Illustration – “Devadatta,” Chapter 12 of the Lotus Sutra (Hoke-kyō, Daibadatta-bon)
Ce personnage joueur (PJ) fut créé lors de la campagne de jeu de rôle amateur … dont le nom fut oublié dans les archives du chaos. Un monde post-apocalyptique et space-opera, ou les protagonistes fuient une fin du monde prévue et organisée. Il y a deux côtés : ceux ayant fait évolué leurs corps grâce à la technologie, et ceux préférant à tout prix garder leurs corps encore “humains”… Enfermé dans un vaisseau avec les dernières traces de l’humanité, leur seul espoir est d’un jour arriver sur une terre d’accueil… Ils sont les survivants, choisis du Nouveau Monde.
Le Spectacle de Super Casper!
Fiche Personnage
Prénom/Nom : Kasper Swindernarchëls
Surnom : Super Casper
Âge : 28 ans
Taille : 2m01
Poids : 105kilos
Ancêtres : origines norvégiennes.
Métier : Réparateur, manutentionnaire, livreur…
Occupation : Humoriste.
Esper ou Augmenté : Esper.
Spécialisations : Charisme, Robustesse, Avant-Garde
• Charisme – Affecte les tentatives de persuasion et de marchandage.
• Robustesse – Affecte les tentatives d’intimidation, la résistance à la douleur et la capacité de port des objets colossaux.
• Avant-Garde – Affecte l’efficacité contre les ennemis blindés/en armure et la détection de risques avec votre instinct.
Caractéristiques physiques
Du haut de ses deux mètres il dépasse la masse d’une tête, voire deux pour bien des femmes. Sa carrure en V et ses muscles assez impressionnants semblent parfaire le tableau d’un “dur” aux lourds biscottos et pectoraux seyants. Une mâchoire carrée, une barbe de cinq jours, avec des petites oreilles rondes. Des bras poilus au doux duvet. Lourdes cuisses et grandes mains pour un faux méchant loup.
Blond cendré, beau gosse, c’est un sans faute niveau physique. Toujours ce sourire aux lèvres, le regard malicieux. Le sang et le coeur calme, ses gestes sont doux, mesurés. Terrifiant au premier abord, sa voix grave et chantante rappelle son caractère peu détestable lorsqu’il ne procure pas une avalanche de plaisanteries.
Pour ce qui est du vêtir, une tenue moulante faite de banales protection, passe-partout, fait amplement l’affaire. En spectacle, un peu de doré permet de faire tenir la foule les quelques instants de son premier passage. Une belle étoile pour l’effet héroïque et le tour est joué. De bons gants et chaussures de sécurité pour aller travailler avant et après les répétitions n’est pas du luxe.
Etat psychologique
Tics de langage, psychorigide sur l’ordre, troubles alimentaires.
La contemplation des étoiles, voilà quelque chose qui n’était pas ennuyant dans le vaisseau. Perdus dans l’immensité, Kasper s’était demandé si une étoile, ça riait. Sa première blague commença comme ça. Joyeux luron, son aspect nounours le conformait dans ce sens. Juste détendre les gens avec sa présence, leur donner un petit sourire sur les lèvres. Et sa véritable victoire était de les voir sourirent aux éclats, dans le monde triste et désuet à bord du Vaisseau.
Mais juste “faire des blagues” était un travail de longue haleine, bien loin des mécanistes et autres groupes de chantiers ou sa famille officiait. Le changement fut radical, et la perplexité intense envers cette nouvelle carrière dont voulait se promettre Kasper.
Ce n’était pas un mauvais bougre, certes il pouvait faire du spectacle avec sa belle gueule, mais humoriste? Etait-ce un métier bien sérieux? Il leur promis d’abord que cela ne l’empêcherait pas de travailler dans l’entreprise familiale qui se diversifia beaucoup au fil des années (livraisons, chantiers, réparations, manutention, tout et n’importe quoi…), et commença à consacrer tous ses loisirs de gamin à ça. Bon par contre, lorsque son petit frère qui le suivait comme son ombre vint avec lui dans son projet un peu fou, ses parents se doutaient qu’ils n’allaient pas lâcher l’affaire en un claquement de doigts.
Les débuts furent très mitigés, lors de ses quinze ans dans cette petite salle aux yeux inquisiteurs. Par la suite, il se prit encore quelques chaussures et tomates pourries. Pour faire rire, il fallait qu’il se donne un rôle. Juste lui sur scène, ça ne suffisait pas. Tout le monde s’en fichait de blagues sur les étoiles et de faux extraterrestres qui venaient leur rendre visite. Alors il changea de registre.
Du jour au lendemain, “Super Casper” fut né. Véritable héros des temps modernes, il se prit au jeu de mettre en déroute les vieux clichés des hommes baraqués tout comme lui. Car bien loin de son physique, Kasper rêvait philosophie, tournures de style, chorégraphies, musiques…
Entre lui et son frère Øystein, tout allait bien au début. Enfin, pour Kasper en tous cas. Toujours dans l’ombre de son frère, son petit frère n’avait jamais apprécié ce second rôle. L’amour fraternel n’était pas de tout repos…
Commençant… sur leurs disparités entre les Espers et les Augmentés. Chacun prit une voie très différente. Kasper déconseilla “l’inutilité des Augmentés face à la beauté de l’Homme” et Øystein, “le gâchis des Espers à ne pas user de la technologie”.
Les hauts et les bas sans cesse, retravailler régulièrement dans leurs familles, les échecs à répétition face à leurs projets, la recherche de fonds, les répétitions, Øystein avait un autre projet de vie… fonder une famille avec sa petite amie de l’époque. Kasper qui enchaînait les spectacles et les rencontres ne le comprenait pas, et ne supportait pas que Øystein ne le suive pas. Pour Kasper, c’était inconcevable d’abandonner la scène malgré les déboires.
Quand ça allait un peu mieux, Kasper augmentait les répétitions. Quand ça allait mal, il restreignait Øystein sur sa vie personnelle.
Toujours plus. Encore plus. En direction des étoiles.
L’époque avant de débarquer momentanément sur une planète hostile et tout le tralala, ils travaillaient sur un spectacle dont Kasper voulait la perfection. Les recherches qu’ils avaient effectués étaient assez gargantuesques, et plus de l’ordre du cirque de tirs. Le but de Kasper était à l’aide d’interstices bien placés, de démanteler physiquement et mentalement une véritable armure de métal. Øystein, dans son rôle, était un Augmenté ayant modifié 99% de son corps. Un spectacle philosophique, humoristique, bref, Casper voulait choquer tout en faisant réfléchir. Le coup qui allait faire exploser sa “petite” carrière.
“Sa” carrière, évidemment Øystein commença à ne plus le supporter et partit les mains dans les poches. Cela faisait quelques semaines que Kasper répétait avec un fanboy passé par là, et qui n’était finalement pas si mal. Mais ça n’enlevait rien à la culpabilité qu’il ressentait. Manger à n’importe quelle heure, et parfois ne pas faire de repas quand on n’avait pas forcément le temps, c’était pas très bon pour la santé. Il lui fallait sans cesse de la nouveauté, de l’excellent, du magnifique, de l’ordre dans tout son emploi du temps monstrueusement inefficace… Bon il était vraiment fatigué ces temps-ci.
Ce qui le tracassait c’est qu’enfin! la petite amie de Øystein était enceinte, et Kasper savait ce que ça voulait dire. Øystein ne reviendrait pas. Jamais. Il avait réussit dans sa vie. Félicité par sa famille, Kasper qui avant était le véritable chouchou, était descendu subitement dans la fratrie familiale. La colère s’ajouta à la jalousie et lorsqu’ils en vinrent aux mains, ce fut véritablement définitif.
Par rapport à avant, les sponsors étaient beaucoup plus intéressés et ses répétitions avaient fait beaucoup plus sensation que d’habitude… Cependant, un beau matin, une alarme résonna subitement, intransigeante.
“Le Vaisseau a une tâche, pistache!” s’exclama-t-il pas très rassuré en se dirigeant vers le caisson de cryogénisation. Et lorsque l’habitacle “jeta un froid” il eu les lèvres bien trop scellées pour se rassurer avec une énième petite blagounette. Après tout lorsque la fin du monde était proche… Le destin était véritablement un petit farceur.
Mais l’apocalypse c’était pas très rigolo.