EMPATH : chapitre 33

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Chapitre 33 : Thanksgiving (partie 1)

Nous sommes toujours assis dans le parc en silence après qu’Emil est fini son monologue quand je reçois une notification.

Message de Papa Li maintenant : « Tu nous dis quand tu pars du campus ? »

– Tu dois y aller ? Dit-il en brisant le silence.

– Oui, chuchoté-je.

– Viens, je te ramène, dit-il puis il se lève, part jeter nos verres en carton puis nous nous dirigeons vers la voiture.

Message de vous à Papa Li maintenant : « J’arrive dans qq minutes »

Une fois la voiture garée devant chez moi, Emil sort de la voiture avec moi, je le prends directement dans mes bras alors que nous sommes sur le trottoir.

– Promets-moi que tu vas réfléchir à ce que j’ai dit. Je serais toujours là, chuchote-t-il dans mes mèches de cheveux.

– Promis. Merci… dis-je doucement à mon tour, comme pour ne pas briser notre bulle.

Nous nous embrassons, puis il glisse mes clés de voiture dans ma main et se retourne.

– Bonjour, entends-je derrière moi.

Forcément qu’ils ont vu Emil, pensé-je alors que je me tourne vers mes pères.

– Bonjour, répond Emil se rapprochant finalement de moi et de mes parents.

Il leur serre la main et je sens le regard de papa Éric sur moi.

– Emil, je te présente mes pères, Liam et Éric, dis-je pour dissiper le petit malaise.

– Enchanté, répond-il.

– De même, dit Éric.

– Alors tu rejoins ta famille Emil pour Thanksgiving ? Demande Liam.

– Euh…hésite-t-il alors qu’il me regarde. Non je vais rentrer dans mon appart à Okona.

– Oh tu seras…

– Oui pas de visite prévue

– Joins-toi à nous alors ! Propose Éric.

Hein ?! Pensé-je alors que mes yeux s’écarquillent de surprise.

– Je ne veux pas m’imposer, répond-il.

– Nous sommes que trois et puis on te propose, rajoute papa Liam.

– Ça ne te gêne pas Nora ? Nous non.

Je souris à Emil juste comme réponse.

– Alors je viens, dit-il lui aussi tout sourire.

– Parfait alors, viens rentre !

Et nous rentrons tous les quatre dans la maison.

– Nous étions en train de préparer le repas de ce soir, dinde et petits légumes, ça te va Emil ?

– Parfait, dit-il alors qu’il observe les alentours.

Il se déchausse dans l’entrée puis nous passons directement dans la cuisine pour se mettre aux fourneaux.

– Vous avez une belle maison, dit-il alors qu’il observe la petite cuisine -assez simple- et les deux canapés qui se font face dans le salon avec une table basse en verre entre.

Et pendant que nous cuisinons, lavons la vaisselle, préparons la table, les discussions sont rythmées de questions de mes pères sur Emil, que fait-il comme études, comment nous nous sommes rapprochés. Le sujet famille est évité par mes parents qui ne veulent pas mettre mal à l’aise mon copain.

XX

Quand nous montons à l’étage une fois le repas préparer, je sens Emil qui n’a qu’une hâte c’est de découvrir ma chambre.

Dans le couloir, deux portes à droites, la chambres de parents, et la salle de bain, puis à gauche un bureau/chambre d’amis et enfin la dernière porte, ma chambre.

Je laisse Emil rentré en premier.

En face, la fenêtre qui donne sur la rue avec en dessous mon bureau, à gauche mon lit double avec des draps violet et gris. À droite, une vieille armoire en bois.

– C’est très toi, dit-il alors qu’il voit le matériel de dessins sur le bureau et les nombreux croquis qui recouvre les murs. Croquis de paysages, de visages, et mes préférés ceux que je dessine quand j’extériorise. Des grossières lignes qui forment des dessins particuliers.

Il se retourne et attrape mon visage en coupe.

– J’aime bien être ici, dans ton monde, avec tes parents…

Je souris doucement ne sachant pas quoi répondre.

– Ils ne te font pas trop chier avec leurs questions ?

– Pas du tout, dit-il avant de m’embrasser faiblement.

XX

Une fois la douche prise, j’enfile un pantalon près du corps et un joli pull col V de couleur beige. Emil s’habille de son même pantalon noir et papa Éric lui prête un petit pull coton bleu marine.

C’est tout beau que nous descendons et que nous ouvrons une bouteille de champagne. Nous trinquons à nous, et nous lançons un petit apéritif dans le salon.

J’observe Emil et mes parents qui échangent, rigolent.

J’aime bien que tu sois aussi ici Emil, pensé-je alors que je souris et boit doucement dans ma coupe.

Comme s’il sentait que je pensais à lui, il se tourne vers moi, sa main sur ma cuisse, ses yeux qui pétille d’amour.

Autour de la table, la dinde au milieu, papa Éric nous sert généreusement, le plat de légumes tourne entre nos mains.

Les discussions reprennent et LE sujet vient sur la table, je ne sais comment.

– Mon ami, George, fête Thanksgiving dans sa famille

– Avec qui vous êtes parti pour le petit voyage ? Demande papa Liam pour confirmer.

– Oui c’est ça, dis-je.

– Je le fêtais avant avec une amie, qui est malheureusement décédée, j’ai pris une année de pause, c’est pour ça que j’ai le même âge que Nora mais un an de moins en étude.

– J’en suis désolé, dit papa Liam.

Il hoche simplement la tête, et il change de sujet, ce que mes pères ni moi nous lui reprochons. Puis la soirée continue. 

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