C’est à l’âge de cinq ans
Que Maulde souhaite connaître son environnement.
Son arrière-grand-mère lui racontait de belles histoires
Maulde voulait simplement contrôler ce savoir.
Elles partaient toutes les deux
Pour accomplir une sorte d’aveu :
C’était devenu pour elle une confession
La nature était son horizon.
Elles arrivaient le plus souvent dans une clairière
Pour Maulde, cette ascension était un supplice
Mais elle était fière
D’arriver dans ce lieu rempli d’un calice
Elle s’y abreuvait d’un océan contes, légendes
Il y avait des lieux propices à ce type d’histoires
Elles oubliaient parfois le temps de cet espoir
Que ces récits légendaires pouvaient devenir propagande.
Cette fois, son arrière-grand-mère n’avait pris aucun livre
Elles sont parties toutes les deux libres
La rentrée des classes était proche
Il fallait préparer ce moment pour le rendre dure comme roche.
Elles étaient au centre d’un bois
Son arrière-grand-mère appuyée au pied d’un chêne
Dans petite voix
Elle parlait d’un lieu qui était pour elle hors loi.
Avait-elle inventé cette histoire…
A la fin de celle -ci elle, dit à Maulde :
Petite, j’espère que tu n’iras jamais dans ce lieu : c’est un foutoir
Je te fais confiance, tu ne mérites pas de telles fraudes.
Le temps passe et la vie prend souvent fin
Les histoires sont dans la mémoire
Enfouies le plus souvent dans un coffre lointain
Mais attendent une vie parfois ensevelie de désespoir.
C’est bien la nature qui fait l’histoire
C’est elle qui enseigne la vie
Par le savoir,
Elle dirige le sens d’une voie unie.
Cette union est une création
L’éternité est sa composition
Nul ne peut changer cette histoire
Elle est fondée sur mémoire.
La nature est le vivant
Le plus puissant
Tout être
Ne peut que s’y soumettre.
Maulde a retenu pour elle ceci :
Construire c’est élever une partie d’une vie
Elle devient dépendante du lieu qui l’a accueilli
Elle doit lui rendre le contenu de ce bâti vers l’infini.
Quiconque sur cette terre
Laisse des traces
Connues ou inconnues pour ces dernières
Elles auront marqué une intine place.
Que nous soyons morts ou vivants
Nous donnons vie sur le chemin du passant.
Nous lui offrant par la mémoire
Les parents de la confiance, de la chance vers les grilles de l’espoir.