Chaque soir qui me couche, je regarde sa place.
je n’allume la lumière je préfère deviner
Chaque matin qui me lève je lui glisse un “je t’aime”.
Je prépare son café, moi c’est avec du lait.
J’allume une cigarette, je vais sur la terrasse
je sais qu’ elle n’aime pas l’odeur de la fumée
Je regarde les plantes, qu’elle a mise par dizaines
On change de saison, je devrais en rentrer.
J’écrase mon mégot, je vais poser ma tasse.
J’allume la radio, je vais lire mon courrier
J’ai oublié le chat, il me fait une scène
Il a un cri perçant, on appelle ça miauler.
Je lui sers sa pâtée, il se tait de guerre lasse
Souvent je lui demande, et si je t’empaillais ?
Il me répond ” Miaou”, pour dire que je le gêne
Son écuelle est pas fière, il a tout avalé.
Je retourne au bureau, j’ai de la paperasse
Je n’aime pas les courriels, je me sens dépassé
Je lis ce que je peux, je sens que j’ai la flemme
Je vais procrastiner, ou bien alors manger.
Je suis dans le salon, je regarde sa tasse
Je regarde au dehors, je suis dans mes pensées
Et je ferme les yeux, je reste dans ma peine
Son café refroidit, depuis qu’elle m’a quitté.