Je pars…
Les douze coups ont sonné,
Le fil de laine brun a cassé,
Pas de réjouissances ce soir,
J’ai rendez-vous au purgatoire.
Oui, je pars…
La brume s’est écartée de ma route
Pour laisser passer la lumière
Dès demain sans aucun doute
Je ne serai plus qu’un souvenir amer
Souvenir, d’un être imparfait qui se parait d’atours
Souvenir, d’un lâche qui avait peur d’être un héro
D’un corps léger qui marchait d’un pas lourd
D’une voix de rossignol à qui il manquait les mots
Un vent frais m’enveloppe telle une étoffe glacée
J’entends ralentir le tambour battant
Mon souffle se fait rare et léger
Un silence morbide s’installe en rampant
Je pars…
Pourquoi moi,
Pourquoi maintenant,
Pourquoi comme ça ?
Quelle importance ?
Il est l’heure, pas de temps pour les remords
Pas de place pour les regrets,
Il faut embrasser la mort
Aujourd’hui ou demain, on ne sera jamais prêt
Le ciel me paraît si proche maintenant
Je sens les nuages caresser ma peau pâle
Le vent murmure un air d’adieux
Tandis que le ciel pleure que je m’en ailles
Je pars…
Au revoir monde,
Tu m’auras porté sans te plaindre
Adieu maux, vous aurez hanté mes nuits
Adieu mon amour, tu auras sût voir au-delà de mes chaines
Ais pitié mon Dieu, j’ai péché par ennui
Je pars…
Oh ! Quand c’est la fin…
En fait j’aimerai bien avoir en tête ce poème au moment où je mourrai. Il y a comme une empathie pour le "grand départ" qui ferait peut-être se sentir moins seul.
Merci infiniment, je suis heureuse qu’il vous plaise.
Magnifique ! Un départ empreint de tendresse et d amour pour la vie.
Humm… no comment, très émouvant…