J’en ai déjà parler un peu mais quitte à être redondant tant pis, je me dois d’insister sur ce point.
Notre rapport aux conséquences.
C’est extrêmement intéressant.
Prenons la religion. Certaines personnes seraient elles aussi pieuses et tenteraient elles de faire de bonnes actions sans la sanction de l’enfer éternelle ou la récompense du paradis infini ?
Jean D’Ormession dira “Vous savez qui sont les gens que j’admire le plus ? Les gens que j’admire le plus ce sont les athées. Parce que les athées font du bien aux autres. Les médecins athées, les avocats athées. Les gens qui s’occupent des autres sans croire à dieu est ce que ce n’est pas très supérieur à ceux qui font du bien en attendant une récompense ? Ma formule est que à la droite de dieu il y aura un athée”.
Les enfant parfois ne réalisent pas les conséquences de leurs actions mais les parents et les professeurs sont censés être là pour les aider et leur apprendre la bonne voie à suivre.
Enfin je dis enfant ahah, beaucoup d’adultes ne réalisent pas les conséquences de leurs actions eux aussi.
Souvent l’humain réalise trop tard qu’il faut réagir. Nous avons agi pour le covid lorsque le virus avait déjà contaminer énormément de monde.
Pour l’écologie et la survie de l’humanité c’est pareil.
Mais avons nous forcément besoin d’une récompense pour faire de bonnes actions ?
Certains seraient désintéressés. Ou alors la récompense c’est la satisfaction et le sentiment du devoir accompli d’avoir aidé.
Avons nous besoin d’une sanction pour faire le bien ? Se faire gronder, une amende, l’enfer, de lourdes conséquences ?
De la loi ?
Mon thème de philo au bac était “Sommes nous responsable face à l’avenir”. J’ai répondu pour résumer que parfois oui et parfois non en fonction des cas mais qu’il fallait essayer de faire de son mieux.
Mais les conséquences, ces peurs envers des avenirs qui pourrait peut être se réaliser, nous bloquent parfois et nous empêchent d’être libre.
Vais je oser parler à cet être qui me plait ? Vais je me lancer dans ce projet au risque de “rater” et de subir non seulement le regard des autres mais aussi mon propre regard envers moi même ? Vais je me défendre contre cette personne qui me harcèle au risque de me mettre toute la classe à dos ?
Je prends des exemples un peu grossier ici mais c’est pour avoir l’idée.
Serions nous plus courageux sans conséquences ?
Mais plus courageux pour faire quoi ? Le bien ou le mal ?
Penser à un monde sans conséquence permet parfois de nous “libérer”, de mieux se comprendre, mieux se connaitre.
Comment serions nous sans lendemain ? Beaucoup disent des choses sur ce qu’ils feraient si ils leurs restaient 1 jour à vivre et qu’ils pouvaient faire ce qu’ils veulent.
Certains reprennent leur vie en main après l’annonce d’une maladie qui les tueras certainement dans les prochains mois et c’est dommage.
Ou après un choc émotionnel, la disparition d’un proche ou autre.
D’autres pensent que devenir riches et gagner au loto leur permettra d’être enfin libre.
Dans le film “Un jour sans fin” ou “the Groundhog Day” en anglais Bill Muray incarne Phil Conors un journaliste cynique qui est condamné à revivre en boucle la même journée.
Au début il a peur se demande ce qu’il se passe.
Ensuite il décide de faire n’importe quoi, coucher à droite à gauche, manger comme un porc, ne plus se brosser les dents, fumer, voler, puisque de toute façon il n’y a pas de lendemain.
Tout redeviendra normal à son réveil.
Ensuite il s’ennui, déprime, et se suicide en boucle de nombreuses manières différentes.
Et pour finir, prisonnier pour prisonnier, il décide de mettre ce temps à profit, apprendre le piano, la sculpture sur glace, augmenter sa culture général, et apprendre à mieux connaitre la femme dont il est amoureux, l’élue de son coeur.
On a donc plusieurs phases intéressantes sur le fait qu’il n’y ait pas de conséquences. Du n’importe quoi, on profite de la liberté, puis vient l’ennuie et finalement le développement personnel.
Dans Westworld, et j’en ai déjà parlé dans ce livre, il y a un parc d’attraction avec des robots ultra réaliste.
On peut y aller, devenir un héros, ou un truand, un violeur, un tueur sanguinaire comme pour laisser ses pulsions sortir.
Comme dans certains jeux vidéos en fait.
Mais alors est ce vraiment nous, ça ?
Le vrai nous si il n’y a pas de conséquences ?
Dans Rick et Morty dont j’ai aussi déjà parlé, Rick peut changer d’Univers. Donc parfois il se soucie des conséquences de ses actes, mais si la situation devient trop compliqué il change d’univers prend la place de son alter ego et continu presque comme si de rien n’était.
Dans One Piece il existe un “équilibre” des pouvoirs par exemple entre la marine et les équipages pirates d’Empereurs (les équipages les plus puissants du monde).
La marine n’hésite pas à chasser des pirates plus faibles mais contre un équipage d’empereur on est sur du 50/50.
Il faut donc bien mesurer les conséquences d’une telle action qui sera très rare.
Comme dans le monde réel finalement.
Une guerre, une bataille, doit se réfléchir et ne pas être faite sur un coup de tête.
Comme lors de la guerre froide. Qui va attaquer en premier ?
Qui prendra la responsabilité des millions de morts engendrés ?
C’est pour ça que certains être très puissants que ce soit dans la fiction ou en vrai, se sentent “tout puissant” et donc se pensent pour certains au delà des conséquences et de la morale.
Il y a aussi l’effet papillon. Certaines actions peuvent mener à des choses insoupçonnées.
Donc les conséquences peuvent faire peur, mais peuvent également aider à garder une ligne de conduite. Mais quelle genre de ligne de conduite ?
Parfois il faut assumer les conséquences pour le bien.
Lorsque que De Gaulle s’est enfuit à Londres on lui a retiré sa nationalité française, privé de ses biens et on l’a condamné à mort.
Mais on peut remercier ceux qui prennent des risques pour la bonne cause.
Les héros souvent sont contraints, parfois malgré eux, de le faire.
Elles ne sont pas toujours mauvaises et je pense que cela nous aide à ne pas sombrer dans le chaos.
Si on mange des choses pas forcément saines et qu’on ne fait pas de sport bah on risque d’être en mauvaise santé par exemple.
Mais travailler la dessus nous permet aussi de perdre du poids.
Prendre des cours dans une discipline peut avoir la conséquence qu’on s’améliore.
Certaines actions peuvent nuire à notre vie et d’autres l’améliorer.
Serait ce aussi ça le héros ? Dompter la bête en nous pleines de pulsions, voulant la liberté, fusionner cette puissance avec la raison et notre moral du bien et de la justice afin d’arriver à un épanouissement juste ?
Diriger cette énergie où il faut quand il le faut.
Choisissant les conséquences.
Affrontant certaines lorsque cela est nécessaire.
En gros mesurez les conséquences mais ne restez pas figer par cet avenir hypothétique.
Ne ratez pas votre futur parce que vous ressentez de la crainte.
Le bien et la justice ont besoin de héros capables de trouver le courage de faire ce qui doit être fait même dans les moments les plus difficiles.
Les conséquences bonnes ou mauvaises sont les indicateurs de nos décisions. Fort heureusement, les humains ont cette capacité de voir les conséquences d’une décision avant de la prendre. Mais pour cela nous sommes obligés de savoir nous contrôler afin de ne pas agir par pulsion et regretter nos actes. Je pense que la part animale de l’humain est son pire ennemi.