Elle vient encore chaque nuit
Visiter mon jardin enfoui
Comme une traînée d’or effilochée
Comme une douce trace hurlante
Vole mon ange de désolation
Dès que le vent aura tourné
Alors nous ferons diversion
Et nous partirons, tu m’emmèneras
Tu sais maintenant
Du côté obscure de ce monde, j’étouffe
L’odeur du soufre et le cristal brisé
S’incrustent au tréfonds de mes chairs
En direct, mon cœur en dissection
Dans des paniers éthyliques emplis d’ordures,
Il y avait toujours en moi mille versions
Pour engraisser ces mensonges de porcs
Dis-moi, te souviens-tu des splendeurs nocturnes et des rires fous ?
Et dans l’iris, plantés comme des astragales
Des éclats de rires rien qu’à nous
Envole-toi mon ange de désolation,
Rien ne pourra jamais nous enlever nos frissons
On mixera la voûte céleste en rime comme un madrigal
Et nous partirons, tu m’emmèneras