Le soleil brûle là haut dans le ciel, m’éclairant de sa douce chaleur, ses rayons m’éblouissent, rendant ainsi ma vue encore plus brouillée qu’elle ne l’était auparavant. Brouillé de fatigue. Mes yeux se referment sous ma lassitude, ma fatigue, l’épuisement que j’ai accumulé au cours des heures précédentes. Immobile. Statique. Inerte. Figée. Assisse. Sans énergie. Les membres engourdies. Aucune envie de bouger ne serait-ce que le petit doigt émane de mon corps quasi sans vie vue de l’extérieur. Je ne suis qu’une pauvre être vivante. Un cadavre de plus dans ce vaste palais.
Un cadavre de plus a écouté ce cours des plus barbants. L’écouter ne serait-ce qu’une seconde de plus aura raison de moi alors je préfère nettement plus me concentrer sur ce qu’offre comme vision l’extérieur. Malgré ma déconcentration permanente notre professeure, la prêtresse Quila, ne me dit jamais rien. Je retiens tout ce que j’entends même d’une seule oreille. Je considère cela à moitié comme un cadeau et à moitié comme une malédiction puisque même les choses les plus anodines restent dans ma mémoire.
Malgré ce don apparent on en attendait beaucoup de moi, beaucoup de choses qui ne me convenait pas vraiment parfois. Je suis issu d’une lignée seigneuriale importante, mon père est le seigneur de la ville de Razmiran et beaucoup d’attentes pèsent donc sur mes épaules et celles de mes frères. Razmiran est une ville de la théocratie de Deas qui se trouve au sud du continent de Brasken. On la surnomme même parfois la ville la plus au sud du monde. Il y a tant de choses à dire de Razmiran et de sa beauté onirique. Faites entièrement de marbre blanc la ville ressemble à un rêve vivant, un rêve paisible fait de paix. Souvent il me prend de rêver de m’y promener librement sans aucun garde qui ne me suivent, malheureusement la réalité est parfois tout autre.
Me voilà donc assise à un bureau, à écouter d’une oreille un cours qui ne m’intéresse même pas mais que je retiendrais quand même. Moi je préfère fixer à travers les ouvertures, qui nous servent de fenêtre dans le sud, la cour intérieure où les gardes s’entraînent. J’ai peut-être oublier de préciser que ma mémoire miraculeuse passe aussi par la vision ainsi tout ce que je vois je le retiens aussi. Tellement de choses tournent constamment dans ma tête qu’il est impossible qu’elle ne se repose un seul moment au calme. Je surcharge tout le temps !
C’est peut-être pour cela que je préfère l’action à la réflexion, parce que je réfléchis trop de base ? En tout cas je donnerai tout ce j’ai pour être dans cette cour, pour manier une épée et faire ce qu’on appelle dans le sud “des activités dites d’homme”. Malheureusement pour moi il me l’est donc impossible mais je ne désespère pas d’arriver un jour à convaincre mon père de me laisser pratiquer cet art. Je me demande si j’aurais du mal avec la chaleur et le soleil ? Sûrement pas ! Après tout, je suis une Teine.
Ah oui petite particularité du sud de Brasken et donc de Deas que j’ai oublié de préciser plus tôt. Le soleil y est permanent nuit et jour et cela ne change que pendant les 3 derniers mois de l’année où cette fois-ci la nuit est éternelle avec sa lune immaculée. C’est pour ça que notre religion est centrée sur le soleil qui est représenté par un dieu que presque personne n’a vu dans l’histoire. Sûrement trop brillant pour les yeux ! Je trouve que toutes ces croyances sont des foutaises et si les dieux et déesses auxquels nous croyons à Brasken existent réellement et bah ils s’en fichent un max de nous.
C’est bien parce que j’ai des doutes envers leur existence que je trouve que le destin qu’on a attribué à mon petit frère à sa naissance est complètement stupide ! A Deas dès la naissance en fonction de l’ordre de notre naissance dans la fratrie notre rôle est prédéterminé. Ainsi mon premier grand-frère Luven a été désigné comme l’héritier de notre père à la tête de Razmiran, mon deuxième frère Luther s’est vu prédestiné à une carrière militaire afin de devenir le bras armé de Luven et enfin mon petit-frère et troisième fils des Artellian est quant à lui destiné à devenir un prêtre du temple du soleil. Servir un dieu inexistant toute une vie, ce n’est pas une vie ! À mon avis bien sûr.
Quant à moi vu ma condition de fille je devrais me marier à un moment, ou alors notre père m’enverra au temple aussi pour je ne sais quel enjeu de pouvoir. Je déplore ce manque de considération personnelle envers nous, enfants, qui nous voyons attribuer des talents différents dès la naissance. J’ai un peu de mal avec l’autorité pour tout vous dire. Je m’oppose au destin qu’on m’a choisi et à ces décisions arbitraires certes mais pourtant je ne battrai pas injustement pour les situations qui conviennent aux personnes concernées.
Prenons par exemple mon jeune frère de 2 ans mon cadet, Lucan, qui actuellement est très concentré à noter mot pour mot tout ce que nous dit Quila sur le dieu du soleil et son importance historique pour Deas, accepte son destin et en est même heureux, il s’y est conformer. C’est plutôt pour des personnes comme moi qui n’acceptent pas ce qu’on nous demande d’être que je me bats. Je trouve cela injuste de ne pas pouvoir décider de ce qu’on peut être dans notre avenir.
Enfin trêve de bavardage je viens d’apercevoir un magnifique combo d’épée qu’il nous absolument pas que je loupe si je veux pouvoir le retenir. Dans ma famille mes liens sont assez … hétérogènes en général. Je m’entend très bien avec Lucan au vu de notre âge rapproché et étant donné que nous passons presque toutes nos journées ensemble mais c’est sûrement avec mon frère Luther que je suis le plus proche. Au vu de son destin de soldat, il a dû partir à Abderal, le quartier général de l’état-major militaire de Deas. Luther ne revient que les 3 derniers mois de l’année là où la nuit règne mais à chaque fois qu’il rentre il accepte de me transmettre un peu de son savoir militaire. Attention non pas parce qu’il est d’accord avec mes propos mais parce qu’il juge qu’il est nécessaire que je sache me défendre en cas d’extrême urgence.
Afin de me perfectionner même quand il n’est pas là, je suis allé voler une dague dans la caserne du palais. Autant dire qu’en plus de n’avoir pas remarqué le vol ils n’ont même pas remarqué ma présence au moment donné. Il se peut que cet instant m’ait donné une confiance excessive en moi. En tout cas pour en revenir à mes relations familiales et bien mon frère le plus âgé n’est pas vraiment en merveilleux terme avec moi. Il ne supporte pas mes idées et les traite d’inutile. Je comprend qu’il ne puisse pas être d’accord avec moi mais qu’il respecte au moins ma position.
Quant à mes parents, ils ne sont que peu présents dans notre vie à Lucan et à moi. On ne l’est voit qu’à de rares occasions comme le dîner du jour de la foi, qu’on appelle le frathsin et qui se trouve le troisième jour de la semaine. Notre père, Arcturus Artellian, reste assez distant mais tout de même un minimum chaleureux quand il nous croise mais bon il est tellement occupé avec son poste de seigneur qu’on ne le voit vraiment pas souvent. Quant à notre mère, Larissa Artellian, on l’a voit bien plus souvent au moins une fois par jour pour le frath, le dîner. Bien qu’aimante et bonne mère elle reste tout de même un véritable mystère pour tout le monde, même nous ses enfants. Notre mère est une Coria, elle est originaire de Cordiande. Une monarchie où les femmes sont les seules instigatrices. Et où les hommes n’existent pas au passage ! Elles sont nettement reconnaissables avec leurs cheveux blonds comme les blés et leurs yeux céruléens et au faite je tiens de ma mère donc j’ai exactement les mêmes particularités.
Oh j’ai oublié de parler de la personne la plus importante pour moi. Ma tante ! Arriana Artellian, une femme discrète qu’on ne voit pas très souvent si on ne vient pas la voir et autant dire que je suis la seule à venir la voir. Pour moi elle est un peu comme une seconde mère. En tout cas dès fois plus présente que ma véritable mère qui semble garder une certaine distance avec nous, ses enfants.
Voilà donc ma famille et mes relations avec. Compliqué de faire dans la normalité quand on sait qu’on est né dans une famille qui “trône sur des milliers d’autres”. C’est la chance du hasard et je considère qu’il ne faut pas l’oublier, bien au contraire ! Luven ne semble pas vraiment en avoir conscience à mon avis.
J’observe toujours les gardes s’entraîner quand je crois entendre une voix s’adressant à moi. J’y apporte pas une grande importance et retourne à ma contemplation des maniements de la lame.
“Demoiselle Narina vous m’écoutez ?!”
D’accord cette fois-ci je ne peux plus nier de ne pas m’avoir entendu vu le haussement de ton de la personne qui vient de m’interpeller. Je me redresse sur ma chaise, étant précédemment affalé sur mon bureau, et tourne ma tête vers la provenance de la voix. Oh ! Que fait le secrétaire personnel de notre père ici ? C’est inhabituel. Voir même étrange.
“Vous avez toute mon attention désormais.” dis-je en toute politesse pour ne pas me faire interpellé plus que cela sur mon comportement par la suite.
“Bien. Tout d’abord mes salutations prêtresse Quila.” commença t-il en faisant le salut réglementaire envers toute personne du temple du soleil (lever main droite, mettre sur le cœur et relâcher vers arrière avec abaissement du torse vers l’avant) “Sir Lucan, Demoiselle Narina vous êtes demandé dans l’étude de votre père dans les plus brefs délais. Je vous prie de bien vouloir me suivre.”
Lucan et moi nous nous regardons un moment dans le doute de ce que la situation voulait dire. Étonnant que notre père s’intéresse en premier lieu à nous alors il est d’autant plus étonnant qu’il nous fasse demander dans un second.
Nous commençons donc à suivre le fidèle serviteur de notre père qui tout le long du trajet resta muet comme une tombe, ce qui ne nous a pas vraiment donné envie de taper la causette entre nous. C’est donc dans un silence des plus stressant que nous entrons dans le bureau de notre père en effectuant une révérence pour ma part et un salut simple pour celle de mon frère.
Au moment de relever la tête je pressens déjà la catastrophe nous planer dessus mais en voyant le visage de mes parents et de mon grand-frère réunis devant nous, le doute se confirme. Il se passe quelque chose. Quelque chose de grave qui plus est. J’observe donc le bureau afin de capter un détail traite de l’information capitale que nous allons bientôt devoir encaisser et je me prend à prier secrètement qu’il ne soit rien arriver du tout à Luther pendant sa formation. Un coup d’épée mal placé peut faire tellement de dégâts.
Mon regard se trouve attiré par les lettres empilées sur le bureau derrière mon père et j’aperçois nettement la couleur de l’enveloppe. Rouge. Rouge comme le sang. Rouge comme la guerre… C’est la guerre mais contre qui ? La tension qui m’habite augmente exponentiellement en fonction du temps qui passe sans qu’une seule parole ne soit prononcée. Ne peuvent-ils pas parler bon sang !
“Mes chers enfants, une nouvelle terrible vient de nous être faire part…” notre père semble pris d’une tension et cherche ses mots, une première ! “Tuath vient de nous déclarer la guerre suite à un conflit non-résolu qui s’est passé dans le nord.”
Merde ! C’est le seul mot que je peux actuellement dire. Merde, merde, merde, merde ! Un souffle glacé vient de s’abattre une nouvelle fois sur la pièce. La paix vient d’être balayée d’un coup de main comme quelque chose de négligeable. Tuath, surnommé la théocratie du nord, se trouve donc au nord du continent de Brasken et malgré des tensions politiques présentes depuis longtemps rien ne présageait d’une guerre imminente.
Tuath et Deas n’ont jamais eu de bonne relation et ont plusieurs fois au cours de leurs histoires eu des guerres communes mais la dernière remontait à si loin que plusieurs génération s’étaient écoulées depuis. C’est bien trop soudain ! Mais les guerres ne sont-elles pas toutes soudaines ? Je me demande ce qui va se passer maintenant.
« Mais… es-est ce qu-que cela veut di-dire que …. ? » balbutia alors Lucan avec un teint fantomatique.
« J’en ai bien peur Lucan. » confirma alors notre père.
Mon dieu ! Comment est-ce que j’ai pu oublier ce détail ?! En cas de guerre tous les garçons des seigneuries sont réquisitionné pour la guerre hors mon petit-frère n’apprécie pas cela le moins du monde. Moi cela ne me gênerait pas le moins du monde d’y être envoyé puisque je souhaite pratiquer l’art du maniement des armes. Est-ce que je pourrais épargner Lucan en négociant que ce soit moi qui y aille ? Mais est-ce que cela marchera seulement ? J’ai bien peur que non…
Lucan semble sur le point de défaillir sur place et cela me fait de la peine de voir mon petit-frère comme cela alors qu’il se faisait une joie de partir pour le temple le mois prochain.
“Je suis volontaire pour prendre sa place !” m’écriai-je en priant pour qu’il laisse Lucan tranquille.
Un ricanement se fit tout de suite entendre à la suite de mes paroles, de la part de mon grand-frère, Luven. Il me lance un sourire narquois et dédaigneux avant de s’avancer pour parler.
“Toi ?! Toi ?! Tu te battrais au nord ?! Tu n’auras jamais assez de muscle pour soulever une épée alors combattre c’est bien en dehors de tes capacités, chère sœur. Si tu veux servir ton pays, connaît ta place de femme et va au temple prier le Soleil pour notre victoire !”
Son petit aparté m’avait mit drôlement sur les nerfs. Que c’est surprenant ! Autant serrer des poings avant de dire quelque chose que je ne pense pas.
“Luven” gronda silencieusement notre père afin de mettre un terme à cette dispute.
“Je …” voulus-je alors réamorcer sur le sujet important avant de me faire violemment couper.
“Narina ! Cela suffit de cette attitude enfantine !” énonça d’une voix clair notre patriarche “Quant à toi Luven tu ferais mieux d’enlever ce petit sourire en coin tout de suite avant de le regretter !”
Luven se redressa et finit par se rasseoir à sa place en regagnant une expression neutre, bien que le regard qu’il coula vers moi fut assez équivoque. Pourtant je ne veux pas laisser le sujet s’enterrer parce qu’un petit abruti est intervenu sans faire preuve de respect pour la personne qui parlait alors je n’en démordrai pas !
“ Je ne vois pas pourquoi notre famille enverrait tous ses fils à la guerre si il y en a qui n’aiment pas cela et qui peuvent être remplacer par un membre de la même famille ! “ dis-je le plus vite possible dans la peur d’être coupé.
“NARINA !” gronda encore une fois notre père, le seigneur Arcturus “ J’ai dit que cela suffisait ! Tu n’as pas ton mot à dire alors reste à ta place et arrête de débiter de telles sornettes !”
Je sentis les larmes me venir aux yeux petit à petit mais je ne pu m’empêcher d’être en colère pour cela. Foutu yeux de merde qui chiale tout le temps sans qu’on leur demande quoique que ce soit ! On peut dire que c’est des larmes de rage dans ce cas ? Oui ! Totalement ! Mon regard reste fixé dans celui de mon père, pas la peine de regarder mes frères ou ma mère si c’est pour voir soit du dédain soit de la “bienveillance”.
Incapable de contrôler mes yeux je préfère m’éclipser tout de suite pour aller vers mon seul réconfort. J’aurais voulu rester planter là à continuer cette joute de regard, fière de ma position et insurmontable sauf que les regards portés sur moi m’ont bizarrement donné des sueurs froides. Je parti donc ignorant les appels après moi et me suis mise à courir pour être sûr qu’ils ne me rattrapent pas. Ce n’est pas très courageux je l’avoue mais j’ai encore du temps pour le devenir un petit plus. Enfin c’est vrai que ce n’est pas avec ce genre d’excuses que je vais le devenir.
Je descendis les escaliers quatre par quatre afin d’y arriver le plus vite et après encore un virage et de nouveau des escaliers je me retrouva devant la porte de mon réconfort. Arriana Artellian. Ne prenant pas la peine de frapper je rentra comme une sauvage pour sauter dans les bras de ma tante qui avait eu tout juste le temps de se relever de son sofa. Évidemment avec mon poids et mon élan je l’ai fait basculer dessus en moins de deux.
“Oh la la ! Je me fais attaqué par une bête sauvage qui se trouve être nommée “jeune fille indisciplinée” !” ria ma tante en serrant ses bras autour de moi avant que je ne relève la tête vers elle et qu’elle prit un air désolé “Oh mais il semblerait aussi que cette pauvre bête sauvage fut attaqué elle aussi.”
Ce qui est magique avec elle c’est qu’elle sait exactement ce dont j’ai besoin. Ses caresses sur mes cheveux alors qu’on se fait un câlin est comme un calmant pour moi. Rien ne saurait me calmer plus que cela. Rien de plus efficace que cela pour calmer les gros sanglots. Pas un mot, juste de la douceur. Des sanglots non voulus mais bon …
“Alors que s’est-il passé cette fois-ci mon enfant ?” souffla calmement Arriana sans me presser.
“JevoulaissimplementrendreserviceàmonpaysetàLucan !” siffle-je en express en regardant ma tante de mes grands yeux céruléens.
Ma tante acquiesça d’un mouvement de tête m’encourageant à continuer mon histoire. C’était tout ce dont j’avais besoin, une personne à l’écoute et attentive mais qui me laisserait maudire le monde entier sans intervenir. On resta entrelacées ainsi pendant plusieurs heures sans que plus aucune parole ne vienne interrompre le silence. Même si le soleil ne se couche jamais en cette période de l’année, grâce aux horloges on peut savoir quelle heure de la journée il est. Et grâce à l’horloge présente dans les appartements de ma tante je peux savoir de source sûre que j’ai loupé l’heure du souper et qu’il est bientôt l’heure de dormir.
Je me sens relaxé et sereine mais peut-être pas au point de pardonner à mon père sa dureté envers moi et la moquerie de Luven mais tout de même être de bonne humeur. Malgré quelques regrets à la quitter, j’ai dû me résoudre à la laisser tranquille afin d’aller dormir en toute tranquillité.
Afin de regagner mes appartements dans le plus grand silence, je me fis la plus discrète possible. Bonjour le nombre de gardes de sorti ce soir. Ils s’inquiètent vraiment d’une attaque surprise de la part de Tuath ? Pourtant ce n’est jamais arrivé jusqu’ici de tout temps. Voir la circulation des informations est plutôt lente à Deas et encore plus quand on est la ville la plus éloignée de la capitale. En réalité cela devait faire un mois ou deux que la guerre a commencé donc il est plutôt logique de se méfier. Il vaut mieux prévenir que guérir. Tant de questionnements qui attendront demain matin et une bonne nuit de sommeil pour avoir des réponses.
Lorsque j’arrive dans mes appartements, je sens tout de suite que quelque chose cloche. Il y a quelque chose dans l’atmosphère de la pièce qui n’est pas normal du tout. On dirait que quelqu’un est caché et m’observe. Pourtant l’architecture du palais seigneurial de Razmiran laisse peu de place aux cachettes et à l’obscurité.
Autant faire comme si de rien n’était pour ne pas alarmer le potentiel intrus. Je m’approche de ma bibliothèque afin de prendre un livre mais aussi la fameuse dague que j’ai volée dans la caserne. J’ai pensé de manière désinvolte et un peu dédaigneuse que des soldats n’iraient pas chercher derrière des livres. Je la glissa le plus discrètement et naturellement possible dans mes habits et pris le livre que je “voulais” pour aller m’installer tranquillement à plat ventre sur mon lit.
Mon radar est en marche et je sais déjà que mon intrus est sorti de sa cachette pour avancer pas à pas vers moi. Je suis très sensible au bruit environnant. Je fais tout mon possible pour me crisper le moins possible et laisser l’intrus s’approcher encore un peu plus de moi. Alors que j’avais à peine sorti ma dague pour la lui mettre sous la gorge je la découvre sous la mienne. Dois-je craindre la mort maintenant ?
“ Tu es bien trop facile à lire !” souffla l’intrus à mon oreille.
Comment être inefficace en 10 secondes alors qu’on se croyait trop forte juste avant. L’inutilité dont je fais preuve me désespère moi-même.
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Salut voici le premier chapitre de cette histoire et j’espère qu’il plaira à ceux qui l’auront lu. Je m’excuse d’avance pour toutes fautes d’orthographe ou d’accord qu’il y aurait dans ce texte et je vous invite gentiment en m’en faire part, sans m’agresser non plus. Je compte sortir cette histoire lentement certes, vu qu’il n’y aura qu’un chapitre par mois, mais sûrement en prenant le temps d’écrire soigneusement ce récit. Après je m’engage à ce que certes cela ne sorte pas souvent mais à pouvoir vous écrire des chapitres consistants qui prennent au moins 5 à 10 minutes à lire.
C’est la première histoire que j’écris dans le but de la publier alors j’ai espoir qu’elle obtiendra satisfaction et j’attends avec impatience tous les retours qu’ils pourraient y avoir qu’ils soient négatifs ou positifs.
A dans un mois pour une suite que j’espère vous attendrez avec impatience.
Signé Hakas.
Superbe histoire bien écrite, j’aime beaucoup l’héroïne rebelle et son point de vue sur cette civilisation.
Cependant, je crois que tu devrais re-publier ce chapitre en 3 ou 4 parties.
J’ai lu les premiers paragraphes, mais c’est trop long.
Tu gagnerais beaucoup plus de lecteurs en aménageant le suspense.
(1/2) Bonjour Hakas,
Voici mes commentaires. La bonne nouvelle c’est que je n’ai vu aucune agression sur WikiPen, ce qui est très bien. Mais c’est peut-être parce qu’il n’y a personne… en tout cas, je n’ai vu pratiquement aucune rétroaction pour des textes de plus de 500 mots. Or ce premier chapitre en fait 3 500. La longueur d’un chapitre varie selon le genre. De 700 mots (contemporain) à 5 000 (fantasy). Ce qui compte, c’est de ne pas ennuyer le lecteur. Or ici, ça a traîné à la fin et comme il s’agit d’un premier chapitre, le danger de perdre son lecteur est très élevé. A ce sujet, le premier paragraphe est extraordinairement important. Il ne fait pas le rater, car c’est tout ce que lisent 99% des lecteurs potentiels. Ce premier paragraphe doit porter sur le thème de l’ouvrage, qui le je crois, est la rébellion. Donc une phrase punch aurait pu être « J’ai horreur qu’on me dise quoi faire, etc…» Enfin je te laisse choisir 🙂 Parler de l’ennui dans un premier paragraphe est toujours un défi si on veut être lu. …
(2/2)
Globalement, j’ai bien aimé ce premier chapitre. La protagoniste désire sortir du rôle qui lui est imposé de naissance mais elle a peur de s’affirmer devant son père et son frère aîné. Il y a là un conflit intéressant.
La lame sur la gorge a la fin du premier chapitre est un hook de fin pas trop mal, mais il ne faut pas oublier que l’attachement du lecteur au personnage n’est pas encore fort.
Or comme le thème est la rébellion, il aurait mieux valu terminer le chapitre lors du conseil de famille où on refuse le droit de se battre à la protagoniste. C’est ça qui lui fait mal à elle. Donc c’est là qu’il faut couper. C’est pour cela je pense que j’ai trouvé le chapitre long.
Bonne chance pour la suite ! Je m’abonne et je te suivrais. Prends le temps de bien réviser tes textes. Un mois par chapitre semble bon.
A bientôt !
Bonjour à vous, je suis plus que ravie d’avoir déjà des retours et je comprend à la lecture de ces derniers que la longueur du chapitre peut laisser décontenancé les lecteurs. Cela peut devenir assez long à lire. Quant au thème de l’ouvrage cela va de soi avec la rébellion mais surtout au fait de trouver sa place dans le monde.
C’est donc avec joie que je vais de ce pas revoir ce premier chapitre en pensant à le raccourcir quelque peu.
Super Hekiah, compte sur moi pour te suivre!
Merci beaucoup cela me fait beaucoup plaisir !