l’embrassade d’un ange

2 mins

je me suis noyée entre les plumes nacre de dentelle d’un ange, il était si pur que je me suis compris souillée, seules mes larmes pourraient m’en délaver. Ma peau sous la brûlure de ces baisers a cramé, du feu de ses mots je n’aurais pu survivre, pourtant il faisait si froid loin de ses sourires aux dents blanches, tant pis brûlerais-je au moins d’un amour pur. Il soupirait d’une mélancolie au rire vespéral, et tout de lui allumait mes iris fragiles, je ne pourrais décrire que ses contours, homme, femme, il était plus, ses courbes étaient douces et tranchantes elles s’emboitaient dans mes angles aux mordantes chimères qui tremblaient d’effleurer la chair de son bonheur. Ses doigts en longs stalactites clairs me caressaient sans me toucher, ses lèvres m’effleuraient seulement de paroles sans sens. Je tremblais de sentir ses pas, le froissement soyeux de ses ailes. Omniscient en moi, autour de lui flottait un halo de paix qui me couronnait d’une auréole. Si simple que j’aurais pu oublier la véreuse méchanceté qui, compliquée, glaçait mes rides de joies. Mais au doux rêveur le songe s’efface pour laisser la réalité l’embrasser. Oh rêve qui s’étiole de son tissage soûl, qui en couture déchire la plaie qu’il cousait. Ses bras froid ont enlacé ma gorge, ils lui ont arraché les lyres qui la faisait chanter, et, à mes cris ont volé la glotte. j’entends toujours l’écho de son rire givré, je la hais. Elle a enfoncé mes prunelles en lamelles obscures dans un sombre cauchemar qui luit d’un espoir violé et taché. Je n’ai pas peur du noir sous mes paupières, mais de celui qui enduit les ombres de ma vie quand j’ouvre mes cils à la lumière utopique de cette nuit. J’avais autour de ma tête des idées en anneaux de bruyère, mais les étoiles qui guidaient mes pas ont été avalées par une lumière plus sombre, qui tombe dans ma pénombre. Et le silence dans lequel je pleure, ce puits où rebondit en insatiable mort; la mélodie sourde de mes cris. La saveur de ma langue pâteuse enduit mes mots si mâchés qu’ils redoutent ne serait-ce que de se cracher. Ce mirage qui geigne de me voir, il hante mes souvenirs et rouille leurs sourires, t’ai-je vraiment touchée? Ai-je osé? Ai-je atteint cette couronne or, de lauriers empoisonnés? Puis-je l’espérer? Je la sens toujours sur ma tête, qui coule en sang frais, dégouline en virgule entre les mots que jamais je ne saurais plus décrire.

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1 Commentaire
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Noelle Nolwen
1 année il y a

Joli !

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