La lune était pourtant si belle cette nuit là. Le ciel était si beau, étincelant de millier d’étoiles, j’aurais pu le contempler, et non pas osciller ici et là, torturée par de sombres idées.
J’aurais pu oublier, tout balayer d’un revers de la manche, rejoindre le confort de ma couche et rêver à un monde meilleur. Mais la douleur était trop forte. Le poids de mon chagrin pesait sur mon inspiration. Et cette voix, ce léger murmure qui me suppliait de lutter pour notre amour, cette voix suave qui me hurlait presque d’abattre le mur qui nous séparait. Alors je sortie dans la nuit froide, le visage marqué par les ténèbres et la brume qui aveuglaient mon esprit. La soif de liberté, l’agonie d’une trahison non mérité et les échos de mes propres supplications. La lune argent revêtait peu à peu le rouge écarlate qui entâchait les murs, tandis que le silence engloutissait son dernier soupir.
Sommes-nous libres à présent mon amour ; pouvons-nous nous aimer? Le chemin est libre à présent, le mur est tombé, il s’est écroulé sous ma lame désespérée, et me voici à genoux près de ses ruines.
M’aimerais-tu encore si tu savais? Je l’espère. Car je l’ai fait pour toi, pour nous.
Un texte court mais d’une forte intensité.
Merci beaucoup Coraline