Good Samaritan Hospital, Californie, 21h21
L’hôpital baigne dans une atmosphère sereine et familière. Le ronronnement discret des machines médicales en arrière-plan crée une sorte de symphonie apaisante tandis que la lumière douce des ampoules tamisée adoucit les contours de la pièce. Les murmures des infirmières et des médecins se mêlent aux bruits des pas précipités et des chariots de soins qui glissent silencieusement dans les couloirs. Les murs immaculés, ornés d’œuvres d’art réconfortantes reflètent une ambiance de professionnalisme et sollicitude Les patients, enveloppés dans leurs robes d’hôpital, attendent patiemment leur tour, certains lisent des magazines, d’autres se perdent dans leurs pensées. Parmi ses différents patients se trouve l’un d’entre dans un état d’inconscient, dormant profondément. Sa respiration est régulière et le moniteur cardiaque à côté de son lit trace en douces courbes les battements de son cœur. Soudainement, il émerge de son sommeil profond et se redresse lentement, tentant de prendre conscience de l’environnement dans lequel il se trouve mais une douleur fulgurante au niveau du front le saisit, le forçant à grimacer. Il porte une main hésitante sur son front, explorant les contours d’un bandage soigneusement enroulé qui entoure sa tête. La texture douce du tissu et la sensation étrangère sur sa peau intriguent ses sens encore engourdis par le sommeil. « Mais… Où suis-je ? », se demande-t-il tandis qu’il s’efforce de comprendre sa situation, la confusion perçant dans ses yeux encore embrumés par le sommeil.
Soudainement, son regard se pose sur une femme assise sur un canapé à proximité, son visage paisible baigné dans la douce lueur de la pièce. Ses yeux se posent sur la beauté remarquable de la femme, un mélange harmonieux de traits délicats, d’yeux doux et d’une chevelure d’obsidienne qui cascade avec grâce sur ses épaules. Même dans le sommeil, son expression rayonne de sérénité, et sa présence emplit la pièce d’une aura apaisante. Elle finit également par ouvrir doucement les yeux, laissant échapper un petit bâillement délicat de ses lèvres. Ses paupières s’élèvent, révélant des yeux d’une profondeur envoûtante, éclairés par la curiosité et la surprise. Elle passe la main avec grâce sur son visage endormi, se frottant les yeux avec une douceur qui contraste avec l’éveil brumeux.
Elle pose doucement son regard sur l’homme redressé sur son lit d’hôpital, une observation minutieuse qui semble durer une éternité et avec une expression empreinte de soulagement et de joie, elle s’élance vers l’homme en toute émotion et le serre dans ses bras avec tendresse. Les mots jaillissent de sa bouche, teintée d’un mélange de bonheur et de larmes. « Enfin tu es réveillé… », dit-elle d’une voix vibrante d’émotion, des larmes perlant dans ses yeux alors qu’elle plonge son regard dans celui de l’homme sauf que ce dernier affiche sur son visage une sorte de confusion. Il écarte doucement la femme de lui, son regard cherchant des réponses dans les yeux de la femme puis il prononce cette phrase qui plane lourdement dans l’air : « Excusez-moi… Mais qui êtes-vous ? ».
Quelques minutes plus tard…
Des minutes se sont écoulées depuis cette scène troublante et l’homme se retrouve ensuite à passer une série de tests médicaux, toujours plongé dans l’abîme de la perplexité. Les médecins et les infirmières s’activent autour de lui, prenant des échantillons, lui posant des questions et effectuant des examens mais il reste plongé dans une brume d’incompréhension. Finalement, il se retrouve à nouveau dans sa chambre, seul, toujours en proie à l’incertitude quant à ce qui va se passer ensuite. Les bruits étouffés de l’hôpital parviennent à ses oreilles, le ramenant à la réalité de sa situation, une réalité qui lui échappe encore. Il pose ses deux mains devant lui, les étudie avec une minutie presque obsessionnelle. Les lignes de ses paumes, les ongles soigneusement taillés et des questions lui viennent à l’esprit : Qui est-il ? Pourquoi est-il ici ? Et pourquoi cette femme le connaît ? Des réponses à ces questions qui lui sont hors de portée du moins, pour moment. Soudainement, il entend la porte de sa chambre s’ouvrir et voit la même femme qu’il a vue il y a quelques minutes mais cette fois-ci avec une mine triste, s’asseoir près de lui.
– Donc, tu ne te rappelles vraiment pas de moi ? Demande la femme avec un ton inquiet, son regard scrutant le visage de l’homme.
– Désolé, mais je ne vous connais vraiment pas et… Qui êtes-vous ? Demande-t-il avec un air impatient.
– Alors le docteur avait finalement raison, tu as vraiment perdu la mémoire, murmure la femme à mi-voix.
– J’ai perdu… La mémoire ? Répète l’homme avec une voix remplie de désarroi.
– Oui. Pour être plus précise, tu souffres d’Amnésie rétrograde. Tu as reçu un gros choc au front lors d’une… activité, explique la femme d’une voix hésitante, choisissant soigneusement ses mots.
– Une activité ? Demande l’homme, son visage marqué par la perplexité.
– Oui, tout à fait et pendant cette activité tu t’es violemment cogné la tête et c’est ça qui t’a causé cette amnésie. Explique la femme avec un ton d’experte.
– Ah, je vois mais du coup, qui êtes-vous ? demande-t-il à nouveau.
– Ah oui c’est vrai. Je m’appelle Rosa, Rosa Green et toi tu t’appelles Jack, Jack Green.
– Jack, c’est comme ça que je m’appelle, dit-il avec un ton calme.
– Oui et nous sommes également mariés, révèle Rosa par la même occasion.
– Ah bon ?! S’exclame Jack avec un air surpris, ses sourcils se frottant dans l’incompréhension.
– Oui, regarde ton annulaire gauche, dit Rosa en pointant du doigt la main de Jack, révélant ainsi une bague de mariage qui brille faiblement, un anneau qui lie leurs destins malgré le voile de l’amnésie. Bon, je vais demander au médecin si tu peux partir ce soir, poursuit Rosa, se préparant à sortir de la chambre.
– Partir ? Pour aller où ? Demande Jack avec un regard interrogateur.
– Chez nous, évidemment mais on doit se rendre dans un Hôtel pour passer la nuit et après on va prendre un vol demain pour rentrer chez nous.
– Ah, je vois, dit Jack en hochant la tête avec compréhension.
Rosa est ensuite sortie de la chambre, laissant Jack seul à nouveau dans sa chambre.
Quelques minutes plus tard, Jack se retrouve à l’extérieur de l’hôpital accompagné de Rosa après que ce dernier a obtenu l’autorisation du médecin de quitter les lieux. La nuit enveloppe le monde de son manteau sombre et étoilé, les lumières de la ville scintillent au loin. L’air nocturne est frais et revitalisant et Jack respire profondément, comme s’il venait de se réveiller d’un long rêve. Rosa le guide tranquillement vers un véhicule stationné, prête à leur amener à l’hôtel où ils vont passer la nuit mais soudainement ils se font arrêter par deux hommes vêtus de noir, totalement imposant. Jack, totalement intrigué, se demande bien ce que ces deux hommes leur veulent tandis que de son côté, Rosa affiche plutôt une mine sombre, comme si la présence de ses deux individus la dérange.
– Eh ben dis donc, il s’est bien remis votre mari ? Demande l’un d’entre eux en rangeant ses lunettes.
– Que voulez-vous ? Demande Rosa, d’une voix ferme.
– Vous le savez déjà, inutile qu’on vous le dise déjà.
– Et vous connaissez déjà la réponse, c’est non. Réponds Rosa avec un air colérique.
– Pourquoi vous vous obstinez à dire non ? Vous savez très bien que votre agence merdique ne réussira pas de toute façon donc mieux de laisser faire les professionnels comme nous par exemple.
– Dans ce cas, pourquoi vous nous l’avez refilé dans ce cas si vous êtes si professionnel que ça ? Hein ? Dit Rosa avec un visage déterminé.
Dans la même foulée, Rosa prend de manière ferme la main de Jack et ils reprennent la route en direction de leur voiture stationné, sous les yeux avides des deux hommes qui les voit partir, sans dire un mot. Jack, de son côté, ayant participé à cette discussion sans dire le moindre mot, se demande bien de quoi parlaient Rosa et ses mystérieux types, et il demande d’un air curieux : « C’était qui ses types ? » et Rosa dit : « Des types sans aucune importance, n’y fait pas attention ». Ils sont ensuite montés à l’intérieur de la voiture, en direction de l’hôtel.
21h46
Si on peut citer l’une des qualités de la Californie, celui qui revient le plus souvent est sa grande variété d’hôtels, allant des hôtels de luxe côtiers aux charmants bed and Breakfast nichés dans les régions montagneuses. Cette gamme d’options d’hébergement diversifiée fait de la Californie une destination touristique incontournable pour les voyageurs du monde entier. Quelques minutes après leur départ de l’hôpital, les voici arriver devant leur hôtel : Le Golden Oasis Suites, situé dans le centre-ville de la Californie. En descendant de la voiture, Jack ne peut s’empêcher d’admirer la beauté de l’hôtel. Les vives lumières de l’extérieur qui éclairent le bâtiment majestueux, mettant en valeur son architecture élégante et moderne. Les jardins impeccables qui entourent l’hôtel et ajoutant une touche de sérénité. En descendant de la voiture, Jack ne peut s’empêcher d’admirer avec ses yeux la beauté de l’hôtel. Les vives lumières de l’extérieur éclairent le bâtiment majestueux, mettant en valeur son architecture élégante et moderne. Les jardins impeccables qui entourent l’hôtel ajoutent une touche de sérénité à cette oasis urbaine.
Il suit Rosa à travers le hall d’entrée, où une ambiance feutrée règne. Le mobilier raffiné, les œuvres d’art contemporaines et le sol en marbre créent une atmosphère d’élégance discrète. Un des employés s’approche du couple, tout souriant et leur dit : « Bienvenue Monsieur et Madame Green, votre chambre est la N°24, elle se trouve au 3ème étage et vous y trouverez également de la nourriture dans la chambre. Je vous souhaite une excellence soirée ». L’employé s’est ensuite éloigné du couple, qui se dirige maintenant vers l’un des ascenseurs pour aller au troisième étage.
– Il est vraiment incroyable cet hôtel, dit Rosa avec un sourire.
– Ouais surtout l’accueil qu’on a eu, j’imagine qu’ils doivent le faire avec tous les autres clients, répond Jack.
– Oui… Sûrement.
Quelques secondes plus tard, les voici dans leur chambre. Lorsque Jack et Rosa franchissent le seuil, une douce lumière tamisée les accueille, créant une atmosphère chaleureuse et apaisante. La pièce est spacieuse et bien agencée avec une décoration élégante dans des tons apaisants. Jack s’approche des grandes baies vitrées qui s’ouvrent sur un balcon privé offrant une vue imprenable sur la ville illuminée. Les lumières scintillantes dessinent un paysage urbain éblouissant sous le ciel étoilé de la Californie. Rosa de son côté s’avance vers un coin de la pièce où se trouve une grande sélection de mets et de boisson qui les attend afin qu’ils puissent passer une excellente soirée
