Tout d’abord, j’aimerais te remercier.
D’avoir, dans ma vie, existé,
De m’avoir aimée
Alors que finalement, tu allais t’en aller.
J’étais ta Muse,
La femme qui t’amuse,
Et aussi, à présent, celle qui désormais, te dit ”adieu”.
Ensuite, j’aimerais m’excuser.
Dans ton dos, je t’ai menti
Toutes ces années,
Je t’ai fais croire que je t’aimais,
Que j’étais une pauvre petite fille,
Toutes ces années…
Et tu m’as crû, pauvre de toi !
Ma comédie t’a dupé,
Tu as cru en ma bonté falsifiée.
Pendant quinze ans, j’aurais pu avec le facteur gambader,
Même si ç’aurait été trop cliché.
J’aurais pu brillamment t’escroquer,
Mais tu n’es même pas assez riche pour t’acheter un bonnet.
Alors, je t’ai emmené jusqu’à l’enterrement.
J’ai assouvi mon désir en te donnant un cadeau empoisonné,
et comme Pandore, tu l’as ouvert sans trop y penser.
Hélas ! Hélas ! Tu n’aurais pas dû, mon doux ami.
Cela fut le dernier cadeau qu’on te fit.
Désolé à nouveau, mais depuis le début, j’ai toujours voulu te voir gambader
Dans une prairie paradisiaque, loin de ce modeste foyer.
Ardent était mon désir de t’y faire parvenir,
Brûlante je fus pendant bien des nuits;
Extasiée, enfin, je devins quand tout fut finit.
Merci, désolé, à nouveau merci.
Je te suis reconnaissante d’avoir fait partie de ma vie.
Et pendant que la pluie tombe à ton triste enterrement,
Je dois bien être la seule à sourire joyeusement.
C’est délicieusement tordu 😉