Ce n’était pas facile d’être un homme…
Ce n’était pas facile de t’aimer…
J’étais là, dans la tourmente de mes sentiments et je t’ai vu t’éloigner de moi chaque jour un peu plus.
Ce n’était pas facile de voir cet homme qui avait pris place dans ton cœur et dans ma maison.
Ce n’était pas facile de cacher cette peur qui s’insinuait en moi et se distillait dans mes veines…
Je t’ai aimée dès le premier regard et tu avais accepté de t’unir à moi pour le meilleur et pour le pire. Tu as pris le meilleur et m’a laissé le pire.
Je te croyais lorsque tu me disais que tu m’aimais, que tu me désirais aussi fort que je te désirais…
Et puis un jour, mon coeur s’est brisé lorsqu’il a vu que tu n’étais pas sincère. J’ai essayé d’être fort, mais vous avez réussi à me détruire, toi et ton amant, à m’ôter tout espoir. Et le noir de ma solitude est devenu ma compagne.
Ce n’était pas facile d’être un homme…
Tu me disais que j’étais un bon à rien, et pourtant lorsque je travaillais, tu m’aimais. Tu me disais que j’étais ton roi. Lors de ma descente aux enfers, tu m’as accompagné un bout de route et tu t’es détournée de moi pour aller vers celui à qui j’ai tendu la main, celui que je croyais être mon ami.
Il m’a tout pris, ne m’a rien laissé, à part ces bleus aux visages et au cœur.
Tu étais tout pour moi et je n’étais rien pour toi.
Alors un jour, j’ai pris mon coeur avec moi, ce coeur si lourd et si triste, et je suis parti sans me retourner. J’ai libéré mon coeur de sa souffrance et ma vie de sa triste solitude.
Non, ce n’était pas facile d’être un homme….
Étonnant surtout si l’on suppose qu’une femme a écrit ce beau texte.
Tes doigts auraient-ils pu oublier un "Je" dans cette phrase ?… tu me désirais aussi fort que ? te désirais…
Je me suis inspirée de la vie d’une personne qui m’était proche. On parle toujours de la violence faite au femme, je l’ai subi aussi, mais celle faite aux hommes passe sous silence. Alors j’ai voulu rétablir la un peu balance. Il y en a moins certe, mais elle existe.
Merci Marie pour ton commentaire et pour ta remarque. Effectivemment j’ai oublié le "je" dans l’émotion de l’écriture. Je vais corriger.
c’est magnifique !
Et l’émotion n’est-elle pas la chose la plus merveilleuse qui nous transcende, nous transporte, nous donne des ailes. D’un autre côté mieux vaut faire quelques coquilles et écrire ou décrire divinement bien les émotions que l’inverse. Alors merci encore. Au moins tu sais que je lis très attentivement les textes ? c’est déjà ça ?.