EMPATH : chapitre 19

Chapitre 19 : Fête foraine 

Dimanche 16 octobre

– Pourquoi tu veux y aller maintenant ? Demandé-je en râlant auprès de Nat alors que nous marchons dans les rues pour rejoindre la petite fête foraine qui vient de s’installer dans la ville.

– Parce qu’elle reste qu’une semaine et que le week-end prochain, je vais voir ma famille et que toi tu ne voulais pas aller voir ta famille ce week-end, me répond-elle heureuse d’aller à cette fête foraine.

– J’avais la flemme de conduire…, me justifié-je mais elle m’écoute déjà plus alors qu’elle sort son portable.

Je souffle discrètement alors qu’elle répond à un message. Nous rejoignons la place et je ne peux ignorer le garçon brun aux yeux vert qui attend. Je lance un regard à Nat, qui hausse les épaules.

– T’as sérieusement invité Emil, dis-je soûler alors qu’on s’avance vers lui, il semble lui aussi surpris.

Natalie ne nous laisse pas de temps pour qu’on s’échappe, qu’elle nous entraîne directement dans la rue où nous rejoignons un grand parc -là où c’est installer la fête foraine- puis vers la billetterie.

Emil et moi ne nous sommes à peine parler de la semaine, le mercredi, le rituel du repas a trois était cette fois-ci qu’à deux, sans lui.

Nous nous sommes à peine salués, et adresser deux mots. Nous sommes alors dans cette situation gênante où nous ne savons pas comment de parler.

Je prends finalement mon courage, et lui demande, alors que Nat achète les billets.

– Tu t’es fait entraîner comment dans cette histoire ?

– Elle m’a envoyé un message disant qu’elle voulait me parler de toi et m’a dit de se retrouver à la place, dit-il avec un petit sourire.

Je souris à mon tour.

– Je ne savais pas n’ont plus que tu serais là, dis-je et on se regarde enfin dans les yeux, on reste plonger dans le regard de l’autre je ne sais combien de temps.

– Voilà, j’ai des billets, dit Nat en arrivant et je lâche les yeux verts d’Emil.

Nous entrons enfin dans la fête foraine, qui est finalement assez petite, un stand de pêche à canard, de tirs, plusieurs machines à sous et de peluches, des trampolines et auto-tamponneuses.

– Bon alors, on se lance dans quoi, dit ma coloc excitée.

Voyant nos non-réponses, elle se décide à partir dans la queue du stand de tir dont nous pouvons gagner plusieurs lots. On évite les familles avec leurs enfants et groupes de jeunes mais je perds de vue Natalie, qui se dépêche.

– Je savais qu’il y aurait plein de monde, dis-je alors que nous marchons côte à côte avec Emil.

– Je suis désolé de t’avoir ignoré cette semaine, je t’avais dit qu’on allait parler comme avant, dit-il d’un coup.

– Ce n’est pas grave, je t’ai repoussé, tu pouvais prendre du temps pour toi.

Finalement, nous nous tenons tous les deux l’un en face de l’autre alors qu’on avance plus.

– Peut-on essayer de se parler comme avant ? Demandé-je parce que j’ai besoin d’Emil dans ma vie.

– D’accord, dit-il alors qu’il me fixe, mais d’abord je vais gagner aux tirs, dit-il alors qu’il s’élance vers le stand.

Je souris et le suis directement rejoignant mes deux amis.

XX

Nous marchons dans le parc vers les auto-tamponneuses, après que bien sûr Emil est gagné aux tirs et repart avec un casque audio.

– Avoue que tu as déjà de l’expérience, dis-je alors que Nat est devant nous.

Il fronce les sourcils ne comprenant pas.

– Avec la Première Guerre Mondiale, dis-je.

– Oui j’ai de l’entraînement, c’est d’ailleurs en France quelques années plus tard que j’ai rencontré Rosalyn, dit-il avec un sourire nostalgique.

– T’es d’accord que Natalie marche hyper vite pour nous laisser entre nous, dis-je pour changer de sujet.

– Haha ! Oui ! Dit-il en lâchant un rire.

Et nous arrivons aux petites voitures, nous montons chacun dans une et c’est parti pour se foncer dedans !

Je m’amuse comme je ne me suis pas amusée depuis si longtemps, alors que je conduis en cercle en essayer de foncer dans Natalie et d’Emil.