Une couche de peinture couleur nuit
A recouvert ma peau
J’ai beau essayer de la frotter, de l’arracher
Mais rien y fait
Mon corps est plongé dans la nuit
Ainsi va la vie
Mais j’ai posé un pied, puis deux, fait plusieurs pas
Et j’ai fini par tomber sans jamais me relever
Après avoir compris que ma couleur faisait peur
J’en était devenue “ la terreur”
A croire que dans un seul pays
Une seule couleur doit scintiller
Une seule origine doit refléter
Et qu’il n’y a pas de place pour la mixité
Ma couleur sombre
M’a condamné à rester dans l’ombre
Encerclé par ces barrières
Essayant de répondre à leurs critères
Obligé de poser cette poudre blanche
Plongeant ma couleur nuit dans une clarté intense
Je suis né dans l’ombre
Mais on m’a obligé à vivre dans la lumière
Toujours pointé du doigt
J’entends vos rires remplis de sourires
Tous ces regards s’abattent sur moi
Je n’est qu’une seule envie c’est de courir
Fuir pour ne plus jamais revenir
Je pense à tous mes frères qui ont coulés
Qui se sont noyés à force de trop vous écoutez
Déployant leurs ailes pour s’envoler
Laissant leur cœur prisonnier
Je vais pas te mentir,
Mais je crois bien que je vais partir
La petite flamme s’éteint à petit feu
J’aperçois même les larmes de Dieu
Sachez juste que vos regards et vos rires
Et parfois même un seul de vos mots
Ont brisé toute une famille
Et ont éteint des milliers de vie
Mais cette couleur nuit restera à vie
Et continuera de briller
Comme on dit la roue tourne
Si c’est vrai, bah j’espère vraiment qu’elle va vous écraser
J’attends patiemment de monter au paradis
En attendant je vous souhaite le meilleur, le meilleur du pire
Très beau texte pour un sujet difficile et un constat affligeant.
J’ai tout de suite pensé aux auteurs Noirs Américains des années 60.
https://www.babelio.com/auteur/James-Baldwin/17758/citations
Merci beaucoup pour votre commentaire Christophe
Je suis aller voir vos textes ils sont juste magnifiques
C’est gentil Marie!