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@mschrome#5846 Parfait 😉
Le désir est souvent condamnable, il échappe à tous nos sens, et s’infiltre en nous comme un poison. Elle a été sotte. Sa passion, tournée en obsession, la menée à cet état : désespérée, errant dans le désert comme un fantôme dans la nuit. Le serment qui pesait sur ses épaules rendait ses pas plus lourds. Lorsqu’elle atteint enfin la plaine, la douleur qu’elle ressentait devint si vive, si insupportable qu’elle s’effondra sur la terre sèche.… le flanc d’une somptueuse colline. Le genre d’endroit où les châteaux royaux se trouvent… Justement, un château surplombait à quelques mètres de là. La sorcière n’osait y croire. Etait-ce son nouveau chez-soi ? Elle s’approcha doucement, apeurée par ce qu’elle allait y découvrir. Accrochée à la poignée des immenses portes du château, une pancarte portait l’inscription suivante : “Nouvelle maîtresse des lieux, la sorcière Elvira. Pour entrer, toquez une fois”. Elvira n’en crut pas ses yeux. Ce mystérieux homme avait-il tenu sa promesse ? Soudain, elle se rappela un détail, et courut vers la rivière qui coulait un peu plus loin… Oh ! Sa robe noire qui lui était obligée de porter à cause de la société et de sa condition de sorcière avait été troquée contre une magnifique robe bleue de soie. Avec sa chevelure rousse cascadant sur ses épaules, elle se trouva digne d’une princesse. Mais un élémentl la titillait. Pourquoi est-ce que le magicien faisait tout cela sans rien demander en échange ? A peine avait-elle eut cette pensée qu’elle crut entendre un rire lointain résonner dans la forêt. Étrange…
Soudain, il eut toute l’attention de la sorcière. “Écoutons ce qu’il a à me dire”, pensa-t-elle. “Après tout, je n’ai rien à perdre.”
L’homme la regarda droit dans les yeux, un sourire aux lèvres.
“Je peux vous offrir la possibilité de réaliser votre rêve le plus fou”
La sorcière écarquilla les yeux.
“Je sais que vous rêvez de fermer cette stupide boutique et de vivre votre vie comme vous l’entendez, continua-t-il. Je sais aussi que vous voudriez être une fée ou une princesse, n’importe quoi d’autre qu’une sorcière faisant fuir tous les autres villageois.”
Comment ce parfait étranger faisait-il pour savoir ce que renfermait son cœur, alors que personne ne l’avait jamais su ?
“Je… je ne sais pas comment vous avez appris tout cela, mais je sais bien que c’est impossible. J’ai déjà essayé à maintes reprises, et je n’ai essuyé que des échecs”, dit la sorcière d’un ton las.
“Bien sûr, vous n’avez pas essayé la bonne et seule solution, celle que je détiens !”, dit l’homme, triomphant.
La sorcière l’observait d’un air méfiant.
“Et d’abord, pourquoi feriez-vous cela ? Nous ne nous connaissons pas.”Il dissimula son sac dans le voilier après que le cyclone pulvérisa subitement sa voiture neuve et se dirigea vers le village. Le sol était jonché de branches cassées et de toitures arrachées. Il traversa rapidement la route en vérifiant que des habitants étaient occupés à réparer les dégâts. Lorsque tout soupçon fut écarté, il décida de fracturer la porte miraculeusement intacte. Celle-ci résista au coup de pied, il sursauta et prit minutieusement la lame à la place de la clé. Il réussit à débloquer la serrure.
Léo pénétra dans la cuisine sans allumer la lumière. Une odeur de mort flottait dans la pièce saccagée et il sourit.
Son idée de départ était de disparaître le lendemain, dès que sa fille aurait déconnecté tous les capteurs nanotechs qui étaient implantés dans la nuque du chien.
Mais nonobstant ce contretemps, il dégusta une banane et s’accorda une pause bien méritée. Fuir lui était secondaire, car sa véritable préoccupation était de changer d’identité. En priorité il lui fallait falsifier le document numérique qui lui servirait à s’infiltrer dans l’ambassade. Le risque était de tomber sur la patronne du service des fraudes : une femme redoutable au charme irrésistible et qui était parvenue à ce poste diplomatique stratégique dans le but de devenir la souveraine du lieu.
Enigma contacta Léo pour s’assurer de la déconnection de tous les détecteurs de mouvement et de fumée.
Puis elle prit son manurhin chargé, un brouilleur électronique, se dirigea vers la salle des caméras de surveillance. Mais voilà que tout à coup surgit un énorme cube rouge holographique représentant un petit crane rituel satanique. “Suis-je en enfer numérique simulé ?” se demanda-t-elle tétanisée face à ce mirage technologique. Il s’agissait de réfléchir rapidement.
Évidemment, tout ce scénario avait été orchestré par l’ignoble gardien du site. Léo guida Enigma vers la salle des coffres-forts puis il lui ordonna de bloquer toutes les issues et d’appeler son énorme molosse Garry afin qu’il les protège.
Enigma regarda autour du bâtiment circulaire : tout semblait calme. Mais il ne fallut qu’une seconde pour que toutLa cloche du village sonna en pleine nuit, tel un bruit assourdissant se répandant dans chaque maison. “Ce n’est pas normal”, pensa Ariana. Un cri retentit au loin. Plusieurs portes voisines s’ouvraient, et on entendait des bruits de course. Ariana réveilla ses deux enfants, et elles sortirent de la maison avec son mari. Une lueur étincelait dans le ciel, et donnait à cette nuit noire une apparence de plein jour. Les questions fusaient, personne ne savait ce qui se passait, mais ce qui était certain, c’est que la lumière n’était pas normale. Ariana était désemparée, essayant de ne pas céder à la panique. Quelqu’un hurla l’idée de se réfugier dans la forêt, à l’abri des regards. Alors, la foule se mit à courir dans cette direction, tandis que la leur devenait de plus en plus forte.
