Vera Kaplan
de Laurent Sagalovitsch
J’ai aimé ce livre, très bien écrit et pourtant plutôt dur à lire quant à l’époque où se situe une partie du récit. Il décrit une terrible période de notre Histoire, la déportation des juifs, et la vie d’une jeune fille à peine sortie de l’adolescence qui est prête à tout pour sauver sa famille et pour vivre …
Il est si facile de dire ce qu’elle aurait dû faire, et bien sûr on ne peut accepter ce qu’elle a fait, pourtant comment aurions-nous réagi nous-mêmes dans de telles conditions ? En ce qui me concerne j’ose espérer que j’aurais préférer ma propre mort à pareilles atrocités mais par chance je n’ai pas été confrontée à de telles situations. Dans l’hypothèse où je l’aurais été, non pas à l’âge que j’ai aujourd’hui, ni même plus jeune, mais à l’âge de cette gamine désemparée, comment aurais-je réagi ? Personne ne peut répondre à pareille question. Si vous pensez autrement dites-le moi.
À Tel-Aviv, un homme apprend par courrier le suicide de sa grand-mère, Vera Kaplan, dont il ignorait l’existence. La lettre, venue d’Allemagne, est accompagnée de l’ultime témoignage de la défunte et d’un terrifiant manuscrit : son journal de guerre, celui d’une jeune Juive berlinoise qui, d’abord pour sauver ses parents puis simplement pour rester en vie, en est venue à commettre l’impensable – dénoncer d’autres Juifs, par centaines.
Dans un récit sans complaisance, librement inspiré du destin véritable de Stella Goldschlag, Laurent Sagalovitsch dresse le portrait d’une victime monstrueuse dévorée par une pulsion de vie inhumaine.
Laurent Sagalovitsch est né en 1967.
« Elle a voulu vivre. Vivre malgré tout. Vivre dans l’ombre de la mort de ses amis. Vivre en trahissant la confiance de ceux dont le seul crime était de lui ressembler. »
ILS EN PARLENT…
« Dans ce texte admirablement construit et mené, fuyant toute empathie antiromanesque, Sagalovitsch explore le plus profond de l’âme humaine (noire comme un uniforme SS) à travers ce destin troublant, inspiré de celui de Stella Goldschlag. »
Jean-Christophe Buisson. Le Figaro magazine.
« Grâce à une construction très habile et une écriture au cordeau,
Laurent Sagalovitsch bouscule les lecteurs, dont certains resteront abasourdis par le récit rétrospectif de Vera. »
Marie Michaud, Librairie Gibert Joseph (Poitiers). Page des Libraires.
(http://www.buchetchastel.fr)