EMPATH : chapitre 43

Chapitre 43 : Ecole Salvatore (partie 2)

– Nora ! Nora ! Crie Emil dans mon dos alors que je ne l’écoute pas, ne me retourne pas jusqu’à ce que je sois dehors.

Que je respire l’air à grand souffle, les mains sur mes hanches.

– Ça va, dis-je alors qu’il s’approche de moi et se place devant mes yeux.

– Arrête de dire ça, surtout si c’est faux…

– Tu préfères que je dise que je suis déçu et énervée, crié-je presque.

Je le vois froncé des sourcils et ses mains se rétractent alors qu’elles allaient rejoindre les miennes.

– Laisse-moi seule

– Non Nora, dis-moi ce qui ne va pas

– Là je suis énervée, triste et la dernière fois que j’étais comme ça…

– Nora, j’ai confiance en toi, dit-il alors que ces mains se posent sur mes bras.

– Laisse-moi ! Dis-je fortement avant d’enlever ces mains et je cours presque dans le domaine de l’école.

Et il ne me suit pas. Je marche doucement dans le parc, je sens le regard des enfants sur moi mais ne m’en préoccupe pas.

Je me retrouve près d’un étang et vois la berge avec une plateforme en bois, les planches craquent sous mes pas mais je m’assois doucement près du bord, les pieds au-dessus de l’eau.

Je regarde l’eau, et les petites vaguelettes que le vent crée, son souffle sur mon visage, il me rafraîchit. Autour des arbres, dont toutes les feuilles sont par terre puis elles craquent sous la marche de quelqu’un.

Je ferme les yeux et souffle quand je vois Emil s’asseoir à son tour sur la berge près de moi.

Il ne dit pas un mot et moi non plus, il s’assoit juste à côté de moi et attrape ma main avec la sienne. Tous les deux regardants la surface de l’eau, les mains liées entre nous sur la plateforme.

Je ne peux empêcher la première goutte qui coule sur ma joue.

Puis les suivantes, je pleure en silence, mes larmes qui ruissellent sur mon visage, la main d’Emil dans la mienne que se resserre.

Quand mes pleurs cessent après je ne sais combien de temps, je tourne ma tête et tombe dans les yeux verts d’Emil, et vois qu’ils sont rougis et qu’une larme a aussi coulé.

Alors je le prends dans mes bras, il me rend directement mon câlin. Et nous sommes là dans le froid dans une école inconnue près de l’eau à sécher nos larmes.

XX

– Je veux rentrer à l’appart, chuchoté-je au bout de quelque temps, trente minutes sont peut-être passées ou pas. Plus ou moins ? Je n’en sais rien.

– Alors viens, dit-il Emil en se relevant et me tendant sa main, que j’attrape sans hésitation, sa main qui me ramène à la réalité, qui s’accroche à moi malgré tout.

– Merci pour tout encore, dit-il à Alaric alors que nous revenons au manoir.

– Aucun problème, désolé que vous partiez d’ici sans des réponses, répond-il vraiment désolé et serrant la main d’Emil.

Il ne tente pas un mouvement vers moi, en même temps je tiens la main d’Emil et suis limite cachée derrière lui, les yeux vers le bas.

Puis nous montons dans la voiture, direction Okona. Et Emil conduit les presque sept heures de routes pour revenir sans s’arrêter un seul instant alors que moi je suis contre la vitre somnolant.

Une fois arrivé à destination, Emil me porte jusque dans son lit, où nous nous mettons en cuillère, les jambes et bras mêlé ensemble. 

XXX 

Joyeux réveillon ! Passer une bonne soirée 🙂 

Petite fierté de 2022 : EMPATH est le 2eme livre que j’ai fini d’écrire (le 1er étant le tome 1 de ma saga de science fiction). 

Et vous vos fiertés ?