Au cœur d’un village paisible, dans l’ombre des montagnes, vivait une petite fille nommée Elara. Sa vie était remplie de rires, de jeux, et de rêves qui prenaient vie dans les champs verdoyants qui entouraient sa maison.
Cependant, une maladie silencieuse et implacable, s’était infiltrée dans son corps fragile. Les médecins luttaient pour comprendre cette force malveillante qui éteignait peu à peu la lumière dans les yeux de la jeune fille.
La petite Elara, jadis pleine de vie, passa ses derniers jours alitée, entourée du chuchotement des feuilles dans le vent et du parfum des fleurs qui égayait sa chambre. Ses parents, désemparés face à l’inévitable, veillaient sur elle avec amour, impuissants face à la maladie qui s’emparait de leur trésor.
Les derniers instants d’Elara furent bercés par la douce mélodie des oiseaux à l’extérieur de sa fenêtre. Sa main fragile était tenue par sa mère aimante, et son regard se perdit dans l’infini du ciel.
Au moment où Elara prit son dernier souffle, quelque chose d’extraordinaire se produisit dans la Grande Bibliothèque. Les échos de son départ résonnèrent dans les couloirs infinis de la pièce. C’est alors que Parès apparut soudainement au centre de celle-ci.
Oscar était comme à son habitude, entrain de travailler sur son épée. Mélodie quand a-t-elle, buvait un thé sur un canapé. Elle ne pouvait détacher son regard du templier qui aigisait son arme rouillé.
Parès : Oscar, il est temps pour toi de franchir les frontières de la Grande Bibliothèque. Il y a une âme innocente qui a besoin de tes compétences dans la Lande Grise.
Oscar, qui avait résisté à de nombreuses propositions auparavant, sentit cette fois-ci une urgence particulière. À la demande de Mélodie et sous la direction de Parès, il décida de laisser temporairement l’éguisage de son épée rouillée de côté.
Le viel homme ouvrit avec précipitation un passage vers La Lande Grise, grâce aux flemmes du foyer dans lequel Mélodie était apparu autrefois devant lui. Avec une détermination nouvelle, il s’aventura pour la première fois dans les brumes et les murmures inquiétants de ce paysage baigner dans les ténèbres et les cendres.
Au cœur de ce royaume entre la vie et la mort, Oscar eu comme seul compagnie la lumière de sa lanterne. D’après les dires de Parès, celle-ci pouvait lui indiquer l’emplacement de l’enfant perdu et les portes de Haut-Jardin. Il ne devait en aucun cas perdre sa lanterne ou l’enfant, car il serait condamné à errer dans ce royaume pour l’éternité et deviendrai à son tour un Soupire.
Oscar avançait avec détermination, la lanterne illuminant son chemin à travers les brumes éthérées de la Lande Grise. Les murmures inquiétants semblaient s’élever à son passage, comme si les ténèbres reconnaissaient la mission sacrée qu’il entreprenait.
Elara, l’âme innocente qu’il était venu chercher, était là, à l’orée d’une forêt d’ombres. Sa présence répandait une lueur douce et réconfortante. Cependant, quelque chose d’insidieux rôdait dans l’obscurité. C’est alors qu’un homme portant une armure de chevalier, s’approcha d’Elara.
Ses traits étaient humains, mais ses yeux reflétaient une obscurité indicible.
Homme habillé en chevalier : Ma petite ! Nous te cherchions partout. Viens, il est temps de retourner chez toi.
Elara qui ignorait tout de sa situation, fut soulager de voir un chevalier prêt à l’aider. C’est à ce moment qu’Oscar fit son entrée, portant la lanterne au-dessus de lui. La fille cria en voyant la forme squelettique du Tuteur. Elle se cachât rapidement derrière le chevalier.
Oscar : (d’une voix grave) Éloigne-toi d’elle, charogne. Ton déguisement est inutile face à moi.
Homme habillé en chevalier : (d’une voix déformée) Tu n’as rien à faire ici, Templier. L’enfant est destinée à l’ombre, comme nous tous.
Oscar, tenant fermement la lanterne, ne se laissa pas intimider par les paroles du Soupire déguisé. La lumière projetée par la lanterne semblait repousser les ténèbres qui entouraient l’homme corrompu.
Oscar : Elle ne vous appartient pas, te dis-je. Ne m’oblige pas à me répéter.
Le Soupire, irrité par la présence d’Oscar, dévoila lentement sa véritable forme. Son apparence humaine se distordit, laissant place à une créature tordue et difforme. Les ombres semblaient s’agripper à lui, mais la lanterne d’Oscar émettait une lueur protectrice.
Le vent soufflait à travers les brumes éthérées de la Lande Grise, faisant onduler les voiles spectrales qui enveloppaient le royaume.
Oscar resserra sa prise sur son épée, son regard fixé sur la créature des ténèbres. La lanterne oscillait légèrement dans sa main, projetant des ombres dansantes sur les brumes environnantes.
Alors que le Soupire se jeta sur Oscar avec une agilité démoniaque, Elara hurla de frayeur, ses yeux innocents reflétant la peur et la fascination. Elle observait le combat avec une curiosité mêlée d’espoir.
Oscar parait les attaques avec son épée rouillée, chaque coup tranchant l’air avec une habileté forgée par de nombreuses batailles.
Parfois, le Soupire se fondait dans l’ombre, devenant insaisissable. Oscar devait se fier à son instinct et à sa connexion avec la Lande Grise pour anticiper ses attaques.
Alors que le combat atteignait son paroxysme, Oscar brandit sa lanterne avec détermination. La lumière vacillante émit un éclat plus intense, repoussant aveuglant le Soupire. Le templier, profitant de cet instant, décocha un coup précis avec son épée rouillée, tranchant l’essence corrompue de la créature des ténèbres.
Le Soupire s’effondra, dissipé par la lumière vacillante de la lanterne et la détermination du gardien squelettique. Les brumes de la Lande Grise s’apaisèrent, les murmures des âmes se taisant temporairement.
Oscar Belmort, seul dans l’obscurité apaisée, resserra la prise sur son épée et observa la lanterne. Elara, perdue, s’approcha timidement. Oscar lui tendit ses phalanges.
Oscar: Il est temps pour nous d’y aller, les portes de Haut-Jardin t’attendent.
A suivre