– Pourquoi tu fais ça ?
– Et voilà il fait encore n’importe quoi
– Qu’est ce qu’elle t’a fait celle-là ?
Il ne répondra pas comme d’habitude. Pourtant la journée avait bien commencé, on s’est levé après une bonne nuit réparatrice, un petit déjeuner copieux et des discussions de bureau très agréables. On a été d’accord toute la journée, du petit café offert à notre stagiaire à ce dossier terminé pour aider notre collègue, nous avons été parfait toute la journée. Une journée sympathique qui nous a permis d’être invités par Mélanie, la douce secrétaire de la société.
Quelques heures plus tard, je me retrouve encore à tenir la chandelle pendant qu’il fait tout ce qui lui passe par la tête.
– Tu aurais pu juste la revoir demain, tu le sais, on aurait même fini par passer de bons moments avec elle.
Pourtant elle a été parfaite, un simple baiser sur la joue pour dire au revoir et se séparer pour mieux se revoir. Malheureusement ce baiser à réveiller le monstre, ce monstre qui à le pouvoir de m’enfermer au fin fond de notre esprit. Depuis cette prison, je tente de mettre fin à son œuvre démoniaque. Il l’a suivie et utilisé son expérience pour l’attaquer au bon moment. Elle n’a pas su ce qui lui arrivait et il l’a chargée dans sa voiture pour la conduire dans sa chambre de torture.
– Si tu t’arrêtes maintenant, tu pourras encore lui dire qu’elle est tombée dans les pommes parce qu’elle … mais tu es vraiment un animal.
On va encore passer 2 jours à nettoyer tout le sang et en plus, dans son excitation, on s’en est pris partout alors on va vivre dans des vêtements inconfortables pendant des heures. Mais il s’en fout, je le sens tout heureux, à regarder le sang qui coule sur le sol et excité pendant qu’il découpe sans ménagement ses beaux vêtements. Je ne peux ni fermer les yeux, détourner le regard ou faire semblant de ne pas voir, alors je tente de limiter les dégâts, en vain comme toujours. Quand même je me souviens de cette fois où je l’ai empêché de manger le cœur de ce pauvre facteur … non, je pense que c’est à cause des brulures d’estomac. Je dois quand même continuer.
– Pourquoi tu ne la laisses pas tranquille ? Elle est morte, tu as détruits son corps, tu n’es pas obligé de la violer, laisse lui sa dignité … beurk, c’est dégueulasse. Ne compte pas sur moi pour te féliciter demain, je ne te parle plus pendant au moins 2 jours.
…
– Bon je te parle mais c’est parce que sinon tu vas faire des bêtises. Tu vas faire quoi du corps maintenant ? Ne nous laisse pas aller en prison, je ne supporterai pas ça, je suis fragile. Fais comme d’habitude, tu découpes, tu prépares quelques Tupperware et tu emballes le reste.
On va encore y passer la nuit et demain on n’aura aucune énergie au bureau
– J’en ai marre de rater les promotions au boulot à cause de tes idioties nocturnes. Je vais chanter pendant que tu fais tout ça, ça va m’occuper parce que je m’ennuie, ce n’est amusant que pour toi.
…
Et voilà, 4h d’épuisement physique plus tard, tout est prêt. Il ne reste qu’à se débarrasser du premier sac et emporter les Tupperwares pour les cuisiner dans quelques jours.
– 6h du matin, le réveil sonne dans 1h. On est épuisé tous les 2 donc on va s’endormir très vite.
Encore une journée de dur labeur, c’est quand même un boulot épuisant que d’être la conscience d’un tueur en série.
C’est assez rigolo, merci