ROUTE 101 – Chapitre 2

5 mins

Résumé :

A l’approche de la rentrée dans son nouveau lycée, Matthew observa de loin un enterrement.
Jamais il n’aurait imaginé qu’il devrait remplacer la personne dans ce cercueil en bois noir et aussi rapidement.

Sera-t-il à la hauteur de son prédécesseur ? Et quel est le mystère qui entoure la Route 101 ?


   “Ça fait deux semaines et trois jours que je suis sorti de l’hôpital pour guérison prématurée, je trouve ça difficile à croire. Mes parents me paraissent étranges depuis l’accident, c’est peut-être vrai parce que je me sent irritable de plus en plus souvent et je fais des insomnies. D’ailleurs même mon visage à finis par changer, j’avais auparavant un visage aux joues rondes, j’ai subitement pris les traits d’un adulte ou presque, mais j’ai aussi grandi de dix bon centimètres pendant mon été à l’hôpital. La puberté ?? “

   Je pose mon crayon sur mon cahier, je regarde les pages noircies de mes pensées. Les médecins m’ont recommandé d’écrire tout mes sentiments, ce que je ressent. Avoir un journal intime comme les filles, tout ça pour éviter d’avoir un traumatisme, je me demande si elles n’écrivent que sur des sujets comme l’amour ou les parents qui sont chiants.
   Je ne sais plus quoi écrire, mes mains me démangent et ça me pique entre les doigts. La colère s’immisce progressivement jusque dans ma tête afin de me rendre fou. Encore. Je me souviens de cette nuit. Ce que je crois avoir fait. Ce qu’on a fait, c’était horr…
   – Ça m’énerve! m’exclamais-je en prenant ma tête entre mes mains.

   Des pas de souris montent dans les escaliers jusqu’à ma chambre. Cette présumée souris ouvre la porte pour y pénétrer discrètement.
   Une petite voix fluette résonne :
   – Mon poisson clown, tu te sent bien? me demande la femme qui m’a mit au monde pendant 32 longues heures.
   Ma mère c’est assise sur mon lit, en face de mon bureau où je suis installé.
   – Oui maman, ça va. Enfin ça va mieux du moins, répondais-je ennuyé.
   – Tu te sens capable de retourner au lycée mon petit choux fleur ? C’est bientôt la rentrée.
   Avant que je ne réponde, la porte d’entrée venait de claquer. Mon père rentrait juste à l’instant.
   – Je reviens ma touffe de pâquerettes. Ton père doit être fatigué du chantier.
   Je hoche la tête en signe d’approbation.
   “Ma touffe de pâquerettes… de mieux en mieux.” pensais-je en roulant les yeux vers le ciel.

   J’entends mes parents chuchoter depuis le ré-de-chaussé. Ils parlent d’une ville, d’un hôpital, de moi, de… partir ?!
   Je crois avoir compris, ils veulent m’envoyer dans un hôpital psychiatrique. Je prends mon carnet et le balance contre ma vitre, cette chose n’a servie à rien ! De colère, j’agrippe la chaise de bureau par le dossier pour la jeter contre ma porte, avant de me retenir et de la reposer au sol en reprennant mes esprits.
   – Mon chouchou doré ? Tu peux descendre s’il te plaît, on a quelque chose d’important à te dire.

   Je rejoins ces traîtres de géniteurs, soit monsieur et madame Marteens, soit mes parents.
   Je traverse le couloir qui précède ma chambre et me dirige en haut des escaliers. En descendant les marches, je ressent des picotements dans le creux de mes mains et dans mes voûtes plantaire.
   Arrivé en bas, je peux entendre mes parents m’ordonner de me dépêcher. Malgré moi, j’obéis.
   Le couple est assis autour de la table de la salle à manger. L’homme aux traits tirés que je ne vois que le week-end prend la parole en premier :
   – Eh bien mon garçon. Tu as passé une bonne journée ? me demande-t-il le regard inquiet.
   – Demande moi si j’ai passé une bonne semaine d’abord, répondis-je sèchement.
   Mon père me lance un regard noir qui veut tout dire. Je me résigne à me soumettre à l’homme de la maison, en baissant le regard jusqu’au sol. Tiens, je n’ai pas de chaussettes…
   – Pardon papa. Ma journée s’est passé comme les autres journées depuis ma sortie… Insupportable.
   Mon père balance sa tête d’avant en arrière tout en absorbent mes paroles, le mentons tenu du bout des doigts :
   – Je vois, finit-il.
   Il lance un regard complice à ma mère, cette dernière le lui rend.
   Je m’assois sur une chaise, autour de la table.
   – Mon petit bonhomme de neige, commence-t-elle, ton père et moi avons parlé de ton comportement. Tu es étrange depuis que tu es rentré.

   J’agrippe l’assise de la chaise sur ses bords. Je serre fort, je sent le bois se fissurer sous ma peau. L’émotion me voile les yeux, mais je me retiens. Donc ils vont me l’annoncer comme ça. Évidemment que je suis différent, j’ai frôler la mort ! Est ce que je vais devoir fuir ma propre famille pour ne pas finir comme un légume drogué aus médocs ?
   – Nous pensons que tu as besoin de changer d’air. De prendre des “vacances”, explique la femme qui m’a mis au monde en imitant des guillemets.
   – C’est pourquoi on a parlé à ta grand-mère. Tu sais, mamie Marie-louise. Tu voulais tout le temps aller la voir quand tu étais petit. Elle a accepté de t’héberger une année, le temps que tu te remettes de ton accident. Tu sera mieux là-bas, qu’ici en pleine ville, termine le père de la famille.
   Je me lève d’un bond en percutant le coin de la table avec mon coude :
   – Mais et mes études ?! Je ne vais pas rester un an sans aller étudier. Je ne pourrais jamais aller dans une bonne université d’histoire si je fais une année sabbatique ! m’énervais-je en frottant machinalement mon coude.
   Sans qu’il me laisse continuer, le chef de cette maison me réprimande d’un air sévère. Je me rassois lâchement. Visiblement, cet homme paraît plus autoritaire que d’habitude. Je lui cède tout docilement.
   – C’est pour cette raison qu’on t’a inscrit au lycée de Beacon Hills. La ville où ta grand-mère vie actuellement. Elle à déménager à cause de sa maladie.
   Je reste collé à ma chaise. Ils on consirer derrière mon dos, comme si c’était normal. Je vais quitter mes amis, les études, ma famille, ma vie carrément, pour un an et sans que j’ai mon mot à dire. C’est si injuste.
   Je me lève de la chaise doucement les yeux baissés. Je prends une grande inspiration, pour contenir la rage qui me ronge l’intérieur à cet instant même.
   – Papa maman, je commence toujours le regard vers le sol, je refuse de partir,leur annonçais-je.
   À ce moment précis, un feu bouillonne en mon sein. Je vois littéralement rouge. Mes jambe tremblent, mes bras tremblent. Tout mon corps tremble. Je sens que je vais défaillir. Je me retiens du mieux que je peux sur la table, les paumes à plats :
   – Je monte dans ma chambre.
   Ne laissant pas le temps à ces deux complices de rétorquer, je quitte la pièce à la vitesse de la lumière. J’emprunte ses escaliers en bois qui me blessent à chaque fois que je les touche.

  Arrivé devant la porte de ma chambre, je saisis la poignée ronde du bout de mes phalanges crochues. J’entre précipitamment dans mon entre. Je regarde dans la pièce et le seul moyen que j’ai trouvé pour me calmer est de m’allonger sur le sol. Génial !?
   Mon corps affalé sur le planché, se roule en position fœtale. Comment aurai réagit les autres ado de mon âge ? Était-ce trop violent ?  Mon agressivité s’éclipse du fond de ma gorge si facilement que je me laisse porter jusque dans le pays des rêves.

   – Mon minou potelé ? Ma petite plume de perroquet ? Réveil-toi. Il faut se lever.
   Un voix douce et apaisante me tire de mon songe délicatement. En ouvrant les yeux, une silhouette qui m’est familière se penche au dessus de moi :
   – Maman ?
   – Oui mon doux lapin. Lève-toi c’est déjà l’heure de déjeuner. Tu vas attraper froid si tu reste par terre.
   – Quoi ? Il est déjà midi ?
   Ma mère esquisse un sourire des plus lumineux. C’est bizarre. Qu’est ce qu’elle à encore fait.
   Je me lève difficilement de mon… parquet ? J’ai tranquillement dormis sur le planché ?
   Nous sortons de ma chambre, ma mère paraît heureuse. Décidément je la trouve étrange aujourd’hui. En haut des escaliers une odeur familière vient me percuter de plein fouet. C’est un mélange de lavande, de terre, de forêt, du renfermé et… mamie?

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