CHAPITRE 6 : Désolée
— Pourquoi tu marches tranquillement avec moi, on dirait que tu n’aies pas choqué par ce que j’ai dit… dis-je alors que je l’observe à la dérobée.
— De quoi ? Demande-t-il dans l’incompréhension alors qu’il sirote sa boisson, acheté quelques minutes avant.
Il tourne sa tête quelque seconde pour voir mon visage qui ne laisse pas de doute à ce que je pense.
— Tu veux que je sois choqué parce que tu es énervée contre tes parents, que tu as tué quelqu’un ?! Bienvenue au club…
— Comme beaucoup d’adolescente et jeunes adultes, tu passes par une face qui s’appelle être en colère sur ses parents, donc normale. Surtout si les tiens t’ont abandonnée, alors en l’occurrence, tu ne sais pas leurs raisons, mais on s’en fiche de ça pour le moment. Tu as tué quelqu’un, comme les vampires, loup-garou et autres meurtriers humains, dit-il rapidement alors que je n’ai pas le temps de m’attarder sur ses derniers mots.
— Pourquoi tu n’ai pas gêné par la violence ? Demandé-je alors que nous sommes plongés dans le silence depuis quelques minutes suite à sa tirade.
— Je suis un vampire, répond-il tranquillement.
— Ça ne fait tout, regarde Emil, réponds-je au tact à tact.
— Je ne sais pas, à force de ne voir que ça depuis des années, je m’en fous maintenant… S’énerve-t-il avant de ne me dépasser et d’avancer rapidement dans les rues pour retourner à l’hôtel.
Bonne balade, pensé-je. Alors que George m’a forcé à prendre l’air après notre repas, voilà maintenant que c’est lui qui me fui.
XX
George c’est enfermé dans sa chambre puis est sorti seul. Je l’ai laissé faire, ne sachant pas quoi dire. Mais nous sommes le soir, et je commence à m’inquiéter alors qu’il n’est toujours pas rentrée. J’ai déjà mangé avant que le restaurant de l’hôtel ne ferme mais il est vingt-trois heures, je n’ai pas de nouvelle de George. Et pas de réponse au SMS envoyait en début de soirée.
Je suis assise sur un fauteuil dans l’entrée de l’hôtel, un livre dans les mains, j’essaye de me concentrer sur les mots mais je surveille la porte espérant qu’il la passe bientôt.
Le monde m’entend et je le vois arriver les mains dans les poches, il relève la tête et est surpris de me voir l’attendre.
Il ne dit rien et s’engage dans l’ascenseur, je le suis sans dire un mot, alors que les portes coulissantes se referme sur nous, je me lance.
— Désolée… Commencé-je en premier lieu. Je suis désolée, je ne voulais pas te gêner, pas être curieuse et intrusive sur ta vie, alors que tu ne m’as posé aucune question sur Noah. Alors, excuse-moi.
— T’inquiète… dit-il simplement alors qu’il me lance un regard à la fin de ma tirade.
— J’ai loué une voiture pour demain pour aller à une adresse qui date de vingt ans, mais bon, je vais y aller, j’aimerais bien que tu m’accompagnes ? Demandé-je doucement.
L’ascenseur arrive à notre étage, il descend et je suis forcé de le suivre, je baisse la tête, déçue alors qu’il ne m’a pas répondu.
— Je vais venir avec toi, affirme-t-il alors qu’il est devant sa chambre. Bonne nuit, chuchote-t-il alors qu’il plonge son regard dans le mien, excuse accepté, ajoute-t-il avec un sourire en coin.
— Bonne… Dis-je mais je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’il rentre dans sa chambre et me retrouve face à sa porte seule dans le couloir à sourire comme une idiote alors qu’il a accepté.
