Les pierres d’âme – Chapitre 15 – Préparations

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Chapitre 15

Préparations

« Pour ceux qui savent que Rome ne s’est pas faite en un jour »

Lundi trente et un mai, je repris mes activités habituelles. J’allai retrouver ma douce Eorelle depuis le lever du soleil jusqu’après le repas pour travailler, papoter, rire, manger et se faire des bisous. Je la mis bien évidemment au courant de ce qui s’était produit dimanche à la maison. Je lui donnai également les nouvelles venant de mon oncle Stéphane et  ajoutai que tout allait arriver dans la presse ce même jour.

En fin d’après-midi, je pris mon vélo pour aller voir mon grand-père. En arrivant au monastère, le moine  chargé de la porterie m’indiqua qu’il allait le faire appeler. J’étais un peu étonnée du changement de protocole.
Après quelques minutes de patience, je vis arriver Grand-Papa, debout, vêtu d’une robe de bure avec un nœud sur la ceinture. Il devisait avec Éléonore.
— Hello Grand-Papa, quelle surprise, j’emmène un moribond au monastère, et je retrouve un novice en pleine forme !
— Ah, ma Margaux ! Fit-il en me serrant contre son cœur, je suis si heureux de te voir. Grâce à toi, j’ai trouvé ma voie. Je suis si bien ici que j’ai décidé d’y rester. Me voilà en route pour une aventure monacale.
Il avait réellement l’air libéré et plein d’entrain. J’avais envie de le prendre par les mains et de l’entraîner dans une folle ronde, mais il ne me semblait tout de même pas assez vigoureux.
Après avoir évoqué toutes les phases de sa guérison et bavardé un peu, j’en vins à interroger Éléonore :
— Alors où en es-tu avec tes essais magiques pour découvrir si on avait fait des choses bizarres à Grand-Papa ?
— Ça avance, mais c’est difficile et long, car il faut remonter le temps jour après jour et examiner ce qui s’est passé à chaque instant. Pour le moment avec Lucie, on a pu analyser seulement les trois derniers jours. Mais à cet instant tu étais déjà au monastère, fit-elle en regardant mon grand-père, alors on n’a encore rien pu découvrir.

En sortant du bâtiment, je filai tout droit chez Miche pour avoir des nouvelles. Steph n’était pas là, car il avait rendez-vous avec la direction régionale de France 3. Ce jour-là dans son magasin, les journaux qu’il vendait étaient partis à une vitesse incroyable, mais il lui en restait quelques-uns qu’il avait mis de côté pour la famille. Il m’en donna un qu’il m’avait spécialement réservé, sur « ordre » de son mari. Je pris congé puis retournai à la maison.

J’entrai dans la cuisine et lançai à ma mère.
— Bonjour madame le maire !
— Ne dis pas ça, nous n’y sommes pas encore. Il faut que je te raconte. J’ai passé toute la journée à courir après les gens. Je suis allée voir les parents de Bastien. Figure-toi qu’il leur a montré une vidéo que tu lui avais envoyée. Après avoir vu ce dont la maire était capable, ils n’ont pas hésité à me rejoindre.
« Il y a la maîtresse de Lily. Ça a été facile. Un programme écolo, contre le golf, elle a tout de suite été conquise. Elle est venue avec une de ses collègues, celle du CP. Elle est très gentille elle aussi. Ça va faire une bonne équipe.
« Et j’ai fini par mes parents. J’ai mis d’abord mon père, dernier de la liste et ma mère est suppléante. De toute façon, ils ne figureront jamais dans les élus vu leur place dans la liste.
— Eh bien dis donc, tu ne t’es pas ennuyée !
— C’est ça, la vie politique ! Ensuite je suis allée voir le notaire avec les papiers du divorce que ton père a signés si facilement après avoir mangé les champignons. Ça n’a pas pris beaucoup de temps. Nous sommes officiellement divorcés. J’ai un peu triché pour avoir la signature, mais le principal c’est le résultat, non ? Je n’ai plus qu’à le lui annoncer. Mais ça peut attendre. Il faut que je trouve un nouveau boulot (Maire par exemple) avant qu’il ne me mette dehors.
— Tu as bien raison, il s’est bien servi de toi toute ta vie, alors une petite revanche ne fait pas de mal.

J’étais très fière de ma mère.
— À moi de t’annoncer une nouvelle, voici le journal ! Regarde en première page ! Et ce n’est pas tout, Steph a rendez-vous à la télé pour son article, il ne faudra pas louper l’édition régionale de France 3.

En première page effectivement s’étalait l’article de mon oncle. Il expliquait clairement l’affaire telle que je la connaissais.
Mieux  encore, on découvrait qu’au moins cinq personnes étaient décédées après avoir eu une aventure similaire à celle de Grand-Papa. Il se serait produit la même chose avec lui si nous ne nous en étions pas aperçus à temps. Nous fûmes surpris d’apprendre qu’il s’agissait pour chacun des cas d’un habitant d’Amalfay. Les familles avaient porté plainte contre l’hôpital et s’étaient constituées partie civile.
Nous apprîmes encore que le faux médecin avait dû usurper une identité, car le docteur Maribaud, endocrinologue à défaut d’oncologue, existait bien. Mais il exerçait à l’autre bout de la France et son apparence ne correspondait pas du tout  au signalement et à ce que les caméras de surveillance avaient révélé.
Une photo en grand format figurait sur l’article, issue des caméras de surveillance de l’hôpital. Enfin, il y avait un appel à témoins pour toute personne qui aurait pu rencontrer cet homme.

Le soir même, nous nous mîmes ma mère, Lily et moi devant mon ordinateur branché sur France 3, édition régionale. Nous allions voir le reportage sur l’affaire qui nous concernait. Le premier titre annonçait : « Un faux médecin à l’hôpital de Brivorest, des résultats d’analyse trafiqués et des empoisonnements à l’arsenic » S’ensuivaient d’autres titres, mais nous attendions le reportage proprement dit.
Nous fûmes déçues lorsque nous vîmes que ce n’était pas Steph qui avait été choisi pour apparaître sur la vidéo, mais ils avaient fait appel à une star de la télévision nationale, ce qui était appréciable.

Le texte était conforme  au contenu du journal. Lorsque le reportage fut terminé, le présentateur indiqua qu’on le retrouverait sur les chaînes publiques nationales.

Je tentai un contact téléphonique avec Steph. Il décrocha :
— Salut Margaux, tu as vu les nouvelles ?
— Sensass ! Mais pourquoi ce n’est pas toi qui as présenté ton travail à la télé, le présentateur a bien profité de toi !
— Ne t’inquiète pas pour ça, je peux t’affirmer que j’ai bien négocié. J’ai carte blanche pour persévérer dans mon enquête sur le sujet, avec une petite enveloppe en prime. Ce qu’il faudrait, c’est retrouver ce faux médecin. Je vais continuer à faire des investigations parallèlement à la police de Brivorest. Je leur ai filé tout le matos. Tu sais, c’est grâce à toi tout ça !
— Et pour Grand-Papa, ça donne quoi ?
— Une bonne chose est qu’il ne va même pas avoir à se déplacer. J’ai fait un peu pression sur l’hôpital, voyant tout ce qu’ils ont à se reprocher… Ils nous doivent bien ça. Ils vont venir avec tout le matériel pour faire les prélèvements nécessaires.

J’appris également que notre voisin d’en face, M. Orion, faisait partie des victimes encore en vie et qu’il avait été emmené d’urgence à l’hôpital de Brivorest dans la journée afin de stopper les dégâts.

Le lendemain commença comme le jour précédent mais pour l’après-midi j’avais prévu d’aller voir mes grands-parents maternels. Ils tenaient un stand où l’on préparait des snacks : frites, sandwiches, saucisses à la fête du village et j’avais décidé d’aller les aider.
Ils habitaient dans la partie la moins aisée du village, rue des pâquerettes. Je revenais juste de chez Eorelle lorsque je frappai à leur porte.
— Coucou c’est moi ! Fis-je en entrant sans attendre qu’ils viennent ouvrir. Ici, j’étais comme chez moi.
Ils furent surpris de ma présence, je ne lueur avait pas dit que je venais les aider.
J’embrassai mon Papi qui était en train de bricoler une table qu’il voulait utiliser pour son stand et qui, à priori, ne tenait plus bien debout. Puis ma Mamie affairée à des pliages complexes qui serviraient à la décoration.
— Je suis venue vous donner un coup de main ! Qui a besoin d’aide ?
— Tu n’es pas à l’école, toi, un jour de semaine, à cette heure-ci ? S’enquit ma grand-mère.
— Je serais bien content que tu me tiennes cette table pour pouvoir mettre tranquillement cette vis. Dit mon grand-père en changeant de conversation.
Tout en tenant fermement la table qui avait été mise sur la tranche afin qu’elle ne bouge pas, je répondis à ma grand-mère.
— Ta mère a fait la même chose, dit-elle lorsque je lui expliquai les études que j’avais commencé à suivre avec « la sorcière ». Et tu vois où ça l’a menée ? Je ne voudrais pas m’occuper de ce qui ne me regarde pas, mais je ne sais pas si c’est une bonne idée.

Entre-temps le pied de la table avait été correctement revissé et je m’assis à côté de ma grand-mère pour l’aider dans ses pliages.
— Ne t’en fais pas, j’ai un projet de vie. Je serai herboriste. Il n’y en a pas au village. Et les études pour ça n’existent pas.

L’après-midi se passa dans la bonne humeur des préparatifs ainsi que les jours suivants. Il y avait de nombreux petits détails à arranger avant le dimanche : décoration, affiches indiquant les prix, pliage des serviettes en papier, cornets pour les frites, et s’assurer que les appareils qui n’avaient pas servi depuis l’année précédente fonctionnaient, que la tonnelle sous laquelle on s’abriterait était en bon état…

Un autre chantier était en cours et cela se passait plutôt le soir. Ma mère avait commencé sa campagne électorale et avait déclenché des réunions avec ses colistiers. Elles se tenaient tous les jours à partir de vingt heures afin de fixer une ligne politique cohérente et réaliste. Quelques personnes supplémentaires étaient tolérées, mais triées sur le volet. On contrôlait que ces derniers n’avaient jamais soutenu la maire actuelle. Évidemment, vous savez bien qu’il fallait toujours que je me mêle de tout, j’en faisais partie et Bastien aussi. La plupart de ceux qui  participaient étaient de toute manière de la famille des candidats de la liste.

Heureusement, l’avocate de Maman était présente. Johanna Lassource était la fille de la famille Orion, nos voisins. Son mari Éric était l’officier de gendarmerie du village, très dynamique lui aussi, même s’il n’était pas inscrit pour la course à la mairie. Il était également le frère de Marie-Bénédicte Legrand, notre maire, mais ils étaient en guerre ouverte. Sa plus grande fille, Lucie, avait pris l’habit de novice en même temps qu’Éléonore.
Johanna était très choquée par ce qui était arrivé à son père, mais elle était très présente dans la mise en place de ces élections. Je l’appréciais beaucoup, car elle était agréable et sympathique. De son côté elle me manifestait de la gratitude pour avoir contribué à faire éclater la vérité sur ce qui était arrivé à son père.
Elle savait animer une réunion, donner la parole à chacun sans laisser personne la monopoliser, mais elle savait aussi manier élégamment et avec verve notre langue, sans trop s’imposer et c’était appréciable. Elle était seconde sur la liste électorale.

Pour le lieu de rendez-vous, cela avait été un peu compliqué, mais maître Duchêne, le notaire, avait fini par prêter sa grande salle de réception dans son immense et ancestrale demeure. Il avait lui aussi une utilité primordiale dans la course à la mairie, car il jouait le rôle de secrétaire, notant tout ce qui était dit et voté.
Il n’avait pas souhaité être en début de liste, car disait-il, il préférait rester un homme de l’ombre. Une personne discrète, mais utile pour effectuer des synthèses et influer sur le fond des idées plutôt que d’être dans la gouvernance. Je comprenais maintenant pourquoi Grand-Papa l’avait choisi comme notaire. C’était vraiment quelqu’un de bien.

Maman lançait les débats, et surtout essayait de remuer la foule en mettant en avant toute sa conviction de citoyenne, femme et mère. Elle y mettait tout son cœur et parvenait à convaincre ses colistiers du bien fondé de ses idées.
Ils avaient décidé de se lancer en tant que candidats libres de tout parti, ne voulant pas dépendre d’organisations politiques dont ils auraient dû assumer la ligne officielle, la hiérarchie, mais aussi les polémiques qui n’auraient pas manqué de se présenter.

Le vendredi, nous dressâmes tous ensemble, grâce aux notes précises de maître Duchêne, un programme bien défini. Celui-ci s’attardait sur de nombreux points écologiques et sociaux.
Il s’agissait de dire non à l’expansion non contrôlée du village, non à l’emploi à tout prix, non aux dépenses de luxe, mais oui aux projets environnementaux, oui au soutien des plus faibles, aux petites entreprises et artisans qui font la vie de la commune, oui aux initiatives solidaires, oui pour aider les agriculteurs à se diriger vers une agriculture propre.
Il s’agissait aussi de renouer avec les valeurs ancestrales d’Amalfay. C’est-à-dire proches de ce que la Mère Universelle prônait, tout en restant laïcs. Mais également de déconstruire toutes les inutilités qu’avait induites la politique de l’actuelle maire. Les agriculteurs présents avaient de surcroît envie d’en découdre avec la gouvernance actuelle du syndicat agricole, M. Legrand lui-même. Pour certains, la famille Legrand était clairement visée.
Pour terminer la soirée et après l’avis juridique favorable de Johanna, nous projetâmes les parties choisies par Bastien de la vidéo que j’avais tournée le dimanche dernier pendant le repas. L’effet fut celui d’une bombe. Il y avait cependant eu l’interdiction formelle de poster quoi que ce soit sur les réseaux sociaux.
À partir du programme établi, ma mère et Johanna Lassource élaboreraient le lendemain soir le discours qui serait lu par la tête de liste le dimanche, et qui clôturerait la fête du village.

La place principale d’Amalfay était organisée ainsi : au centre de la partie sud se dressait la mairie, contiguë d’une part à l’école entourée par une grande cour solidement clôturée, et d’autre part à la gendarmerie. Des maisons de taille importante s’élevaient sur le pourtour du lieu. Des commerces étaient établis au rez-de-chaussée de ces bâtisses, et dans une majorité des cas, le propriétaire du magasin était aussi celui de la maison.
On y trouvait notamment un restaurant, une boucherie, une fromagerie et l’épicerie de mon oncle. En résumé, tous les commerces qui faisaient la vie du village.

Pour la fête, on avait disposé une grande scène flanquée de grandes baffles du côté de la mairie. C’est sur celle-ci que ma mère devrait prononcer son discours de candidature.
Au sol avaient été tracés des traits représentant les emplacements des stands ainsi que pour chacun un numéro qui avait été communiqué aux commerçants.
Tout autour de la place étaient habituellement placés des artisans en tous genres : potiers, selliers, verriers, maroquiniers, fabricants de bijoux fantaisie… On les faisait parfois venir de loin lorsqu’il n’y avait pas ces spécialités dans la région. Cela permettait aux amalfans de pouvoir acheter des objets inhabituels sans se déplacer.
Devant la scène, était prévue une vaste portion de terrain sur lequel seraient disposées des tables. Les premiers stands bordant cet emplacement étaient généralement destinés aux commerces alimentaires. Puis entre cette première ligne d’échoppes et celle des artisans, il y avait une allée plus étroite où se trouveraient des marchands de moindre importance pour notre fête. De simples vendeurs pour la plupart. On y trouvait en général un ou deux armuriers, des bijoutiers, des vendeurs de thés spéciaux…

Le soir, toutes les échoppes devaient dégager la place, sauf celles destinées à la nourriture et à la boisson qui s’installaient alors tout autour afin de libérer l’espace pour le bal.

Je passai tout le samedi après-midi avec mes grands-parents dans l’installation de leur officine. Nous nous rendîmes avec tout le matériel sur la place principale sur la zone qui nous avait été affectée.
Il y avait une activité intense. Mon grand-père commença à se plaindre, car nous n’étions pas placés comme à l’habitude. Au lieu de nous placer devant la scène comme tous les stands de nourriture, nous étions relégués dans l’allée des marchands de denrées moins importantes.
À côté de nous, les Cluseau – la famille de Bastien – se trouvaient dans la même situation. Ces maraîchers, vendaient simplement leurs légumes dans les marchés traditionnels, mais pour cette occasion précise, ils fabriquaient de nombreux plats à base de leur production. Eux aussi avaient habituellement accès au centre de la place.
Les maîtresses d’école vendaient traditionnellement de petits objets fabriqués par les enfants dans une échope située sur le tour de la place. Cela ramenait de l’argent pour des activités scolaires et permettait de motiver les élèves à fabriquer de belles choses. Elles étaient cette fois-ci coincées à nos côtés.
Il en était de même pour le Miche qui produisait de nombreux petits fours délicieux en collaboration avec les agriculteurs du village. Et c’était encore la même chose avec tous ceux qui, de près ou de loin, avaient part à la liste électorale de ma mère.

Dans notre coin, les esprits s’échauffaient contre la mairie. Lorsque l’on vit arriver aux meilleures places trois grands commerçants d’Antalvay qui, comme nous, vendaient des sandwiches ou d’autres types de nourriture à manger sur place. Certains commençaient à montrer des signes de colère évidente et disaient qu’ils allaient les chasser,  et tout retourner.
Pour éviter que la situation dégénère, je pris une chaise, la plantai au milieu des mécontents et montai dessus.
— Oh ! Là ! On se calme !
Les gens se turent un instant :
— On ne va pas être aussi bête qu’eux, je vous en prie. Cherchons une solution pour que les gens viennent ici et pas là-bas. Montrons-nous malins et voyons ce qu’on peut faire pour les gêner ! Venez vers moi, j’ai peut-être une idée.
Les propriétaires des cinq ou six stands concernés se calmèrent un peu et s’approchèrent.
— Tout d’abord, il ne faut pas employer la force. Vous souhaitez être élus au conseil municipal pour certains. Si on fait une démonstration brutale, ça plaidera en votre défaveur. Et la maire le sait. C’est même peut-être dans ses plans.
Je commençais à les convaincre, mais je n’avais pas vraiment d’idée immédiate. Je sentais que si je ne trouvais pas quelque chose rapidement, la situation risquait de dégénérer, ce que nous ne voulions pas.
— La question qui se pose, c’est comment rendre leurs stands infréquentables, sans les casser. Car sinon nous serions vite identifiés et nous aurions des soucis avec la gendarmerie.

Je fournis une idée à réaliser sans enfreindre aucune loi, et d’autres fusèrent parmi les participants. Alors, au lieu de repartir mécontents, les marchands et amateurs de foire que nous étions commençâmes à rire et à nous amuser en finissant de monter nos stands. J’avais évité la catastrophe… pour l’instant.

Quand je me rendis un peu plus tard au monastère, j’appris que Grand-Papa avait reçu les résultats de ses examens cancérologiques et qu’effectivement, il n’avait jamais rien eu de ce côté-là. De plus, Éléonore et Lucie avaient enfin réussi à détecter chez lui une attaque par magie qui pompait son énergie. Ces atteintes s’étaient produites certaines après-midi alors que ma mère était au travail à la mairie ou chez les Legrand.

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8 Commentaires
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Thomas Rollinni
1 année il y a

Encore un bon chapitre ! J’ai adoré cette préparation et j’ai hâte de voir comment il vont s’en sortir !

Thibaut Séverine
Thibaut Séverine
1 année il y a

Haldur, tu as un vrai talent pour passer du monde magique (avec les elfes et l’attaque des orcs) au monde réel d’une préparation de campagne politique ! Et tout cela se marie très bien, on croit sincèrement à ton monde alors encore une fois, bravo !

Cora Line
1 année il y a

Au fil des lectures, on ne se perd pas entre les 2 mondes et on y adhère totalement.Ce chapitre ressemble à celui d’aujourd’hui, fort bien écrit qui se fond parfaitement aux précédents.

Cora Line
1 année il y a

Je voulais dire que ce chapitre pourrait être de l’époque actuelle sans les fées et les elfes qui peuplent les autres chapitres…
Mais on traverse agréablement les 2 mondes sans problèmes car ils se confondent entre eux !

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