Maulde passait son temps
Lorsqu’elle était enfant
A marcher pieds nus dans le ruisseau.
Chaque saison était pour elle le jeu du ruisseau.
Ce ruisseau avait une particularité
Son eau était douce, vivifiante et très limpide
Tiède durant l’hiver et fraiche durant l’été
Elle en prenait soin afin que son cours d’eau en soit le plus rapide.
Elle retirait le sable qui s’amassait
Afin d’éviter que le lit, en fortes pluies en soit débordé
Elle péchait à la main les truites, les gardèches
Elle s’amusait au cœur de cette pèche.
Elle ne disait rien, car souvent
Elle rejeter les poisons dans l’eau
Tenir dans ses petites mains simplement ces animaux
Était pour elle une beauté, un renouveau.
Suivant le chemin de ce ruisseau
L’eau lui montait jusqu’au genou.
Elle était parfois freinée par la force de l’eau
Elle adorait cet espace qui était pour elle une joie sans tabou.
Elle aimait marcher sur les cailloux
Son corps s’y sentait si léger
L’odeur de cette eau était si boisée
Qu’elle en buvait, en grandes gorgées pour allumer la peau de sa joue.
Avec elle, les libellules, les moustiques d’eau
Les petites grenouilles, les petits crapauds
Les petits oiseaux, étaient sa famille
Elle passait dans ce lieu libre à elle de s’en faire une petite ville.
Il y vivait beaucoup de monde dans ce lieu
La circulation était pourtant sans encombre
La place est pour tout le monde
Une cité avec beaucoup de revenus dans ce milieu.
Que de belles nourritures pour chacun ici
Chacun des vivants participe à la semence
Du caillou au sable, des insectes, des petits poissons, des oiseaux prônent pour l’abondance
C’est certainement la voie du paradis.
Maulde parlait aux branches très mouillées
Elle aurait voulu être à leur place
Mais, elle pensait que si c’était le cas, elle aurait pollué
Ce lieu, puisque ce rôle attribué n’aurait plus trace.
Maulde apprenait simplement
Que chaque être vivant
Était un océan
De matières simples mais de premier plan.
Chaque être vivant est un bien fait
Nous avons tous en commun l’éternité
Nous tous, tout à la fois un monde vivant
Nul ne peut interdire ce fonctionnement.
Maulde avait appris très tôt
Que même si elle faisait ménage
Pour attirer production pour faire vivre son égo
La nature reprend son droit de sage.
Les êtres vivants
Ne sont que les enfants
De la terre, sur laquelle chacun
Y retrouve le bien commun.
Non nous ne sommes pas des individus
Nous sommes, simplement.
Nous vivons dans un monde en permanence inconnu
Ne cherchons jamais notre dépendant.
Tout être vivant vit dans cette indépendance
Favorisons cette voie de croyance
La religion inventée crée la violence
La morale est un cadre de l’univers où tout s’apprend sur providence.
Le destin d’une vie te poursuit dans ton être.
Ce qui brille en toi n’est jamais dans le paraître
Un acte se réalise toujours par hasard
Il devient la preuve d’une volonté qui s’est déplacée pour ranger un regard.