Conte 2 : Le Merle et l’Oie – 3ème partie

7 mins

Des pas craquaient sous les gravillons de leur allée, marchant, écrasant leur belle pelouse. Doucement, lentement, ils se dirigèrent vers la porte d’entrée qui, d’un coup, s’ouvrit, comme par magie. Les pas se faufilèrent à l’intérieur, gravirent les marches, une à une, de l’escalier qui menait au premier étage de ce joli pavillon.

Dans la chambre à coucher, les deux sombres et sales oiseaux, même en dormant, piaffaient, se délectant dans leurs rêves les plus sombres du mal qu’ils faisaient, s’en repaissant, s’en gavant.

D’un coup, ils s’éveillèrent. Aussitôt, ils se rendirent compte qu’ils étaient comme paralysés. Aucun d’eux ne pouvait plus bouger alors qu’aucun lien ne leur enserrait les bras, les mains ou les pieds.

Ce fut alors qu’ils virent cette ombre tapie dans les ténèbres de leur chambre qui, lentement, s’avança vers eux laissant briller dans sa main une chose argentée.

L’ombre monta à califourchon sur le lit. Les deux sales oiseaux essayèrent d’hurler. Mais leurs lèvres ne se desserrèrent pas.

L’ombre tenait dans sa main un scalpel qu’elle laissa glisser lentement, doucement le long de la joue du Merle qui se mit à pleurer comme un enfant alors que l’Oie, à ses côtés, tentait d’hurler comme jamais elle n’avait dû le faire.

Mais, d’un coup, ses gémissements sourds se turent lorsqu’elle sentit couler vers elle, contre sa cuisse un liquide chaud devenant tout à coup glacé. Le Merle venait de se pisser dessus comme le lâche qu’il était. L’ombre, alors, laissa glisser la lame de son scalpel jusqu’à l’œil de ce lâche qui s’en était pris à une petite fille que tout le monde aimait dans le village. D’un coup, elle y enfonça cette fine lame. Son globe oculaire en éclata dans un flot de sang rouge ininterrompu qui se déversa partout sur son visage, coula dans sa bouche, sur son cou. Son corps fut alors prit de soubresauts qui firent trembler tout le lit.

L’Oie qui tentait d’hurler ne put émettre que quelques grognements. Elle sentit, d’un coup, son ventre se durcir, se serrer et, d’un coup, se libérer en une marée de merde qui lui recouvrit les jambes et le haut du dos.

Aussi ferma-t-elle les yeux pour ne plus voir tout ce sang. Tout de suite, elle sentit un poids peser sur elle. Elle rouvrit alors les yeux et vit cette ombre qui se tenait sur elle, la fixant, l’envisageant, la dévisageant. Elle essaya de se débattre sans y parvenir, grogna. Lentement, l’ombre se pencha vers elle, sur elle. Elle sentit alors le souffle chaud de sa respiration contre sa joue. Cette ombre leva alors la main dans laquelle brillait la lame du scalpel, la laissa courir sur le front de l’Oie qui gémissait, grognant comme une truie, la fit glisser sa tempe, sa joue, sur ses lèvres, la fit remonter sur son nez.

D’un coup, l’Oie ressentit une douleur atroce. L’ombre venait de lui sectionner la paupière gauche puis la droite pour qu’elle garde les yeux grands ouverts. Elle sentit alors le sang ruisseler sur son visage, dans son cou, entre ses seins flétris.

L’ombre descendit du lit, jeta le drap de satin qui les couvrait et qui tomba lentement sur le sol. Leurs corps tremblant et convulsant se découvrirent, couverts de leur merde et de leur pisse, de leur sang. L’ombre s’arrêta profitant de l’instant. Puis, un court moment, elle disparut dans la noirceur de cette chambre.

Elle réapparut quelques secondes plus tard au chevet du Merle qui convulsait. Sa main dissimulée dans un gant en latex lui caressa le visage recouvert de son propre sang, lui caressa ses lèvres. D’un coup, elle lui ouvrit le bec. D’un coup, l’ombre lui attrapa la langue desserrant ses dents. Soudain, des murmures semblèrent s’élever dans toute la chambre, semblant venir des murs, de l’obscurité, de partout autour de ce lit maculé de sang, de merde et de pisse. Ces murmures disaient à peu près :

– « Ne parles que lorsque tu dois, n’accuses que lorsque tu sais. Jamais ne dis mots pour blesser. Jamais ne mens pour dissimuler tes propres pêchés. Sinon ta langue au démon sera donnée. Et je suis le démon venu réclamer son dû sans délai ».

Brusquement, un éclair lumineux et argenté sembla éclairer toute la chambre. D’un coup, l’Oie qui s’était chiée dessus reçu un flot de sang épais et chaud en pleine figure. Elle vit la langue du Merle tomber sur sa poitrine. Et l’ombre encore disparut. L’Oie tentait de hurler, tentait de se débattre. Mais son sort était désormais scellé.

Lentement, l’ombre ressortit, une nouvelle fois, des ténèbres pour venir s’agenouiller aux côtés de l’Oie dont elle caressa, affectueusement, les cheveux, le bout du nez. L’ombre sembla compatir à sa douleur, douce et tendre.

Soudainement, elle fit peser sa main de tout son poids sur le menton de l’Oie. Elle y appuya tellement fort qu’elle sentit la mâchoire du volatile craquer, se fissurer comme du verre.

La douleur fut atroce. L’Oie ne put émettre qu’un faible gémissement sourd. Elle sentit aussitôt son cœur s’emballer. Elle ne parvint alors plus à respirer. Mais avant de sombrer dans les ténèbres qui étaient venus pour l’emporter, elle sentit la lame du scalpel s’enfoncer dans la chair de sa langue. Elle la sentit s’ouvrir, se déchirer et lentement s’arracher à son corps sous la lame du scalpel. Elle sentit le sang remplir sa bouche, envahir ses narines, sa gorge, couler le long de son cou. Elle sentit ce sang fuir d’elle comme la vie de son corps.

Enfin, dans les ténèbres de cette chambre, de cette maison, de cette nuit de printemps froide et sombre, l’ombre disparut.

Quelques jours plus tard, une rumeur se mit à courir dans tout le village : les gens de la grande ville étaient partis sans laisser d’adresse. Quelque chose, sans doute, leur était arrivé. Puis, les gendarmes menèrent une enquête. Mais Rien n’indiquait une quelconque agression, un quelconque drame qui aurait pu se dérouler dans cette maison propre et bien rangée.

La brigade scientifique de la gendarmerie la passa au crible sans trouver la moindre goute de sang, la moindre trace de bagarre, de lutte ou quoi que ce soit d’autre. Alors tous conclurent que ce sale couple de volatile qui leur avait empoissonné la vie pendant plus de dix ans s’en était allé, s’en était retourné dans son nid.

Pourtant, tous savaient, tous se doutaient que, parmi eux, un, peut-être même plusieurs, savait ce qui s’était réellement passé. Et tous, s’ils le ou les croisaient, les en remercieraient.

Damian fut interrogé comme tous les villageois, comme tous ceux contre lesquels ce satané couple avait porté plainte. Bien qu’il n’ait aucun autre alibi que celui de s’être endormi, sa fille blottie contre lui, il ne fut jamais inquiété comme beaucoup d’autres habitants du village.

Damian, Amanda et Pâquerette pourraient alors vivre heureux des années, là, dans leur maison, dans leur village et ne penseraient plus jamais à ces deux oiseaux de mauvais augure que les ténèbres avaient emportés.



Et là je me rends compte que tout ça, ça peut prêter à confusion. Je tiens à préciser d’emblée que même que si c’est une histoire qui est arrivée, plus ou moins. Moi j’ai rien à voir là-dedans. En plus, c’est même pas comme ça que ça s’est passé…enfin moi j’en sais rien comment ça s’est passé, tout ce que je sais moi c’est que je suis innocent. Et non ! C’est pas une confession déguisée ou quoi que ce soit que j’en sais rien. Enfin voilà quoi ! Moi je suis innocent…mais non…non…non !…Moi je suis innocent j’vous dis !…Pourquoi vous faites ça ! Pourquoi vous faites celui qui comprend pas ! Hein ! Si je vous dis, et je vous le dis, que je suis innocent c’est que je suis innocent. Mais vraiment innocent dans le sens où j’ai rien fait du tout. Pas dans le sens « ouais j’ai rien fait et j’m’en branle. Tant mieux que ces deux vieux cons i’soient claqués et en train de pourrir quelque part ». Et encoere moins dans le sens « je suis en tôaule mais c’est pas moi ». NON ! NON ! NON ! Psas du tout, pas du toutt !…Oh ! Putain, je vous vois venir !…Ecoutez-moi…non, non non…mais écoutez-moi s’il vou pslait…non…ok…Soyons clair…ouh…respire, resipre…Moi je dis juste : ce n’est pas moi, j’ai rien fai tet jje sais pas ce qui s’est passé et jjje veux pas le savoir…ook…ils son t morts c’est sûr tout le monde le sairt…enfin je dis ça, je dis « c’est sûr » mais j’en sais rien, mmoi…ooh putain ! Si vous pouvierz vori mes mains, elles tremeblent trllement. C’est pas les mains d’un criminel ça ! Oh, mon Dieu ! Mon Dieu ! Je vais me chier dessus…écoutez on va se calmer, on va se poser je vous en suplliue…ouh ! Laisssez-moi souffler deux secondes, j’arrive plus à respirer, mon Dieuue ! Je suis inncoent. Mon Dieu ! Min Dieu ! Je suis innocent ! Tellement innocent ! C’est toutce que j’ai à dire. Mais s’il vous plait, s’il vou plasit me foutre pas en taule je dois penser à ma fille sa mère c’est une lesbienne qui se tape des mecs elle peut pas aller vivre avec ça. Qu’est-ce que elle va comprendre la dedans ? Que manaman aime les femmes mais que’elle couche avec ds himmes quelques fois avec plusieus homes uo femmes didféents dans la semaine, quelques fois même dans la journée. J’ai rien contre les lesbiennes et les pas lesbiennes ou celles qui savent qu’elles le sont ou pas ou quq’elles croient qu’elle els otnpas. Pardon, je vais respirer un peu s’il vou lait je n’arrive palsu à cecrie.

Je dis juste que je veux pas aller en taole…ouh…que j’ai une fille à élever et que sa mère c’est une salope. Ok. Mais je nai pas tué ces deux vieux. Ok. Maintenant que ceci c’est dit, que c’et clair et bien clair que je suis inncoent et complétement innocent de tout. Je vou remercie de votre compréhension et pardon pour tout ça mais il falalit que je le précise. Encore pardon je suis pas un tueur en srie ou quoi que ces oti d’autre je suis juste un peu anixieux de nature t puis avec tout ce qui m’arrive ça ne s’arrgane pas, il faut me comrpendre un peu aussi. Mondieu que c’est dur out ça. Mon Dieu ! C’est dur !

Je sais pas pourqioi jai voulu écrire ne fait, il y a eu cette saleté de maladie, puis le confinement et puis j’étais cooincé à la amsion je me suis dit « ok fais-le ça va te paser le temps et eviter de penser que tu vas crever à poil avec un tuyau dans la bouche ». Mais je rézlise maintenant que j’aurzo pas du mais alors pas dut tout. Crest tès difficile d’ecrire croyez moi ça peut aller jusqu’à vous fourte uen chiasse pas possible et vous faire chialer omme un gosse epndant des heurse. Ouh ! C’est bon ça va ! Ouh ça va mieux là ! Ouh ! Ok ouh ! vV oilà. Merci. Pardn. Parond. Pardon ! Merci.

Pour être fanrc, e sais plus ce que je dois faire et vous povez pas me répondre parce que vous netes pas là ya persone ici. Je suis tout seul. Putina de vie de merde !

Pardon

Merci de votre compr »hension.

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