Le Massacre Secret de Romea

8 mins

Retranscription de certains passages d’une vidéo supprimée sur le réseau social “Youtube”. La chaîne de l’utilisateur a été clôturée par la plateforme pour cause de violation des règles communautaires instaurées. Plusieurs échantillons de l’enregistrement ont circulé sur Telegram et ont été récupérés par un site du DeepWeb non indexé. Les sources pour ce témoignages n’ont pas été identifiables. La réalité des faits peuvent donc faire sujet à débat. 

DISCLAIMER : “Les témoignages d’événements paranormaux présentés sur ce profile ont pour unique objectif d’explorer les récits liés à des expériences mystérieuses et paranormales. Il est important de souligner que ces histoires ne prétendent pas détenir la vérité absolue ni servir d’évidence factuelle. Les événements, phénomènes et expériences partagés par nos contributeurs sont basés sur leurs perceptions subjectives et leurs propres interprétations. En aucun cas, ces récits ne doivent être considérés comme des affirmations irréfutables de la réalité. La nature du paranormal est souvent complexe, subjective et sujette à différentes interprétations. Nous encourageons nos lecteurs à aborder ces récits avec un esprit ouvert, tout en gardant à l’esprit que l’authenticité des expériences extraordinaires est souvent difficile à établir. En fin de compte, il revient à chacun de former sa propre compréhension des phénomènes paranormaux présentés ici. Nous ne prétendons ni affirmer ni nier la validité de ces témoignages, mais simplement à offrir un espace pour partager des histoires qui, autrement, resteraient invisibles aux yeux du grand public”.

TITRE DE LA VIDÉO : “Storytime : comment ma vie a basculé ce soir d’été à Barcelone”

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Publié le 17 mars 2017

Langue parlé : français

Début de la vidéo 

L’image devient plus nette au fur et à mesure que les secondes défilent. Au centre, une jeune femme se trouve assise sur un tabouret recroquevillée sur elle-même. Elle a un chignon mal attaché et des cheveux bruns emmêlés avec négligence. Sa peau est aussi blême qu’un cadavre. Elle promène ses yeux azurés tout autour d’elle de manière inquiète simplement vêtue d’un t-shirt orange délavé et d’une jupe évasée. Plusieurs secondes s’écoulent sans qu’elle ne prenne la parole. Elle semble attendre le feu vert pour commencer. À la quatorzième seconde, elle se redresse brusquement. 

00:15 min: “Bonjour à tous. Je m’appelle Suzanna. J’ai beaucoup réfléchi avant de poster la vidéo (elle marque un temps de pause en regardant à sa gauche). Je me suis finalement décidée parce que ça devenait insupportable de tout garder pour moi et j’avais envie de savoir si des gens avaient vécu la même chose que moi. Je sais que cette vidéo ne fera pas beaucoup de vues et que le référencement sera minable mais je pense que c’est un mal pour un bien. Je sombre dans une dépression sévère depuis un an maintenant à cause d’un terrible événement qui s’est produit en été dernier. Vous savez, moi, j’ai dix-sept ans et j’ai toujours eu une vie normale. Je n’ai jamais manqué de rien et je n’ai pas eu à me plaindre de mon existence…(elle s’humidifie les lèvres) en fait, bah…j’ai pas eu des problèmes trop graves en soit, juste des trucs débiles du quotidien (temps de pause).

Il faut savoir qu’avec ma famille, on vient du sud de la France et nous sommes venus nous installés à Barcelone sur un coup de tête quand j’étais au lycée. J’ai appris l’espagnol sur le tas, voilà (elle déglutit). Un soir, on avait décidé, donc, il y avait mon père, ma mère, mon petit frère et moi, d’aller voir une pièce de théâtre. Je ne sais même plus c’était quoi…(elle rigole nerveusement). J’ai l’impression que mon cerveau a cessé de fonctionné depuis ce jour. Je me souviens par contre de cette allée couverte de carreaux noirs et blancs sur le sol qui réfléchissaient nos visages encore mieux que mon miroir. Je me souviens des lustres accrochés au plafond de marbre blanc. Ils ressemblaient un peu à des méduses avec leurs extrémités en trompette abritant des ampoules de lumières. C’était assez sobre en soi.

J’aimais pas cet endroit. Je voulais pas y aller de base mais on m’a forcé parce que ça allait faire plaisir à papa. C’était son anniversaire, c’est pour ça (elle se gratte le nez en regardant dans le vague, livide). On avait une place vers le fond. C’était pas trop mal l’emplacement. On pouvait bien voir la scène. Moi j’étais sur mon téléphone parce que ça me soûlait. Mes parents, ça les énervaient que je sois si peu attentive donc ils arrêtaient pas de me faire des reproches pour que je détache mes yeux de l’écran (elle fronce légèrement les sourcils). Vous connaissez les parents, c’est toujours le monologue habituel qu’ils nous donnent. J’ai obéis ce jour-là. J’ai essayé de faire un effort et de me détacher de cette image “d’ados ingrate” juste histoire de faire une trêve pour l’anniversaire de mon père. Aujourd’hui, je me dis que j’ai été tellement stupide pendant toutes ces années avec cette crise d’ado ridicule. J’avais aucune conscience de la chance que j’avais, en fait. C’est toujours quand on a plus les choses qui comptent vraiment qu’on reconnait le niveau de valeur qu’elles avaient (sa voix se brise). La salle s’est remplie, la lumière s’est réduite, les rideaux se sont levés, la pièce de théâtre a commencé. Il y avait des costumes qui gigotaient partout sur la scène, des robes bleus, des rouges, un décor du Moyen-Âge. C’était ennuyant à mourir pour moi. Quand j’y repense j’aurais dû savourer cet instant (elle toussote).

Au bout d’un moment, je suis partie au toilette parce que j’en avais marre. Je me souviens que j’ai galéré avant de les trouver. Je me suis enfermée dans la cabine pour me plaindre. Je me disais que j’allais ressortir un peu avant la fin de la représentation. J’ai préféré appelé ma pote de Paris en FaceTime. Je suis restée environ trente minutes à jacasser comme une pie dans les toilettes publiques, puis ma mère m’a envoyé un message pour me dire d’arrêter de déconner et de revenir m’asseoir direct, sinon elle viendrait me chercher et ça finirait mal.

J’ai capitulé. J’ai pris tout mon temps avant de revenir. J’ai dit à Marissa, donc c’est ma pote de paris, que ma “reloue” de mère ne me laissait aucun répit. Sauf que je ne sais pas ce qui s’est passé notre appel a été coupé et j’avais plus de réseau. Je pensais que même l’Univers était de mèche avec mes parents (elle lève les yeux vers le ciel pour retenir ses larmes et détache son chignon avec rage laissant quelques mèches tombées sur ses joues). Je suis sortie des toilettes…(pause). Je suis sortie des toilettes et c’était bizarre. Je sais pas comment expliquer mais il y avait un truc bizarre. Genre… l’intuition ou c’était une sensation de bizarre dans l’atmosphère, un truc lourd.

Je sentais qu’il y avait un truc bizarre. Je me suis d’abord dit que c’était la pizza que j’avais mangé à midi qui me donnait des sueurs froides et cette sensation d’oppression. Je digérais peut-être mal mais en fait…(elle marque un temps de pause en se pinçant la lèvre inférieur sans regarder l’objectif). En fait, ça n’avait rien à avoir avec moi. Il y avait un silence de mort dans le bâtiment. Je pouvais entendre mon coeur battre dans mes oreilles alors qu’avant tu voyais toujours quelqu’un marcher, à l’accueil, se promener dans les couloirs mais là, il y avait rien. Je me souviens que la première question qui m’est venu à l’esprit c’était : “Où sont les gens ?”. J’avais déjà cette petite impression avant d’arriver devant les portes de la salle principale mais là encore c’était bizarre. Quand j’ai poussé la porte, j’ai cru que mon coeur avait cessé de battre. Il y avait personne. Il n’y avait personne dans la pièce. Pas de public. Pas de d’acteurs sur scène. Pas de lumière. Pas de bruit. Pas de vie. Rien. Je me suis trompée de salle, c’était la seule solution. Mais en fait, non. C’était bien là. Je suis, soit devenue folle, soit c’était un prank. Où sont-les gens ? J’ai essayé d’appeler mes parents mais pas de réseau. J’ai essayé de crier mais pas de réponse. J’étais toute seule dans ce bâtiment. Je crois que j’ai couru au moins pendant deux heures en hurlant dans toutes les salles. Je vous jure sur ma vie que j’étais la seule dans le théâtre alors qu’avant il y avait masse de monde ! (Elle marque une pause). Je crois que le théâtre Romea est une salle qui peut accueillir environ 660 personnes. Dites-vous que les sièges étaient complets mais quand je suis revenue : Nada !

Je prends pas de drogue. Je ne suis pas alcoolique. Je crois pas avoir de problème mentaux. Je suis sortie en courant parce que dans le quartier, il y a de beaux cafés et il y a la place Santo Domingo avec du monde. J’ai expliqué ce qui se passait et on m’a cru. Les gens là-bas étaient hyper gentils et ils m’ont accompagnés jusqu’au théâtre pour m’aider. C’étaient des espagnols et un couple allemand mais le théâtre était fermé ! Les portes étaient closes. J’en revenais pas. C’était comme s’il n’y avait jamais eu aucune représentation ce soir-là et que les gens ne s’étaient pas déplacés. Ils ont commencé à me prendre pour une dégénérée alors j’ai craqué. J’ai enchainé crise d’angoisse sur crise d’angoisse. Ils ont essayé d’appeler mes parents. Pas de réponse. Le portable de mon frère était aussi sur messagerie. Ils m’ont raccompagné chez moi. Il n’y avait personne. Je ne voulais pas rester toute seule donc ils ont appelés la police. On a d’abord cru que j’avais fugué mais ils n’arrivaient pas à joindre ma famille non plus. Ils ont appelés ma tante, tout mon arbre généalogique existant et personne n’avait de réponse. Ils ont ouvert une enquête. J’ai dormi là-bas avec les policiers.

C’était un cauchemar. Je pensais que j’étais entrain de rêver, que Dieu me jouait des tours et que c’était plus drôle. J’ai demandé pardon pour tous mes péchés. J’ai juré que je serai une fille parfaite et que je me plaindrai jamais s’ils me rendaient ma famille (elle éclate en sanglot). Nous sommes le 17 mars 2017. Je vous parle d’un soir du 8 juillet 2016. J’ai toujours pas eu de nouvelle de ma mère, de mon père, de mon petit frère jusqu’à ce jour. C’était comme s’ils n’avaient jamais existé. J’ai l’impression d’être la seule, à croire que les 657 personnes n’avaient pas non plus de famille ou d’amis pour remarquer leur disparition. J’habite chez ma grand-mère à Toulouse. Le reste de ma famille et mes amis me croient, eux. Il y a les collègues de travail de mon père, les amis de mon frère qui comprennent rien. Les dizaines de factures qui s’accumulent. Un dossier classé sans suite par les autorités car apparemment personne n’a été au théâtre ce jour-là. C’était fermé. (elle hoquette) Donc en gros, c’est comme si j’avais jamais eu de famille. Vous imaginez ? Du jour au lendemain, vous avez tout et puis après vous n’avez rien. C’est violent. C’est traumatisant. J’ai développé des TCA après ça. J’ai essayé de me suicider plus de fois que les doigts de ma main. On m’a foutu en HP parce que ma vie n’a été qu’une merde depuis. Je ressens plus rien. Je me dis que j’aurais dû resté assise comme ça moi aussi j’aurais disparu avec eux ce soir-là. J’ai cherché sur internet, il y avait rien de similaire à mon histoire. Vous vous rendez pas compte de la folie que c’est de supporter ça. J’ai l’impression que le monde entier ne me comprend pas. Ma voix, celle de ma famille n’ont jamais été entendu et on s’est contenté de me dire qu’il n’y a pas de suite. Ils se sont arrangés pour dire que je souffre d’une maladie mentale mais personne ne peut expliquer le silence radio de mes parents. Ça m’a brisé, détruite. Je suis anéantie. J’ose même plus sortir. Je suis morte aussi. Je veux disparaitre. C’est terrible. Je refuse de me dire qu’ils sont morts ou vivants. Je veux juste qu’ils reviennent. Si quelqu’un voit cette vidéo, je vous en supplie, à l’aide, aidez-moi, pitié. AIDEZ-MOI”.

Fin de la vidéo. 

Durée : 8 minutes 37 secondes. 

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Après quelques investigations, nos contributeurs ont signalé la mort de Suzanna Ramondin le 21 juin 2023 par suicide. La jeune femme a été retrouvée pendue alors qu’elle avait obtenu un droit de sortie exceptionnelle chez une tante de famille. Jusqu’à ce jour, les faits allégués par cette jeune femme de son vivant n’ont trouvé aucun écho. Personne n’a réouvert le dossier de Romea et aucun responsable ne semble au courant de l’affaire. Il semblerait qu’effectivement, aucun évènement ne se soit produit. Cependant, la disparition de la famille Ramondin est belle et bien enregistrée. La dernière fois, qu’ils ont été aperçus c’était le 8 juillet 2016 dans le quartier Ravale près du théâtre Romea. Certaines disparitions inquiétantes sont remontées à la surface d’internet bien des années après les faits. Des gens sont disparus comme s’ils n’avaient jamais existé laissant derrière eux des témoins anéantis au bord de la folie ou simplement rien.

Retranscris sur Wikipen par Anonyme Anonyme, le 5 décembre 2023.

 

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