J’ai rêvé de voler, pas dans l’étal du coin, mais comme le pingouin, un peu plus emplumé de léger et de soies.
Surfer sur les nuages, déplaçant les volutes, sans risquer le cancer en avalant du vent. Va falloir que je cherche, comprendre la signification du vol dans les rêves. Petite envie d’espoir, ou de lâcher des proses, au delà dans les airs , avec la liberté de tacher qui l’on veut.
Rien que l’idée du loin, horizon sans partage, appuyé sur du vent qui chatouille mes aisselles. Ai je encore des aisselles ? M’arrache un grand fou rire, ou plutôt un grand cri ? croassement ? caquetage ? Et autres grincements… Va falloir que je trouve la marque du bestiau, parce que ça craint un peu pioupiouter, glouglouter…
N’empêche qu’il faudrait, que je choisisse aussi, soit je serais une proie, mais bon, j’ai pas envie de donner à grailler à des plus gros que moi, ou alors prédateur, ce qui m’obligerait à tuer pour en manger, et pis j’ai pas la place de porter un fusil.
En y réfléchissant, s’il se met a pleuvoir ? moi qui n’aime pas l’eau, je prends un parapluie ? Et puis a t’on jamais vu sur un emplumé, un imper ou une cape ?
A m’y mettre sérieusement, c’est un bien joli choix que de faire rêver les piétons du dessous qui déambulent au sol, au ras d’une dimension, mais avoir comme contrainte que la couleur des plumes et même de mon croupion, ça reste limité.
Et l’insecte ? c’est vrai que ça vole ces bestioles, n’ayant pour autres choix, que la couleur des fleurs, l’odeur des étamines, la volupté du suc.
Justement, j’aperçois tout en bas de ma tour, assis sur ma rambarde, une beauté en couleur, qui m’attire de ses bras. Elle agite ses feuilles comme un appel à l’aide de goûter ses attraits…Le soleil a gavé, en dardant ses rayons, son corps à son summum, elle est fleurie d’amour, vite avant qu’elle ne fane.
C’est décidé, je saute …