Attends!
Pas maintenant,
L’horloge tourne encore,
Le vent souffle toujours,
Les oiseaux dans le ciel volent sans cesse
Et la rivière, comme hier, va son chemin
Le soleil ne m’a pas fait sa reverence
Le hibou gris dans son arbre au loin ne chante point de requiem
Le ciel ne pleur pas ne chagrin pour mon départ
Nul ne regrette mon sort
Attends!
Il est si tôt, l’heure n’a pas sonnée
Donne-moi jusqu’à minuit
Jusqu’au douzième coup de grâce
Que mon coeur se prépare aux au-revoirs
Comment ce monde que j’ai tant chéri
Ce monde qui m’a vu naitre et grandir
Pourrait ainsi, sans moi, vivre et sourir
Non, je préférere mourir dans le déni
Je m’en vais et il ne le voit pas
Mon dernier souffle se perds dans la brume du soir
Un soupir de désespoir couvert par le chant matinal des rossignoles
Adieu, univers, ne m’oublis pas
Mes yeux se ferment pour la dernière fois sur ce paysage,
comme une photo que je garderai près de moi dans l’au-delà,
une image éternelle d’une vie de poésie.
Fani ! C’est bon de te voir de retour ! Encore !
Heureuse de vous avoir manqué.