Chapitre 49 : Enlèvement (partie 3)
– Quoi ?! Dis-je alors que ses mots remontent rapidement à mon cerveau. Vous êtes ma…
– Non je ne le suis pas. Je ne suis pas ta mère, mais je suis sa sœur, dit-elle alors qu’un grand sourire mesquin apparaît sur son visage.
– Vous êtes ma tante… murmuré-je toujours au sol alors que tout le monde nous observe.
Je nous ai mis en danger avec ce sort, c’est ma faute ! Le sort localise toutes les personnes qui me sont reliées. Elle l’a senti, m’a retrouvée et kidnappée. Mais pourquoi ? La question tourne et tourne dans ma tête.
– Hilda, tu es sûr que nous devons le faire aujourd’hui ? Demande une fille doucement à ma tante. Hilda.
– Avec le sort de localisation c’est pour le mieux maintenant à part si tu veux attendre deux mois. Nous avons perdu trop de temps, il faut le faire maintenant.
– C’est toi qui as voulu la kidnapper maintenant, nous aurions dû attendre ce soir, elle n’aurait pas essayé de se sauver ! Et puis avec tous ses sentiments, il y a plus de chance que…
– Tais-toi, dit Hilda sévèrement à la jeune fille, la trentaine je pense.
Hilda lui tend un bol en argent et un couteau.
Je me reconcentre bien vite sur le présent quand je vois l’objet et la peur me prend d’un coup alors qu’elle s’approche de moi et s’accroupit à mon niveau.
– S’il te plaît… La supplié-je alors que je vois la lame argentée.
Mais elle m’observe interdite devant moi, le couteau à la main, elle ne sait pas quoi faire ? A-t-elle peur elle aussi ?
– Raa je vais le faire moi-même, Hilda arrive, la pousse, arrache le couteau de ses mains et me coupe d’un coup la paume de la main.
Je me crispe de douleur mais elle m’attrape férocement la main, la tend au-dessus du bol et mon sang s’écoule dedans.
– Elle n’a aucune idée de ce qu’elle peut faire, dit Hilda à la jeune femme en se relevant.
Je fronce les sourcils à ses paroles mais de quoi elle parle, j’ai déjà essayé la magie, ça n’a pas marché. Mon seul pouvoir est de ressentir les émotions des autres, et ce n’est pas une bénédiction.
La plupart du temps j’étais envahie par les émotions des autres au point que je ne connaissais pas les miennes ou à force de ressentir les émotions des autres, elles devenaient miennes. J’ai rencontré Emil et je suis moins ensevelie par ce que ressentent les autres.
La jeune fille s’accroupit de nouveau et me met un bout de tissu contre ma blessure puis se relève bien vite et retourne dans le cercle.
J’essaye d’enrouler ma main dans le tissu mais ayant les mains liées, c’est plus compliqué. Je vois que tout le monde se coupe la main et saigne dans le bol.
Arrive le tour d’Hilda, qui se place devant moi et me dit :
– Tu es seule, personne ne peut t’aider, ni toi, ni ton copain, alors qu’elle se coupe à son tour et ne bronche pas sous la lame.
– Ah oui ? Crie une forte voix féminine derrière moi.