Chapitre 44 : Famille
Dimanche 15 janvier matin – Okona, appartement d’Emil
Mes yeux s’ouvrent doucement après je ne sais combien de temps. J’ai beaucoup dormi je crois. Je me souviens que je dormais alors que nous arrivions à Okona. J’ai senti Emil me porter. Je me réveille dans son lit alors qu’il est collé à moi, son bras m’entourant le corps.
Je me tourne de quelques centimètres et le vois toujours endormie profondément, en même temps il a conduit toutes les heures d’affilée pour nous ramener.
Merci, pensé-je alors que j’observe son visage, il m’a suivi dans ce voyage et a accepté ma colère mais il est quand même venu me voir. Il était là.
Il est là, toujours.
Mes doigts passent doucement sur sa joue et caressent ces boucles qui tombent sur son front.
– Tu es réveillée, dit-il la voix enrouée alors qu’il ouvre les yeux.
– Désolée, je ne voulais pas te réveiller, dis-je alors que j’enlève ma main rapidement.
Mais il la rattrape et la repose sur sa joue.
– Continue, j’aime bien, dit-il en souriant alors que j’attrape son visage en coupe dans mes mains.
– Merci, dis-je à voix haute finalement.
– Tu vas bien ? Me demande-t-il alors que sa main rejoint la mienne et se pose dessus.
– Ça va mieux, dis-je, et toi ?
– Ça va mieux, je suis triste pour toi, tu n’as pas pu trouver ce que tu cherchais. Et j’ai eu peur pendant un instant alors que tu t’éloignais de moi… Je ne savais pas quoi faire.
– Tu as réussi à faire quelque chose ne t’inquiète pas, juste être là près de moi, me laisser pleurer. Je suis désolée de t’avoir repoussé sur le moment, je n’ai pas su gérer…
– Ne t’inquiète pas, tu avais le droit d’avoir du temps pour toi, pour procéder l’information, je suis désolé si je suis trop envahissant…
– Tu ne l’es pas, j’ai juste comme beaucoup d’autres fois, ignorer la douleur, j’avais tellement peur de ce sentiment depuis Alex que j’ai repoussé tout le monde. Je continue à le faire, j’essaye de changer ça et surtout il faut que j’accepte ce sentiment, qui fait partie de la vie…
– Petit à petit, et ce n’est pas grave si dès fois tu repousses encore les gens, dit-il alors qu’il me sourit gentiment.
– Je suis déçu bien sûr de ne pas avoir trouvé ce que je cherchais et c’est horrible aussi de penser à que oui, j’ai de la famille dans le monde mais qu’ils ne veulent pas être trouvés… Mais je t’ai toi, Natalie et mes pères, vous êtes ma famille, conclus-je alors que je lui souris à mon tour, les yeux pleins d’amour pour cet homme.
Il ne répond rien mais je sens qu’il n’en pense pas moins, et il m’embrasse doucement.
XXX
Bonne année 2023 !