Je sens que mes épaules vont lâcher, mes muscles se déchirent lentement et mes larmes ne cessent de couler. Ecartelé et torturé, la douleur du corps n’est surpassée que par la douleur du cœur. Pourtant, je ne veux pas que cette douleur ne s’arrête car elle marquera la fin de tout.
Une main accrochée à ce pont, une autre enserrant le poignet de mon aimée. Je la regarde, suspendue au dessus du vide et me suppliant de l’aider. J’ai, depuis longtemps, dépassé mes limites et je prends conscience que c’est déjà la fin pour elle. Mais quand elle disparaitra dans la brume, je devrais encore lutter pour remonter.
Pourquoi remonter ? Avec elle ma vie prend fin … et si je l’accompagnais dans l’éternité ?
Frissons…