Son réveil ne sonne pas.
Il ne se lève pas, ne s’étire pas, ne marche pas lourdement jusqu’à la cuisine.
Il n’avale pas son café noir, ne regarde pas avec langueur la pluie tomber là dehors, ne désespère pas en pensant à la journée qui l’attend.
Il ne s’habille pas, ne tourne pas la clé qui fera ronronner le vieux moteur.
Il ne voit pas ses collègues, ses amis.
Il ne rentre pas le soir pour s’installer confortablement dans son canapé d’angle.
Il n’embrasse pas ses enfants.
Il n’embrasse pas sa femme.
Il ne pense même pas à son corps, à ses courbes.
Il ne lit pas.
Il ne mange pas.
Il ne sourit pas.
Il ne souffre pas.
Sa vie il a préféré l’arrêter avant tout ça.
En tout cas moi j’aime et je le dis.