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Photo, au Barbouquin à Belleville. Ce vendredi, je disais à Yohanna, la patronne :
« Tu as vu, j’ai mis une belle chemise pour venir te voir. »
« Oui, tu es beau comme ça. »
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« Merci Yoh. »
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« Tu sais, hier j’avais une belle chemise, qui fait un peu éclairée, lumineuse. Hier, j’avais un peu envie de dire, je péte le Feu avec cette chemise. »
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« Je ne sais pas s’il y a un rapport, mais la nuit d’avant je passe une nuit blanche, je m’étais embarqué dans des écritures. Hier matin, après cette nuit vécue sous la lumière des lampes, je mets cette chemise qui péte le feu.
Après, dans l’après-midi bien avancé, je vais dans un jardin de Paris. Un moment, 3 agents de police municipale arrivent de l’allée principale, depuis l’intérieur du jardin. Ils s’arrêtent à quelques mètres de moi. Ils regardent partout, en bas, en l’air, au milieu, mais c’est surtout moi qu’ils regardent. Moi, je regarde mon portable, cherche dans mon agenda… Et puis, ils me dévisagent et ils s’avancent dans l’allée principale, vers la sortie du jardin.
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Je reluque mon agenda fuchsia. Une flickette de la police municipale pédale doucement à vélo, propageant le son de roulements à billes qui tournent, tournent. Trois minutes après, les trois agents repassent, dans le même sens, celle à vélo se déplace, c’est l’ essence. Elle suit et roule sur le bord droit, ils sont 4, « Tagada Tagada… Voilà les Daltons… »
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Les trois au pas dans l’allée, elle au pas cadencé, elle roule sur le bord, sur le côté, à l’extrème droite, vers l’intérieur du Parc. Ils passent devant moi dans le même sens que tout à l’heure, mais sur une marche plus rapide, comme une marche militaire. Ils s’en retournent vers la sortie. Ils s’arrêtent une dizaine de mètres après moi. Leurs regards se posent partout. Tout autour d’eux. Dans le haut des arbres, dans les cimes et au sol ils se perdent parfois. Plusieurs fois, leurs yeux reviennent et s’attardent sur moi. Les agents se tournent et se retournent.Et c’est sur moi que leurs regards retombent et se posent, interrogateurs. On dirait que quelque chose leur pose problème. Moi, je feuillette des A4, des notes, au sein de mon bloc de textes.
Je note, c’est hot.
Ils s’éloignent vers la sortie. Ils s’arrêtent dans l’allée, vingt-cinq mètres avant la porte de sortie.
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Je regarde peu de temps après, ils sont toujours là, Toujours pas sortis. Tiens ? Là, ils sont beaucoup plus nombreux. Ils se sont multipliés, 4 plus 4, désormais 8 agents discutent vivement. Tiens ? Tiens ? Qu’est-ce…. ? Il y a deux sortes d’uniformes là. Ceux de la ville et les vrais policiers. D’ailleurs l’un d’eux agite une paire de menottes. Ils tournillent, se mettent en 2 rangs dans l’allée et ils rappliquent. Alors là je me suis dit “là, c’est pour moi, ils en ont après ma chemise qui péte le Feu” et je me suis débiné vite fait par l’allée d’en face… » *
Yoh, elle rigolait et elle m’a dit que j’étais trop marrant.
C’était pourtant une histoire vraie.
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Marco O’ Chapeau
le 18 septembre 2023
débuté le 16 septembre 2023