Encore une année…

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Bonjour ! Encore une fois, je suis venu écrire un texte que vous pouvez lire comme une chanson, mais aussi juste lire comme une poésie. 

Pas de chanson recommandée pour mieux arriver à ”chantonner” ce texte, j’ai pas eu d’inspi ”Pas Aznavour mais Orelsan” cette fois. Dommage ! Mais au moins, votre imagination peut aller plus loin.

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Aaaaah… Encore une année, 
Avec les mêmes mecs bien teubés, 
Avec les mêmes meufs trop poudrées, 
Tous là à bouffer la même cochonnerie pré-mâchée, 
La même daube, préparée par le même cuisinier
Electronique, vu que y’a plus d’quoi en payer des vrais. 

Alors, oui, j’aurais beau parler, 
Rien ne va vraiment jamais changer. 
Les gens s’étonnent bien qu’on meurt, mais 
J’ai envie de dire, c’est la faute à ce genre de merdiers. 
On se plaint du froid, nos parents, nos amitiés 
Mais la faute tombe pas sur eux, elle tombe sur ce qu’on a à croquer.
Franchement, mal manger, c’est mal vivre ses journées. 

Pensez-vous que la nourriture soit inutile à traiter ? 
Certes, il y a peut-être mieux, mais c’est un excellent sujet.  
Saviez-vous que les Knackis sont fait de cochons entiers, 
Que le miel, c’est pas du miel, c’est juste du sirop sucré, 
Qu’on achète des trucs qu’on produit pour trois sous avec vingt billets, 
Que plein de gens sont tous les jours arnaqués,
payant de leurs bras quelque chose qui ne le vaut pas en vérité ? 


Après j’critique, mais le secteur a plein d’employés, 
Les gérants, les serveurs, et puis les pâtissiers, 
Aussi les clients, enfin surtout les gourmets, 
Et ça paye quand même minimum un million d’Français. 
Ouais, c’est cool, pour sûr, je suis content pour eux mais
Pourquoi dans les cantines, c’est toujours autant à chier ? 

J’ai toujours voulu en parler. 
Cela fait plus de dix ans
Que je mange en ces lieux peu désinfectés, 
Au milieu d’odeurs de riz moisi et de rat crevé. 

Dans mon premier primaire, c’était un supplice. 
Oeuf mimosa aux gros relents de pisse, 
Surveillants colériques et plein d’vices envers les écrevisses. 
Je hais personne, je regrette rien, j’y suis assez insensible. 
Je me demande juste vraiment comment c’était juste possible, 
De rater du riz, quand derrière le paquet, y’avait la putain d’notice. 

Alors je vois tout le monde gueuler pour des conditions de vie qui décroient. 
Je vois des gens courir dans tous les sens pour un virus, quelle blague ! 
Et personne parle jamais de la bouffe de nos cantines, là. 
Pourtant, c’est un problème pour chaque lycéen; de surcroît
On risque notre santé un peu comme des merdes, des gros déchets, 
Alors qu’on veut être un peu plus écoutés,  moins maltraités. 

Et j’aimerais croire que l’avenir sera meilleur,
Qu’on aura de la bouffe comestible avant notre dernière heure. 
Que la vie finira ailleurs qu’en foutue chimio, 
Avec plein de trous dans notre pauvre petite peau. 
C’est triste, on peut mourir jeune, hm, et c’est vraiment pas d’pot. 

Et évidemment, les mêmes diront que c’est rien,
Qu’avant, eux aussi, ils en sont passés par cette étape, 
Qu’on ferait mieux de la fermer, qu’on est des vauriens, 
Qu’on se plaint trop de peu, que c’est pour ça que la société dérape. 

Oui, si tu veux. 
Je sais déjà que je suis trop sérieux. 
Que franchement, on s’en fiche de décéder, 
Que tout de façon, on a qu’une vie, faut bien en profiter, 
Je sais. 
Mais est-ce que je veux partir à peine trente ans dépassés ? 
Autant ne jamais avoir vécu, si c’est pour aussi peu exister. 

La bouffe c’est important. 
Son amélioration générale, j’en suis super exigeant. 
Sa qualité à accroître, c’est giga urgent. 
Les vidéos qui montrent la fabrication, c’est vachement malaisant. 
Les employés aussi  le pensent, c’est très embêtant. 
Et y’a masse de trucs dont on pourrait se plaindre, sincèrement. 
Mais j’en ai ni l’envie, ni le temps. 
Désespérant. 

J’espère dans dix ans, 
Que le monde sera moins sidérant, 
Que la bouffe sera meilleure que ce qu’on a maintenant, 
Que plus personne risquera sa vie en mangeant, 
Qu’on pensera aux épinards sans avoir de nausées, 
Que les salades auront plus un goût de papier, 
Que les cantines se seront améliorées, 
Que personne aura un cancer généralisé
Provoqué, 
Qu’on aura du plaisir à consommer des denrées, 
Que plus aucun élève se plaindra des cantines, tu sais ? 
Il reste plus qu’a patienter
L’arrivée de la vraie bouffe, qui aura un vrai foutu intérêt. 

Aaaah…Encore une année 
Qui recule dans le passé. 
Bientôt 2022, on gobe la même soupe comme des attardés, 
Sérieux, j’me demande ce que la société fout, 
Les protecteurs de la gastronomie sont tous partis on sait pas où, 
Les détracteurs sont devenus encore plus fous. 

Mais qui, mais qui sauvera la cuisine de cette contrée ?