Les pierres d’âme – Chapitre 14 – Un dîner presque parfait.

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Chapitre 14

Un dîner presque parfait.

« Pour ceux qui aiment les champignons »

Quand je rentrai chez moi, j’appris que mon frère Hugo était de retour. Comme il avait choisi de rester avec mon père, il se trouvait dans le salon. Je ne le verrais donc pas ce soir.
De toute manière nous avions à conspirer sur la conduite à tenir le lendemain avec ma mère et Lily, que je considérais désormais comme une grande. Je ne divulgâcherai pas le contenu de nos échanges, mais je peux vous assurer que je m’en délectais déjà.

Avec Steph, nous convînmes par texto que lundi serait le meilleur moment pour la publication de l’article, qui, nous l’espérions, allait révéler l’existence à l’hôpital de Brivorest d’un médecin fantôme ayant tenté d’empoisonner au cyanure plusieurs patients, tout en les ayant diagnostiqués pour des cancers qu’ils n’avaient pas.

Le lendemain matin, après l’office, nous nous mîmes rapidement à la préparation du somptueux repas pour la famille Legrand qui serait notre invitée. Quand il fut prêt, ma mère entreprit de me coiffer et me maquiller. Elle était très douée pour la décoration de la cuisine, aussi en était-il de même pour la figure des gens.

Pendant ce temps, Lily mettait la table, d’elle au moins on n’attendait pas qu’elle se barbouille le visage. Je me regardai dans le miroir. La personne en face de moi était jolie, mais trop citadine, ce n’était pas vraiment moi. Heureusement c’était pour le scénario que nous avions élaboré, et ça ne se répèterait pas, du moins, l’espérais-je.

Après que nous eûmes réglé les derniers petits détails, nos invités arrivèrent. Tout d’abord entra Chloé, la petite amie de mon frère. Elle était blonde avec un chignon, un peu plus grande que moi, le visage d’un ovale parfait et lisse comme une peau de bébé grâce à une épaisse couche de fond de teint. Elle n’eut pas un regard pour moi, mais me tendit son manteau, comme si j’avais été une domestique. Bien la peine de me déguiser !
Je lui aurais volontiers écrasé mon poing sur la figure, mais, souriante, je me pliai à sa volonté et mis son manteau sur un cintre que j’accrochai au portant situé dans le couloir. J’opérai la même opération pour Madame le maire, Monsieur Legrand et même pour Lucas.

La suite fut du même acabit. Les convives s’installèrent dans le salon aux six places que nous avions installées et se mirent à dévorer les délicieux petits fours que nous avions prévus pour l’apéritif. Et  nous étions toutes trois debout autour d’eux, droites comme des I comme si nous attendions quelque chose.
Mais ni la famille Legrand ni mon père ne pipèrent mot soit. Seul Hugo avait l’air profondément gêné
— Ces messieurs-dames souhaitent-ils un alcool pour l’apéritif ? Fis-je.
— Volontiers. Répondit Jean-François Legrand. Qu’avez-vous à nous proposer ?
Je leur débitai la liste  de ce dont nous disposions, et chacun, même Lucas, choisit un apéritif alcoolisé que nous leur servîmes avec déférence.
Lucas sortit son téléphone, et tout en picorant des amuses-gueules, se mit à jouer, à moitié affalé sur sa chaise. À son côté le maire de notre village, Marie-Bénédicte, avait un port royal dans son tailleur noir. Son mari, dans un costume très élégant, la côtoyait, devisant de manière très distinguée avec mon père, qui pour cacher sa rusticité ne parlait que peu.
En face d’eux se tenaient Hugo et Chloé. Le bel Hugo, grand brun un peu ténébreux, côtoyait sa charmante peste de petite amie. Tous deux avaient l’air très dignes.
Comme d’habitude mon père trônait au bout de la table . Il écrasait la salle de sa présence massive, mais avait la parole rare devant les gens d’importance qu’il avait invités. Le costume qu’il portait était le seul qu’il possédât. Il était agrémenté d’une chemise blanche impeccable et d’une cravate dont le nœud avait été maladroitement bricolé. Tout cela le serrait aux entournures et lui donnait l’air d’un bon paysan endimanché, ce que d’ailleurs il était.
Au bout d’un moment Hugo n’y tint plus et, s’adressant à nous trois :
— Vous ne mangez-pas ?
Ce fut ma mère qui lui répondit :
— La domesticité de Monseigneur Pascal Maillard mangera dans les cuisines après le service.
— Venez, ce n’est pas drôle. Finit par dire Hugo.
Marie-Bénédicte, appelée affectueusement Marie-Bé par son mari, le coupa.
— Vous pouvez desservir l’apéritif, nous avons terminé.
— J’espère que vous avez d’autres verres pour le repas. Renchérit Chloé.

Mon frère n’en croyait pas ses oreilles. Il avait l’air sidéré. Autour de la table, tout le monde faisait comme si la situation était normale, à commencer par la nôtre. Il finit par se figer dans un mutisme complet. Peut-être avions-nous déjà marqué un point ?
Nous desservîmes sans un mot, à part quelques politesses comme « Monsieur est satisfait ? » ou bien « Madame a terminé ? ». Lily se prêtait parfaitement au jeu et faisait très correctement son service.
Nous partîmes ensuite toutes trois à la cuisine pour préparer les assiettes que nous amènerions ensuite sur la table. De magnifiques croûtes aux champignons. Nous allions partir pour le service quand Hugo nous  rejoignit.
— Mais qu’est-ce que vous faites ? C’est quoi cette mascarade ?
— Ce n’est pas une mascarade,  rétorquai-je, nous faisons simplement ce que notre père attend de nous depuis toujours. Nous faisons les boniches. On se débrouille bien, non ? D’ailleurs ça a l’air de ravir parfaitement ta fiancée et sa famille. N’ont-ils pas l’air heureux ?
— Une mascarade, continua ma mère, c’est lorsque l’on se voile la face. Aujourd’hui nous faisons précisément le contraire. Nous montrons ostensiblement ce que nous sommes pour ton père. Nous n’avons pas le droit de prendre la parole à table, nous devons tout préparer…
« Nous n’avons aucune existence propre à ses yeux. Même toi tu rentres dans son jeu, par confort, parce qu’il te considère, parce que tu es un homme. Tu acceptes de fermer les yeux sur ce que nous sommes pour lui. Alors observe bien, et réfléchis. « Tu sais ce que ton père a dit à ta sœur l’autre jour ? Qu’elle irait bientôt travailler comme caissière dans un supermarché pour payer tes études.
« Va rejoindre ta Chloé maintenant. Va faire bonne figure. Nous rediscuterons plus tard.
La tête basse, il repartit vers le salon, sans rien dire.

— Croûtes aux champignons ! Annonça Lily très fièrement.
Nous faisions le service à l’assiette, comme au restaurant. Nous en avions chacune deux à apporter. Le service se fit tout à fait cérémonieusement et mon père se leva pour aller chercher la bouteille qu’il avait soigneusement achetée pour l’occasion.
— Vous allez voir, Jean-François, vous ne serez pas déçus. Je l’ai achetée à un petit caviste d’Antalvay que je peux vous recommander particulièrement. C’est du bon !
Il présenta son Bordeaux, , en montrant bien l’étiquette « cru classé » à tout le monde. Il  prit sa  carafe à décanter dont il était très fier et y versa le précieux liquide. Pour le malheur de mon père, Jean-François Legrand n’avait pas du tout l’air impressionné, surtout que, comme je devais l’apprendre plus tard cette pratique s’effectue deux heures avant le repas.
Ensuite il se servit un fond de verre pour le goûter et joua au fin gourmet qui savait apprécier un bon vin. Il servit alors les invités.
M. Legrand goûta et fit une mine surprise, comme si on lui avait servi du vinaigre. D’ailleurs il n’était pas loin de la réalité. La veille, ma mère avait acheté la plus mauvaise bouteille qu’elle avait pu trouver chez le Miche. Sachant laquelle mon père allait servir, nous avions fait l’inversion des liquides avec l’aide d’une seringue pouvant contenir un important volume et une longue aiguille.
C’était la première bombe. Elle fit son effet sur tout le monde sauf sur mon père qui but son vin sans s’apercevoir de quoi que ce soit. Nous nous délections des diverses grimaces apparues sur les visages de nos convives. Lily dut sortir,  probablement pour aller rire tranquillement dans la cuisine. Le vin fut délaissé par les invités au profit des carafes d’eau qui ne tardèrent pas à nous être demandées.
Des compliments fusaient sur la qualité de nos produits frais, évidemment sans nous complimenter directement. Il ne s’agissait pas de dire « Hélène, ta croûte aux champignons est délicieuse » mais plutôt : « Les croûtes aux champignons sont exquises » sans nommer personne, mais nous appréciâmes les félicitations même indirectes sur notre travail.

Mon père commença à paraître plus détendu. Il plaisantait volontiers avec M. Legrand et Mme le maire, sans d’ailleurs que ceux-ci n’aient rien cherché. Au fur et à mesure que le repas avançait, il tentait des plaisanteries de plus en plus graveleuses et fini par se lancer dans les histoires salaces. Il en riait d’ailleurs tout seul et les autres le regardaient d’un air gêné à part peut-être Lucas qui semblait bien s’amuser.
Il faut avouer que les champignons hallucinogènes que nous avions légèrement saupoudrés dans sa seule assiette n’y étaient pas pour rien. C’était notre deuxième bombe, et pas la moindre.

Puis l’heure fut au dessert. Mais ma sœur chuta en ôtant une assiette et son contenu fut répandu au sol où elle se brisa.
— Va vite ramasser ce que tu as fait tomber, petite souillon ! Fit madame le maire, toujours aussi sympathique.
Je me précipitai pour aider ma sœur et je sentais les regards sur moi. Puis je l’accompagnai jusque dans la cuisine où elle se mit à pleurer chaudement.
Pendant que ma mère s’occupait de finir de débarrasser, je servis à manger à Lily pour qu’elle puisse commencer à se restaurer et à se réconforter. La pauvre petite devait mourir de faim. Puis je retournai armée de matériel de ménage, afin de terminer le nettoyage.

Lorsque nous amenâmes le dessert, tous ceux qui étaient autour de la table avaient un air désespéré devant l’état de la situation. Sauf bien entendu, mon père. Il riait à gorge déployée et se permettait tout. Les champignons étaient nos meilleurs alliés. Mon frère cherchait désespérément un réconfort ou un soutien dans nos yeux, mais nous restâmes toutes deux d’un stoïcisme complet.

Enfin, sortant une feuille de papier enfouie dans l’une de ses poches et qu’il lut, non sans difficultés, gêné à cause de l’effet hallucinogène des champignons et des problèmes d’élocution qu’il provoquait. Les phrases et même les mots étaient hachés, on ne comprenait que la moitié de ce qu’il disait.
— Chère famille Legrand : Jean-François, Marie-Bénédicte, Chloé et Lucas, je suis heureux de vous avoir autour de cette table aujourd’hui.
« Tout d’abord je voudrais attirer votre attention sur nos deux jeunes tourtereaux. Votre fille, Chloé, dons les mérites ne demandent qu’à être vantés : jolie, distinguée, élégante, future avocate d’affaire, et mon fils Hugo, grand, costaud et bientôt diplômé en école de commerce ! Leur union est un bienfait pour nos deux familles et nous pouvons en être fiers.
« Ensuite, Madame le maire, je voudrais vous adresser les mots qui vont suivre Je souhaite intégrer votre liste pour les élections qui auront lieu en fin de mois prochain. Vous le savez, j’ai toujours été fidèle à votre cause et nous servons les mêmes intérêts, aussi ai-je la volonté de rejoindre votre équipe de campagne afin de pouvoir être élu conseiller municipal à vos côtés.

Flop. C’est le bruit que cela aurait dû faire. Mais ce n’est pas celui que cela fit. Au lieu de cela, Mme Legrand chercha dans son grand sac de luxe et en tira un dossier. Il contenait un formulaire prérempli qu’elle tendit à mon père.
— Il n’y a plus qu’à signer ici, Pascal, fit-elle. Tu fais une petite signature là et on est bon.
Elle tendit un stylo à mon père qui s’empressa d’y apposer sa plus belle signature.
Discrètement, je jetai un œil sur le papier, c’était bien une demande pour figurer sur une liste électorale. Et en deuxième place s’il vous plaît, juste après Mme Legrand.
— Ton champagne est meilleur que ton vin, j’espère. Fit-elle à mon père. Allez chercher une bouteille Hélène, il a fait assez de bêtises comme cela. Ensuite vous pourrez disposer.
Ma mère partit chercher le champagne, mais je restai. Maman nous avait dit qu’il y avait encore une surprise, mais elle ne nous avait pas mises dans la confidence.

Elle revint avec la bouteille, la posa sur la table, accompagnée de ma petite sœur qui avait séché ses larmes et tenait une unique flûte à champagne dans sa main. Elle défit le bouchon et le fit sauter, Lydia plaça le verre devant Maman qui se servit puis porta un toast :
— Madame le maire, j’ai l’insigne honneur de me présenter contre vous aux élections municipales. Je lève mon verre à la future victoire de ma liste qui est d’ores et déjà prête.

Ma mère posant sa candidature pour la mairie, j’en étais estomaquée !
— Hélène, il va sans dire que vous êtes renvoyée de mon service à la mairie et à la maison, inutile de venir demain.
— Mais je n’en attendais pas moins de vous, Marie-Bénédicte. Cependant je ne puis manquer mon jour de travail demain, ni tant que je n’aurai pas eu ma lettre de  licenciement
 officielle.
— Vous la recevrez promptement, ne soyez pas inquiète, entre-temps vous serez en congés, vous en avez encore quelques jours.

C’était la dernière bombe ou presque. Ceci marqua le départ des invités qui se levèrent comme un seul homme et, sans rien dire, quittèrent la pièce, puis la maison.

Mon père souriait doucement, le regard dans le vague, en train de planer. Il n’avait certainement pas compris grand-chose à ce qui s’était passé. Il avait pu lire son discours, soit, mais de là à comprendre le reste… Avec le recul, j’imagine que j’aurais pu en changer le contenu sans qu’il s’aperçoive de rien. Quel regret de ne pas l’avoir fait !
Ma mère s’absenta un moment et revint avec un dossier et un stylo. Elle présenta la feuille à mon père et lui dit de signer chaque page.
— C’est pour entériner ta candidature comme conseiller avec Mme Legrand, lui dit-elle. Ce sont les dernières formalités.
N’y comprenant rien, il signa tout ce qu’elle lui demanda.
— Voilà. Nous sommes divorcés. Je n’ai plus qu’à donner ça au notaire.
C’était la dernière bombe. Celle-ci était plus personnelle.
Mon frère, toujours assis sur sa chaise, nous regardait, ébahi.

Nous récupérâmes le gâteau qui n’avait même pas été entamé et partîmes à la cuisine afin de nous régaler. J’avoue que j’étais affamée !
Le repas fut tout à fait délicieux. Une bonne partie du vin qu’avait acheté mon père avait fini dans la sauce aux champignons qui était divine. Il en restait un peu que nous nous partageâmes ma mère et moi – J’avais seize ans et de temps en temps, pour les fêtes, j’avais droit à la moitié d’un verre. Quant à vraiment l’apprécier, mon palais n’était pas encore formé pour cela, mais je dus avouer  que l’association avec le plat était plutôt agréable.

Ensuite ce fut le tour de ce magnifique gâteau que nous avions préparé avec de la crème chantilly et des garriguettes du jardin, les premières de la saison, et ce fut un régal absolu. A la fin du repas, Lily était remise de ses émotions.

Malheureusement, tout ne s’était pas tout à fait bien déroulé. Maman avait perdu son  emploi, elle l’avait probablement prévu, mais ce n’était pas une bonne nouvelle pour le foyer. D’autant que désormais Papa et Maman seraient divorcés et qu’elle devrait assurer notre subsistance.
Il était étrange que la maire ait accepté la candidature de mon père en tant que conseiller, après qu’il se fût ridiculisé à ce point devant eux. Surtout en deuxième position. Cela voulait dire que quoi qu’il en soit, il siègerait probablement. Était-ce à cause du golf ? Je n’étais pas vraiment bien placée pour le savoir, mais je me disais que ça ne serait pas une raison suffisante.

Qu’avait-il pour qu’on continue à l’appuyer ? Savait-il quelque chose qui pourrait briser la carrière de notre maire ?

Je retournai dans le salon où je récupérai mon téléphone portable qui avait filmé tout le repas. J’arrêtai l’enregistrement, le téléchargeai sur mon ordinateur et je fis un premier découpage de la vidéo, enlevant tout ce qu’il y avait avant et après le repas. J’envoyai le reste à Bastien pour qu’il choisisse les meilleurs moments que l’on pourrait poster sur les réseaux sociaux quand le moment serait venu.

Lorsque j’eus fini, je voulus aller parler à Hugo. Quel état d’esprit avait-il après ce qu’il avait vu ? J’allai frapper à la porte de sa chambre. Ma mère s’y rendait en même temps. Nous ne nous étions pourtant pas concertées. Je toquai.
— Entrez ! Fit une voix désabusée.
Nous entrâmes donc. Hugo était assis sur son lit et était plongé dans ses pensées.
— Je n’avais jamais vu les choses sous cet aspect. Fit-il sans ambages. Il est vrai qu’ailleurs ça ne se passe pas comme chez nous, tout le monde à droit de parler à table, même chez Legrand. Tout le monde est considéré. Hommes ou femmes.
— Bienvenue au vingt-et-unième siècle, lui dis-je.
— L’influence de ton père est néfaste, fit ma mère. Tu devrais prendre de la distance.
— Mais je n’ai pas supporté comme elles vous ont traitées. Je ne sais pas si je pourrai rester avec cette fille.
— Une peste, pas une fille, ajoutai-je.
— Je voudrais réfléchir, pouvez-vous me laisser ?
— Bien, mais sache que je suis là, si tu as besoin de parler. Conclut ma mère.
Et nous sortîmes. Tout n’était pas gagné. Mais nous l’avions fait flancher, ou au moins réfléchir.

— Alors maman, il y a qui dans ta liste, c’était du bluff ou c’était vrai ?
— Eh bien entre les deux. Cette semaine j’ai cherché des gens, j’ai imprimé des formulaires de demande et je les ai fait signer. C’était un gros boulot. Il faut qu’on soit dix-neuf.
« J’ai la maman d’Éléonore, le Miche, des voisins de mes parents : deux anciens ouvriers agricoles comme mon père, et leurs femmes.
« J’ai trouvé cinq paysans ou leurs épouses : la plupart de ceux que l’on rencontre quand on va au temple. Il y a aussi l’avocate qui m’a établi les papiers du divorce, le notaire. Il manque encore cinq personnes.
— Tu as demandé aux parents de Bastien ?
— Ah non, je n’ai pas pensé à eux. S’ils acceptent il manquerait encore trois personnes. Steph ne veut pas, car il ne souhaite pas compromettre son intégrité politique, par rapport à son métier.
— Et mes grands-parents. J’en ai juste trois. Ils voudront bien figurer en fin de liste, sachant qu’en dernière place, ils ne seront jamais élus.
— Tu as raison, je vais insister auprès d’eux. Pour avoir quelques places de réserve, je pourrais demander aux maîtresses de l’école. Il y en a quelques-unes que j’y verrais bien.
« En tous cas, je dois trouver des gens d’influence qui en ont assez de la politique productiviste de la maire et  qui veulent en appeler aux anciennes valeurs d’Amalfay. Comme le respect de la forêt, ou celui du culte de la Mère Universelle… Je ne sais pas si ça peut faire mouche, mais ceux que j’ai contactés ont été convaincus par ces arguments.
— Miche n’est pas du tout branché religion. Il a juste été initié au Guide de L’Humanité, comme tes parents.
— Oui, mais ils respectent nos valeurs, c’est ce qui compte.

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7 Commentaires
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Thibaut Séverine
Thibaut Séverine
1 année il y a

Qu’il est délicieux ce repas ! J’ai bien ri de leur imagination, et de la tienne 😉 ! Bravo Haldur !

Thibaut Séverine
Thibaut Séverine
1 année il y a

Oui, il est savoureux 😉 !

Thomas Rollinni
1 année il y a

Encore un magnifique chapitre, j’ai bien rigolé et je sens que l’élection va être un moment magique !

Cora Line
1 année il y a

Bravo Haldur, tu ferais un très bon maître d’hôtel !
A défaut d’être parfait, le diner et l’ambiance ont le mérite d’être amusant…pour qui ne fait pas partie des convives !

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