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chat/canapé/boîte/malette/caillou
Le chat folâtre dans le canapé, se frotte le dos et agite ses pattes.
Sa maîtresse ouvre une boîte, c’est l’heure!
Il va feindre de ne pas aimer, ne pas se précipiter, il tient à sa réputation.
“Allez minou, tu viens?”
Elle a beau taper sur la gamelle.
Il continue à minauder sur le canapé, elle ne m’aura pas!
“Bon, t’en fais qu’à ta tête, mais j’ai pigé ton manège!”
Il se frotte les yeux et les oreilles si il cède il est foutu.
“Bien, je vois que tu n’as pas faim, je ramasse tout et tu attendras ce soir”.
Le chat reste stoïque mais un peu perplexe, il cherche en vain une parade dans sa mallette à malices.
Rien à faire, un caillou dans sa patte, cette maîtresse a la classe, il faudra faire avec.Elvira n’en pouvait plus de ces aller retour, n’était-elle qu’un jouet?
Son sang ne fit qu’un tour, prise au piège entre le pseudo paradis ou enfer.
Elle mit toutes ses forces dans la bataille, elle devait lutter seule et selon sa propre volonté.
Magicien de rêve ou Ordre de cauchemar quelle différence en fait?
Elle se trouva devant la porte de la boutique, un peu sonnée, ce samedi serait le plus long de sa vie!
“Voilà, il ne vous ennuiera plus.”
“Euh, jeune homme, que puis-je pour vous?”
” Si vous saviez.”
“Pardon?”
“Désolé, je voudrais euh, un élixir pour ma sœur …”
” Et de quoi souffre-t’elle, ou qui lui veut du mal?”
“Eh bien elle se languit d’un mal bien connu dont on ne trouvera jamais le remède.”
“Je vois.”
“Et que donc voyez-vous?”
” Que votre sœur, si elle existe, ne souffre d’aucun mal.”
” Je, euh… pardon, vous avez de nombreux clients, je, euh… pardon …”
“Asseyez- vous là, je dois honorer mes commandes et je serai à vous, enfin nous reprendrons cette conversation, comment dire …”
” Bon, c’est un peu long!”
“Désolé Messire, …”Ce nouvel effroi ne pouvait que compromettre les liens tissés avec courage et ténacité.
Une fille de roi? le Baron Chevalier, ou inversement, ne pouvait rester insensible. Eu égard à son rang.
“Majesté, votre fille n’était-elle point marié à un roturier, un peu pâle, si vous me permettez.”
“Vous êtes bien intrépide, vous parlez à un Roi”
“Qui a caché sa fille, et j’aimerais en connaître la raison”.
“Croyez-vous que le Roi a quelque compte à rendre? Messieurs mettez ce gueux aux fers, baron ou Chevalier vous n’êtes rien!”Mon clavier est saturé de miettes, il est aussi usé que l’ordi, pour l’instant il n’a pas rendu l’âme car j’ai veillé à changer le système d’exploitation. C’est un outil précieux, plus que ce qu’il me donne à voir.
Mon vieux PC fait son devoir, si le contenu est foireux, peut-on lui en vouloir?Mais le baron auto adoubé n’avait plus le cœur à l’ouvrage.
Ses braves compagnons eurent tôt fait de le remarquer.
“Jehan, je me fais modestement porte parole de nos compagnons d’arme. Nous te délivrons de cette charge qui ne te sied plus semble-t’il. Ton attirance, disons contre nature, ne peut que t’égarer et nous mettre en danger.”
” Et quand bien même elle serait contre nature, je fais fi de vos préjugés! Marion n’est point homme, et que m’importe vos dires, qu’elle fût il ou elle.”
“Jehan, te voilà délivré, et tu nous manqueras, c’est tout ce que tu dois retenir”.
Le baron et la belle quittèrent les Chevaliers, tous retinrent leurs larmes.
Mais des grands espaces et des chevauchées joyeuses,ils leur fallait bâtir un empire, petit ou grand.
Comme deux benêts, ils souriaient, peu leur importait la suite.
