Dans la rue principale de Nostrokhod qui menait jusqu’au complexe des palais aux quatre saisons, régnait la nuit, la vacarme, le feu. Des torches illuminaient les pavés, certaines personnes étaient cagoulés, aux balcons des forces de l’ordre visaient la foule, et on étendait des drapeaux noirs, des drapeaux rouges pourpres. La colonne de Meda était une immense sculpture qui surplombait une place, représentant une femme qui levait un fusil, érigée à l’occasion des première conquêtes victorieuses après que des royaumes se soient formés ici et là. Elles furent entreprises par Meda, une gouvernante qui était au pouvoir deux mille cent vingt ans auparavant. En ce soir, on montait sur l’édifice, agiter les drapeaux, et couvrir la sculpture d’inscriptions. Même d’en haut on n’arrivait plus à voir le bout de la foule, toutes les rues perpendiculaires et certaines parallèles étaient bondées, c’était un soir assez impressionnant. Cette nuit là, Hernel se tenait devant l’immense demeure du gouverneur, les yeux écarquillés, la peur au ventre, le fusil en mains. Les manifestations étaient de plus en plus fréquentes, mais à ce point, c’était du jamais vu. Il était clair que la majorités des gens ici venaient de province, qu’un rassemblement avait été créé, et qu’un complot révolutionnaire était sûrement déjà né. Et peut-être depuis longtemps… L’autorité du pouvoir s’épuisait, cette foule en était d’ailleurs la preuve ultime. Hernell écoutait Iyra en communication avec le général Karzan, et cela ne le rassurait guère. « Nous attendons… je vous dit si il se passe quelque chose. » puis, « certains commence à dépasser les bornes on va se faire déborder. » et encore « Vous… Vous êtes sûr ? Je… Non d’accord. Veuillez m’excuser mon général. » Il s’approcha d’Hernell l’air totalement déboussolé. Il savait que le plus jeune l’avait entendu, il n’avait même pas envie de prendre la peine de lui expliquer.
« On va devoir passer une nuit de merde. » dit-il en allumant une cigarette qu’il venait de rouler
De l’autre côté des barrière, un mouvement de foule s’était créé, on essayait de passer par dessus, on les secouait, si bien que quelques soldats reculèrent par peur ; jusqu’à ce que Iyra fasse un geste de la main qui désignait le coup final. Hernell n’avait même pas eu le temps de comprendre, si il était vraiment sérieux, et pour sûr, il l’était. Tout le monde se mit à tirer en direction de la foule, des mitrailleuses lourdes sur les balcons, en passant par les snipers sur les toits qui n’avaient que l’embarras du choix, et les fusils d’assaut à l’avant. Les plus courageux des manifestants arrivèrent jusqu’aux lâches tenant leurs fusils, avant de se faire descendre, les moins courageux fuyaient, dans la terreur la plus totale, et même eux recevaient des balles. Cinq minutes passèrent dans cette horreur la plus totale. Le sang coulait sur toute la rue, Hernell qui semblait avoir vécu ces instant comme des années, n’eut rien le temps de comprendre. En cinq minutes toute la rue était vidée, jonchée de cadavre, de sang, et d’armes blanches qui avaient peu servies. C’était comme un éclair, il n’avait ni eu le temps de mesurer l’ampleur des événements, ni le temps de voir à quel moment tout avait commencé, et tout s’était arrêté. Les derniers coups de feu retentirent, personne ne dit un seul mot, ne sachant que pensait l’autre. C’était terrible. En réalité, Hernell avait juste envie de s’écrouler pare terre et ne plus jamais se relever, comme les cadavres au sol. Il s’avança, sa botte glissa sur des mains, de joues, des colonnes vertébrales, dans l’indifférence la plus totale, jusqu’à ce que son supérieur le rappelle. Ils se mirent alors à rassembler les corps, uns à uns, pour les charger dans un camion et les brûler plus tard dans la campagne à quelques kilomètres. C’est alors qu’un événement prit tout le monde de cours. Un homme, d’une quarantaine années, au teint foncé quoique assez jauni, s’engagea dans la rue les mains déjà levées. Iyra devint presque hystérique, par accès de rage lui hurla dessus en pointant son fusil. Plusieurs soldats accoururent, mais Hernell restait planté là, le cadavre d’un adolescent blond dans les bras. Il n’entendait rien à ce qu’il se passait, tout le monde criait, il faut dire que c’était l’état d’urgence un peu partout, que personne ne devait traîner dans les rues à cette heure-ci. Mais l’étranger éleva le ton, et c’est alors qu’il pût entendre ses seules paroles.
« La sélection n’aura pas lieu… Elle n’aura pas lieu car vous ne pouvez pas jeter des êtres humains aux ordures. Vous êtes des monstres, nous prendrons le contrôle de tout ce que le gouverneur possède et nous partirons de nos propres ailes avec vos technologies ! »
Hernell remarqua que pendant se phrase un des soldats le regardait avec frayeur, semblant avoir flairé quelque chose, et par réflexe, sauta sur Iyra pour l’en écarter. Mais une explosion fit plaquer tout le monde au sol.
Iyra semblait suffoquer, tout son visage était brûlé à vif, il s’en retrouvait méconnaissable. Il avait été refusé en urgence par surcharge suite aux événements, et n’avait obtenu qu’un lit, où au moins il pourrait finir ses jours dans un confort aussi misérable soit-il. La plupart des soldats étaient épuisés, pour la plupart d’ailleurs blessés, et pourtant restaient pour la plupart jusqu’à son dernier souffle. Ce chef de troupes était un homme que beaucoup appréciaient au sein des brigades, car il ne faisait pas d’espionnage, était contre la corruption et se positionnait comme libre pensant, bien conscient des problèmes que causait toute cette société qui était à la dérive. Hernell était très ému par sa mort très proche. Il fixait un soldat, Nickle, qui avait manqué de sauver la vie à Iyra, avait tout le visage en sang, mais ne quittait pas d’un mètre son supérieur, semblait vouloir mourir avec lui. Hernell admirait tout ce courage qu’il portait en lui, en eux, mais était parti au bout d’une demi-heure d’agonie de son supérieur. Il espérait égoïstement que celui-ci lui dise quelque chose, qui confirmait qu’il avait des qualités, que sa carrière n’était pas terminée, et que peut-être un jour il serait sélectionné pour monter à bord du vaisseau et sauver sa peau de ce monde. Mais il était bien trop diminué pour parler, bafouillait des choses incompréhensibles, et semblait ne plus avoir que quelques minutes à vivre. Alors Hernell était sorti dans la rue oublier tout cela, il n’avait nullement envie de se rendre à la caserne pour y dormir, il rentrait directement dans son appartement de fonction, situé à une bonne heure de marche de l’hôpital dans lequel il se trouvait. Tout était tristement calme cette nuit, il rentrait seul, buvant un verre en arrivant en se désinfectant toutes ses plaies qui ne cessaient de saigner. Et dehors toutes ces lumières qui illuminaient la ville, qui lui laissait une impression terrible de solitude, de mélancolie. Cela lui rappelait de dures nuits blanches qu’il passait aussi bien enfant qu’adulte, à se demander si il était le seul à trouver cette vie aussi fade que le blanc des nuages qui passaient lorsque le ciel commençait à faiblir en intensité. Il se demandait ce qu’il se passait ailleurs, à une heure aussi tardive, ce que faisaient les gens, ce qu’ils pensaient, si lui même n’était pas le seul à se poser toutes ces questions et que par conséquent cela faisait de lui quelqu’un d’autre qu’un être humain. Dans sa salle de bain, il prit une petite ampoule remplie de liquide reliée à une aiguille, qui étaient stockés dans un boîte de médicament et se la planta dans son bras. C’était un produit qu’il prenait parfois par nécessité, lorsque ses pensées prenaient le dessus. Enfin sa conscience tranquille, il se fichait maintenant éperdument de tout ce qu’il venait de se passer, du massacre jusqu’à l’incident, et s’endormit comme une masse. Iyra était mort une demi-heure plus tard.
Le boulevard qui menait aux palais du gouverneur était bien plus calme que la veille. Les passants reprenaient leur vie comme si rien ne s’était passé, pourtant il était impossible de ne pas être au courant de ce qu’il s’était passé la veille. Sur le milieu de ce boulevard, on remettait les pavés qui avaient sauté lors de l’explosion d’hier. La détonation n’était pas de bien grande ampleur, mais avait été très puissante sur le coup, de la même manière d’une grenade. Quelques trace de sang avaient séché sur le sol et était oubliées par les laveurs de rue, les gens marchaient dessus sans même s’en apercevoir. Quand à Hernell, il admirait la vie reprendre depuis le trottoir, encore en train de planer à cause de ses somnifères. La nuit avait semblé courte et profonde, il avait l’impression d’avoir chuté toute la nuit, et de continuer sa descente, même éveillé. Fermant son carnet sur lequel il essayait de retranscrire la scène, il se dirigea vers un escalier menant aux trains, et traversa la ville pour se rendre au poste dans lequel il travaillait. Ce bâtiment était un brique de béton froid posé au beau milieu d’une rue ; à l’intérieur l’ambiance était maussade, triste, on se remémorait les événements de la veille. Il se rendit directement au bureau du capitaine Thyzhie qui était désormais son unique supérieur. C’était un homme qui avait une longue mèche pesant sur son front, qui avait les yeux a demi clos, et semblait parler à la fois avec désintérêt et sérieux. Dès que Hernell s’assit près de son bureau, il s’empressa d’aller fermer la porte.
« Ce que vous allez entendre ne doit pas être connu du public, même ici. Iyra était quelqu’un en qui j’avais totalement confiance. C’est à vous que doit hériter cette confiance. Car Iyra enquêtait activement pour une affaire dont je lui avait chargé, et moi de même j’y travaille.
Hernell se frotta le front, l’air fatigué et coupa :
Alors venez en plus rapidement au fait
Thyzhie se rapprocha comme pour lui chuchoter quelque chose mais Hernell ne bougea pas de sa place
Nous soupçonnions toujours des activités révolutionnaire au sein même de la capitale. Vous savez, ces gens armés dans les rues, ces manifestations, c’est bien quelqu’un qui les organise, les gens de se regroupent pas d’eux même.
Vous ne pensez pas qu’une organisation révolutionnaire représente des individus qui se regroupent ?
Si, si, bien sûr, ne jouez pas sur les mots. En tout cas, nous avions du mal à les identifier, et le gouverneur ne nous permettait pas de douter de la fidélité du peuple. C’était une atteinte, du pessimisme. Mais j’ai mené mon enquête moi même, et j’ai trouvé. Au départ, je pensais que je n’allais jamais réussir. Mais un soir je suis tombé dans une rue sur une affiche révolutionnaire que je me suis empressé de récupérer pour faire des prélèvements ADN, le suspect a été perquisitionné dans les heures qui ont suivies. Mais il n’a pas parlé, et s’est suicidé en cellule avec une capsule de cyanure qu’il avait dissimulé quelque part. Après ça, je n’ai plus trouvé d’affiche. C’était le premier coup d’épée, alors qu’ils se pensaient intouchables, j’ai obtenu ma première victoire. Puis j’ai continué mes investigations, sans succès. J’arrive régulièrement à capter les radios clandestines que ces récidivistes essayent de faire passer mais on a du mal à déchiffrer ce qu’ils disent, et ces gens là sont des fantômes. Chaque fois qu’on essaye de les prendre la main dans le sac, ils se dissimulent dans la foule.
Et où en était l’enquête avant l’incident ?
On a rien. Rien du tout. Mais je vous ferais voir toutes les transcriptions que nous avions fait avec Iyra. Pour l’instant je ne peux plus rien vous dire de plus… Voulez vous de l’eau de vie?
Oui merci.
Il sortit une bouteille aux formes étranges et deux verres et servit l’eau de vie en tremblant de la main gauche. Tout de suite, après s’être allumé une cigarette et avoir posé le paquet sur la table, son air sérieux était totalement absent, tout en s’enfonçant dans son siège. C’était comme si il avait abandonné l’idée de passer pour un supérieur le plus sérieux possible et semblait maintenant avoir l’envie de parler, et d’évacuer des sentiments.
« Iyra était quelqu’un de bien… Un humaniste, qui n’agissait pas uniquement sous la pression du gouverneur. C’était le seul humain qui vivait dans cette machine enrouée que devient notre société. C’était peu être le seul ici qui me rappelait qu’avoir des émotions était normal.
On nous pousse à ne plus en avoir, d’autant plus par ce qui arrive en ce moment.
Thyzhis eut un regard interrogateur penché.
Je parle de la sélection. Vous ne pensez pas que… Que nous aussi méritions une place ?
Si, je le pense dur comme fer mais, voyez vous c’est comme cela qu’est fait le monde, Zomiris a la main mise sur tout ce qu’il se passe ici.
Pourtant prendre le pouvoir pourrait être bénéfique par tous. Nous pourrons trouver d’autres solutions pour quitter cette terre, et emmener tout le monde, qu’ils soient compétents ou non.
C’est vrai mais…
Nous travaillons activement à creuser notre tombe. Vous savez comme moi que nous serions pas retenu à la sélection. Vous le savez…
Oui. »
Thyzhie se tût un long moment, il aurait voulu réprimander ces propos révolutionnaires, mais il se sentait touché en plein cœur, ce qu’il disait était vrai, mais il ne répondit rien.
Le soleil commençait doucement à disparaître et abandonnait ses puissants rayons dans la salle à manger du palais d’été, dont les miroirs incrustés dans les murs rendaient la pièce plus lumineuse. À la table du gouverneur étaient installés une large partie de la cour dont le statut était suffisamment élevé pour avoir le bonheur de connaître un moment convivial avec ce tyran. Sa voix raisonnait dans la salle, il parlait lentement de comment il voyait le gouvernement, les politiques intérieures et autres formalités qui ennuyait fortement la majeure partie de la table.
« J’ai pris la peine de déloger certains parasites qui croient que ces lieux sont un hôtel, disait Zomiris, ainsi je vais instaurer des mesures pour que personne ne se permette de venir ici comme dans un moulin.
Il regarda Artyavius et Aflridius d’un air menaçant, Artyavius ne prit même pas la peine de le regarder, le second lui lançait des regards craintifs, et replongeait ses pensées vers son assiette peu fournie.
D’autres on plus de chances que d’autre n’est-ce pas… Insinua Zomiris avec finesse. Imaginez qu’un terroriste rentre pour vouloir ma mort et faire tomber le gouvernement. Imaginez qui nous aurions comme successeur. Un infirme des drogues, un autre des maladie. Quelle décadence! »
Le repas reprenait son cours normal, Zomiris se tenant au bout de la table ovale, Lina à côté, son frère et son amant en face de lui. Pour le reste, il y avait quelques artistes et proches de la cour, notamment Canielli qui ne pouvait s’empêcher d’orienter son regard vers tous les convives. C’était une ambiance sombre et déplaisante, Artyavius se disait, et probablement à raison, que cet embarras qui découlait de ce repas entre gens de la cours était à l’image de ce qu’endurait le peuple face au gouverneur.
D’un seul coup, sans même avoir mangé le quart de du contenu de son assiette, Artyavius se leva d’un coup.
« Vous nous quittez déjà ? Interrogea Zomiris d’un air espiègle.
Oui, j’ai à faire, ainsi je ne vous importunerait pas plus et dormirait dans mes appartements, où à la campagne un peu plus loin.
Où ça ?
Non loin du sentier de Vassiem à quelques kilomètres au nord. Une maison de famille.
Hé bien, faites et ne vous pressez pas de revenir. Avant toute chose, permettez moi de laisser mes hommes vous fouiller, de l’argenterie a mystérieusement disparue il y a quelques jours… Il semblerait que vous soyez le seul ici capable d’une infamie pareille.
Un valet s’approcha pour fouiller Artyavius, qui au fur et à mesure de la fouille, semblait s’énerver au point de prendre le valet par le col. Celui-ci prit peur et s’arrêta aussitôt.
Vous ne pourrez pas toujours échapper à la sentence de la cour, vous verrez. Et peut-être qu’un jour je vous ferais fusiller.
Pauvre fou. »
Il tourna vivement des talons et se dirigea hors de ce palais qui avait une vilaine emprise sur lui, le rendant à la fois mélancolique et ennuyeux à mourir. Il prit le premier train vers la campagne tandis que le soir s’était doucement installé. Il descendit à une gare plantée au beau milieu d’une ville endormie elle même en plein milieu d’une campagne profonde, d’avantage sauvage qu’exploitée. Il emprunta une petite route bordée de maison qui se changea rapidement en sentier au fur et à mesure qu’elle progressait vers la forêt. Le temps était plutôt clair, Salamanda illuminait le chemin, et il faisait chaud malgré l’obscurité. Au bout d’un quart d’heure de marche, il arriva devant le péron d’une grande maison illuminée dans laquelle on semblait s’agiter. Il sifflota un air deux fois, et la porte s’ouvrit. Un homme un peu enveloppé au nez rouge lui ouvrit. La maison était assez spacieuse, mais assez mal entretenue et éclairée par des lampes qu’on avait posées un peu n’importe où. Il arriva au milieu d’un salon, où une dizaine de personnes étaient installées. Tout le monde semblait respecter minutieusement la venue d’Artyavius. Celui-ci prit un fauteuil et examina gravement l’assistance.
« Je crois que nous ferions mieux de prendre quelques mesures de sécurité, nous sommes découverts.
Comment ça ? Cria une personne du salon.
Il fallait bien que ça arrive, répondit un autre, la police vous a peut-être déjà suivit jusqu’ici.
J’ai fait attention sur le chemin, rétorqua Artyavius. J’irais demain chez le notaire revendre notre appartement en ville, cet endroit est bien trop dangereux. Pour nos actions, il faudra réunir nos force des quatre coins de l’empire et obtenir des armes de manière plus rapide. Il faut concrétiser notre cause avant de nous faire avoir.
Tous ne sont pas encore prêt, nous ne sommes pas en nombre suffisant pour pouvoir attaquer maintenant. Dit un jeune homme assez maigre qui était assis prêt de l’amant secret du prince.
Artyavius se servit un verre parmi les bouteilles qui traînaient et reprit sa discussion de manière pensive :
Je vais demander aux coordinateurs ici présents de retourner dans leur cantons où il y a des forces pour voir où ça en est, combien sont prêts à se battre. Il nous faudra du courage.
Mais alors, reprit le maigrelet, nous devons nous manifester de manière fédérale où nous rassembler à la capitale.
J’en ai déjà parlé avec d’autre coordinateurs, le mieux et de se manifester violemment en capitale pour s’emparer des provinces en parallèle, et non avec un effectif moindre. De toute façon, si nous avons la chance de connaître le lancement de la sélection de notre vivant, il faudra être présent en capitale pour éviter à tout prix cette prophétie absurde et immorale qui dicte les lois du monde depuis trop de millénaires. Souvenons nous mes amis, que cette sélection artificielle consistant à choisir les meilleurs d’entre nous pour les conduire vers la terre promise de l’empire, est un produit de la tyrannie, d’un pur profit de ceux qui sont en haut de cette pyramide sociétale prête à s’effondrer. Souvenez en vous… Un seul faux pas et nous seront perdus.