Mes journées monotones passent et s’enchaînent et mes soirées sont de plus en plus troublées pas ces souvenirs. Je veux te retrouver, je te cherche sans cesse dans mes pensées. Et quand j’ouvre les yeux je te cherche dans tous les recoins de ma vie. J’observe la tienne de loin et je me souviens des premiers mots que nous nous sommes adressés. Je pense à nos discussion nocturnes et nos débats enflammés. A nos pensées timides et nos promesses intimes. Ces mots me remplissent de tristesses, ces souvenirs me tourmentent.
Et si on s’écrivait, qu’est ce que l’on se dirait? À part des ” bonjour, est ce que ça va?” qui mèneraient à des ” bien et toi ? ” vides de conviction et d’émotions, histoire de se tenir au courant de nos vies séparées, histoire d’éviter de tout lâcher et d’oublier le passé. Juste pour tenir nos promesses intimes qui, aujourd’hui, ne sont que des résidus, infimes parties d’un passé lointain mais si proche qu’il ne nous quitte jamais.
Il m’arrive de penser à moi avant ton arrivée dans ma vie. Cette personnes m’est étrangère car à travers tes mots et tes actes tu m’as réveillée. J’étais endormie jusqu’à ta brutale apparition. Cloîtrée dans cette routine, je mourais à petit lorsque tu m’a secourue et appris ce qu’était une vie pleinement vécue. Ces nuits passées à discuter, à rêver, à voyager et à fantasmer sur ce futur hypothétique que nous aurions pu partager. Je ne cesse de penser à toi et moi en tant que nous, rien que nous contre tous, seuls au monde, dans notre univers obscur.
Mais que se passerait-il si je t’oubliai juste pour me souvenir de qui je suis sans toi. Peut-être pour mieux me retrouver, ou alors pour se séparer et chacun partir de son côté. Seulement, tu es déjà partie et moi je suis restée, cernée par les imites du monde que nous avions construit. J’espère trouver un jour la force de m’en défaire, sans oublier toutes les fois des ” bonjour, est ce que ça va?” et celles des ” bien et toi?”, toutes les fois où toi tu pensais vraiment à moi écrivant ses phrases remplies d’émotions et où moi je pensais à toi, rien qu’à toi.
Waw.. juste sublime. On pense tous à une personne en particuliers. Très beau texte
Le vrai dilemme, certes moins grave que la mort d’un proche, même si les blessures se ressemblent.
Pour ceux qui l’ont vécu, c’est dans le regard de l’autre, où la flamme a disparu, que l’on se sent mourir.
Je pense à Jack Dawson qui a appris à Rose à vivre… elle a continué
On s’identifie 🙂
Merveilleux texte chère petite-soeur, et heureuse de retrouver ici Cheistophe.