis-je avec un clin d’œil. Mais promis, je te ferai part de la progression des choses.
« On va voir mon grand-père ?
Nous reprîmes notre marche vers la chambre. Après avoir frappé à la porte nous sommes entrées. L’endroit était spacieux et bien éclairé. Grand-Papa était allongé dans le lit, souriant. Éléonore et lui se saluèrent cordialement. Il la connaissait du temps où elle venait jouer parfois à la maison. Éléonore était tellement gentille et discrète que tous les adultes l’aimaient bien.
— Je vous ferai faire votre promenade quotidienne, lui dit-elle !

J’indiquai que je devrais repartir avec le fauteuil, car il appartenait aux voisins. Cela ne gênait pas, car ils en avaient un bon nombre non affectés dans le monastère, et nous restâmes tous les trois à discuter un moment de tout et de rien. Lorsque l’heure fut venue, je pris congé pour aller chercher notre rendez-vous.

Le petit homme jovial, grisonnant, à la tête largement dégarnie, était pile à l’heure, attaché-case à la main. Il arrivait au moment où je parvins devant le temple, lieu du rendez-vous.
Je connaissais bien maître Duchêne car comme moi il se rendait souvent aux offices de la Mère Universelle. Nous n’étions pas extrêmement nombreux et nous nous connaissions tous comme une grande famille.
Je le conduisis jusqu’à la chambre de mon grand-père et je pris congé, rentrant à la maison avec deux poids en moins sur les épaules. Mon grand-père était entre des mains bienveillantes et j’étais redevenue amie avec Éléonore.
Aujourd’hui je ne la considérais plus comme une gamine pleurnicharde, mais comme une véritable amie qui pouvait se confier à moi et vers qui je pourrais moi aussi me tourner.
Décidément, cette journée était la meilleure que je vivais depuis que mon grand-père était malade. Peut-être même la meilleure depuis toujours, car je caressais l’idée d’avoir trouvé l’amour.

Quand j’arrivai à la maison, mon portable émit un petit bruit. Le wifi s’étant réactivé en entrant dans la maison, je pouvais recevoir mes mails et d’autres alertes.
Je consultai l’appareil et découvrit un mail de Steph :

« J’ai rapidement trouvé les informations que tu demandais. Je n’ai rien trouvé de notable mis à part les informations d’état civil :
    • 01/01/1930 Naissance de Madeleine Hildoras, mère Yvonne Hildoras, pas de père déclaré
    • 01/01/1950 Décès de Louise Hildoras
    • 01/01/1960 Naissance d’Elizabeth Hildoras, mère Madeleine Hildoras, pas de père déclaré
    • 01/01/1980 Décès d’Yvonne Hildoras
    • 01/01/1990 Naissance de Sarah Hildoras, mère Elizabeth Hildoras, pas de père non plus
    • 01/01/2010 Décès de Madeleine Hildoras
Je n’ai pas d’archives plus anciennes.
Si tu veux mon avis, cette régularité cache quelque chose, tu veux que j’enquête là-dessus ? Ça me ferait peut-être un article juteux si on apprenait ce qui se passe là-derrière. »

Je lui textotai.
« Cela confirme juste une intuition. S’il te plaît ne fais rien , cela pourrait porter préjudice à quelqu’un que j’aime beaucoup, essaie d’oublier ce que tu as vu. »

Il me répondit assez rapidement que c’était d’accord, qu’il n’irait pas plus loin. Il était comme cela, Stéphane, une perle ! En creusant, il aurait peut-être pu publier un article intéressant, mais il préférait se taire pour me respecter.
Mon intuition était donc bonne. Eorelle, Louise, Madeleine, Yvonne, Elizabeth et Sarah étaient une seule et unique personne. Il fallait donc en déduire que mon aimée avait au moins 150 ans… Comment était-ce possible ? Peut-être que les sorcières, grâce à leurs préparations herbacées, peuvent vivre longtemps sans vieillir en apparence ?
Je comprenais son secret et le fait qu’il était difficile de le révéler sans que les gens vous prennent pour une folle. Je soupçonnai aussi mon grand-père d’être au courant. Les phrases qu’il m’avait dites ne laissaient planer que peu de doutes à ce sujet, surtout ce petit « oui » qu’il m’avait répondu quand je lui avais demandé s’il s’agissait bien de Sarah plutôt que d’Elizabeth.
Mon cerveau pouvait comprendre l’aspect mathématique des chiffres mais se refusait à en admettre la réalité. Comment une personne si jeune en apparence pouvait-elle être plus âgée que la doyenne de l’humanité ? Cela se confirmait pourtant lorsque l’on avait un aperçu, même extérieur, de son savoir encyclopédique.
Une dernière question pouvait se poser. Est-ce que cela me gênait ou changeait mes sentiments naissants ? Non, évidemment. Ce qui importait, c’était la personne que j’avais rencontrée, pas son âge.

Ensuite je pris mon vélo pour faire un rapide aller et retour au monastère afin d’apporter à Grand-Papa ses médicaments prescrits par le médecin de l’hôpital et les tisanes de Sarah.
Le reste de la soirée se déroula presque comme d’habitude, si ce n’est que nous ne mangeâmes, ma sœur, ma mère et moi, qu’après que mon père eut quitté la cuisine. D’ailleurs nous découvrîmes entre nous une convivialité qui n’existait pas lorsque mon père était présent. Les seuls repas agréables du même genre se déroulaient d’habitude dans la famille de ma mère. Je dormis à nouveau avec elle, mais nous trouverions une solution pérenne les jours suivants.

Avant de m’endormir, j’allai mettre une goutte du parfum de violette sous le nez de Lili, puis me recouchant j’en mis une autre sous celui de Maman et une dernière sous le mien. Nous dormîmes toutes comme des bébés. Bien évidemment, je rêvai d’Eorelle, faisant abstraction de ce qui venait de m’être révélé. C’était là le pouvoir des violettes.

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6 Commentaires
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Thomas Rollinni
1 année il y a

J’adore l’humanité et la profondeur de tes personnages! L’histoire et toujours aussi agréable à découvrir !
note, tu as laissé une petite coquille: ls.terdire l’accès à son fils, mais rien de grave!

Thibaut Séverine
Thibaut Séverine
1 année il y a

On commence à entrer vraiment dans la magie, j’aime beaucoup !

Cora Line
1 année il y a

Un chapitre qui renforce le mystère et rime avec sorcière !

Cora Line
1 année il y a

A suivre donc…

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