De Ricard à Conard, les deux noms de mon chat. 1

2 mins

J’ai ouvert ma boite de pilules, d’après la pharmacie c’est le même principe, deux petits grain de riz dans un même conteneur. Je me souviens au début malgré les avertissements écrits en gros sur la boite ainsi que sur les tubes, des gens ont avalés l’ensemble, ça ne portait pas vraiment à conséquences puisque les sucs gastriques dissolvent tout, un objet aussi gros qu’une gélule avait un peu de mal à passer, c’était surtout les accidents assez rares, mais existants de personnes inconscientes. Je sais que les réseaux sociaux ainsi que les actualités en avaient fait leurs choux gras parce que le moment de remonter le temps s’en trouvait rallongé, quelques plaintes avaient été déposées, mais très vite repoussées, certaines personnes s’endormaient en voiture ou occupées à autre chose dans le plus grave des cas, c’est comme les somnifères ou autres traitements, il faut surveiller le moment de la prise de tous médicaments, ça me semblait logique. Je vérifie que mon patch d’épaule est en place, il n’est là que pour récupérer les données de la puce que je vais avaler avec le cachet, tout sera dilué dans trois heures et en cas de soucis, relié à mon téléphone il pourra automatiquement appeler les secours si un problème se pose. Il y eu bien quelques opposants au début, du fait du magnésium et du cuivre ingérés qui envoient le signal, mais d’après ce que j’ai lu, ces composants font partie de notre corps. Ces quantités infinitésimales sont expulsées naturellement quand il n’y a plus usage comme une bonne suée, j’avoue que le système de patch pour ce médicament ainsi que pour certains autres est une bonne sureté, la pharmacie ne me l’aurait pas donné si je n’avais pas sur l’épaule mon pass ou patch de santé, je reconnais pour une fois que c’est une bonne avancée.

Je me concentre sur mon rêve, je viens d’avaler les pilules, j’étais à Hossegor ce jour là, elle me tenait la main on se promenait sur la plage et j’étais en claquettes à tenter d’éviter de projeter du sable dés que je levais les pieds, je m’en souviens très bien il y a plus de dix ans, elle est toujours aussi belle de son sourire moqueur à me voir dandiner, je visualise cet instant, mes cellules se souviennent, je sens que tout mon corps se projette en arrière, je ressens une odeur, j’aperçois son visage, pourquoi ne l’ai-je pas regardé plus souvent, j’entends le bruit des vagues et les enfants qui crient, je suis devenu l’hôte qui ne commande rien, qui connait chaque moment à force répéter à force de revenir, je viens de m’endormir des années en arrière. Un petit vent marin projette quelques grains, j’ai un œil qui pleure je fais un mauvais pas, j’éclate une claquette je me mets à pester, elle se rapproche de moi avec un mouchoir en papier, elle est belle de douceur elle est tout contre moi son visage est tout près, je maudis maintenant de ne l’avoir embrassée, tout le reste se déroule jusqu’à ce que je me réveille.

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