Chapitre 24 : Réveil
Mardi 1 er novembre
Je me réveille perdue alors qu’un fond sonore me tire de mon sommeil, je sors ma main de sous la couette pour attraper mon téléphone, mais ne le trouve pas, ni de table de nuit d’ailleurs. J’ouvre les yeux d’un coup et me rappelle que je ne suis pas chez moi alors que je découvre l’appartement d’Emil.
Merde, pensé-je alors que je me souviens de la nuit dernière, j’emporte la couette sur moi alors que je m’assois contre le mur. Le téléphone s’arrête enfin et j’entends l’eau de la douche coulée. Je me sors du lit et essaye de retrouver mes vêtements dans le tas au sol. J’enfile mon débardeur et vois le sang sur mes bras. C’est vrai qu’hier soir nous ne sommes pas lavés. Je mets mon short et ouvre le robinet pour enlever les traces de sang sur mes bras.
– Tu devrais peut-être aller à la douche directement,
– Oh putain Emil tu m’as fait peur ! Crié-je surprise alors que je me retourne vers lui.
Je l’observe une serviette autour de la taille, dégoulinant d’eau, je reste muette devant lui alors qu’il s’approche de moi et se penche pour arrêter le robinet.
Je déglutis alors qu’il reste toujours près de moi et m’observe, quant à moi je regarde n’importe quoi d’autre alors que son torse bien dessiné avec des gouttes d’eau qui glisse dessus est à ma portée.
– Alors la douche, redit-il alors qu’il recule d’un pas.
– Euh…Oui d’accord je vais y aller, murmuré-je.
Je récupère mes affaires et par m’enfermer dans la salle de bain.
– Il y a des serviettes propres dans le placard,
J’hoche la tête et ferme la porte me repose dessus quelques secondes, je souffle, qu’est-ce que je vais faire…. Je ne veux pas penser à ça pour le moment alors je me glisse à mon tour sous l’eau chaude.
XX
Je ressors habiller comme tout à l’heure et pose ma chemise d’infirmière sur la chaise, Emil est là sur son pouf au sol devant la télé, qu’il éteint dès que je le rejoins.
– C’est mieux comme ça alors ? Me demande-t-il gentiment.
– Oui merci, réponds-je alors que je m’assois sur la chaise et tripatouille mes mains gênées.
Je ne sais pas quoi dire…. Avec Eva, nous nous étions séparées pour aller en cours et je lui avais dit que je ne pouvais pas. C’est quelques mois plus tard que j’ai explosés. Elle avait accepté et j’avais pris de la distance avec elle mais aussi la situation qui m’en demandait trop.
– J’ai une question…Dis-je finalement.
– Je t’écoute
Je n’ai en effet pas réussi à me concentrer sur autre chose que la nuit d’hier alors que je me savonnais. Et un détail m’est revenu.
– Il n’y a pas de quelconque risque ? On ne s’est pas protégé hier, me demandé-je.
– Non ne t’inquiète pas, tu ne pourras pas tomber enceinte, ni avoir des IST, me répond-il.
Je hoche la tête et la gêne revient, je ne sais pas quoi faire, rester ou partir. Mais je n’ai pas vraiment envie de m’en aller.
– Merci pour hier, dis-je.
– Pour quelle partie ? Dit-il avec un sourire sur le visage.
– Tu as calmé ma crise de panique hier soir, dis-je, alors merci.
– T’inquiète, ça t’arrive souvent ? Ose-t-il me demander.
– Plus depuis le lycée, puis j’ai renforcé mes doses d’herbes et me suis rapprochée de personnes.
– D’accord, n’hésite pas à me dire si ça ne va pas.
Je ne réponds rien et hoche la tête, nous restons silencieux quelques minutes, moi ne sachant pas quoi dire et Emil qui m’observe.
– Je pense que je vais y aller, dis-je au bout d’un moment alors que je me relève et attrape mon sac laissé chez lui hier soir.
– S’il te plaît, ne fuis pas Nora, chuchote-t-il alors qu’il m’attrape le bras.
Et je lâche le sac au sol et retrouve ces yeux si verts.
– Je…
– Je t’aime beaucoup, me coupe-t-il. Tu es belle, intelligente et oui ne me contredis pas, souviens-toi de nos nombreuses discussions de philosophie, tu m’as attirée dès que j’ai croisé tes yeux. Tu es passionnante, j’aime nos réflexions sur tellement de sujets, de la philosophie à de la science occulte, ton art est magnifique, tu es magnifique, conclut-il alors qu’il encercle mon visage de ces mains.
– Tu m’as attirée aussi dès que j’ai croisé ton regard vert, murmuré-je alors que je ferme les yeux et repose mon front sur le sien.
Il m’embrasse délicatement, je réponds à son baiser vivement.
– Reste s’il te plaît, chuchote-t-il alors qu’on reprend notre souffle.
Tout mon être me crie de reste sauf une petite partie au fin fond de mon cerveau qui me répète, « c’est dangereux, rappelle-toi Alex », mais je me souviens des mots d’Emil pendant ma crise : « j’ai le droit de faire ta vie comme n’importe quelle autre étudiante ». Alors je reste.
Nous nous allongeons dans son lit et nous passons la journée sous les couettes, se caressant du bout des doigts et s’embrassant devant multiples émissions télévisées.
XX
1 chapitre par jour ! (si je n’oublie pas haha) Il reste beaucoup de chapitre avant la fin 🙂