6
La cérémonie
D’immenses colonnes se dressaient, toutes alignées et remplies de centaines de livres. On ne voyait même pas la fin de la pièce. Plusieurs gardes passaient dans les différentes allées pour aider les personnes qui ne trouvaient pas leur livre ou qui avaient un autre problème.
– Alors, on a besoin de « Comment reconnaître et soigner les blessures magiques 1ère année », dit Luna. Ça doit être dans la section Blessures magiques.
Ils passèrent entre plusieurs étagères avant de trouver l’écriteau Blessures magiques. Ils s’engagèrent dans cette allée et commencèrent à chercher le livre. Ils le trouvèrent enfin, mais il était trop haut pour eux. Ils s’apprêtaient à aller chercher un des gardes pour les aider quand une jeune fille entra dans l’allée. Elle s’arrêta net en les voyant. C’était Héloïse, la fille qui avait posé des questions à Hugo dans la file pour entrer dans le château. Elle regarda à droite et à gauche, comme pour vérifier qu’il n’y avait personne, puis elle s’avança vers eux.
– Salut, dit-elle.
Puis, sans leur laisser le temps de répondre elle continua :
– Écoutez, je suis vraiment désolée pour tout à l’heure. Je ne voulais pas te mettre mal à l’aise devant toutes ces personnes, dit-elle en regardant Hugo, mais ils voulaient absolument te poser des questions et ils ne sont pas assez courageux pour le faire. Alors ils ont insisté… je n’aurais pas du accepter, désolé.
– Ce n’est pas grave, lui dit Hugo. Je ne t’en veux pas.
Ce qui était vrai. Il avait compris qu’elle n’était pas venue de sa volonté.
Héloïse sourit, puis se pencha et regarda leur liste.
– Oh, vous aussi vous avez besoin de « Comment reconnaître et soigner les blessures magiques 1ère année » ?
– Oui, répondit Luna. Mais il est trop haut et nous allions chercher un garde pour qu’il nous aide à l’attraper.
– Oh, ce n’est pas la peine, dit Héloïse. Regardez.
Elle s’approcha de l’étagère et ouvrit une porte tout en bas que ni Hugo ni Luna n’avait remarquée. A l’intérieur se trouvait un petit escabeau.
– Il y en a dans toutes les portes de toutes les étagères.
– Comment le sais-tu ? s’étonna Luna.
– Mon père, répondit-elle simplement. Il travaille au château, dit-elle en répondant au regard interrogateur de Hugo.
– Ah ! Et que fait-il ? demanda Hugo.
– Il est garde. Il m’avais dit pour les escabeaux.
– Super, merci, dit Luna. Ça nous évite de déranger un garde.
Elle sortit l’escabeau, le posa devant l’étagère et commença à y monter. Lorsqu’elle atteignit la bonne hauteur, elle pris les trois mêmes livres et redescendit prudemment.
– Et voilà ! dit-elle en leur tendant un livre à chacun.
Héloïse et Hugo la remercièrent puis ils se mirent à chercher les autres livres ensembles. Hugo sentait les regards des autres élèves. Un groupe d’élèves commença à s’approcher de lui, mais Héloïse réagit avant lui.
– Oui c’est lui « l’étranger », non il n’est pas bizarre, et non ce n’est pas le moment de lui poser des questions ! dit-elle gentiment mais sévèrement au groupe qui recula et repartit.
Hugo savait que c’était pour se racheter, mais il lui en fut reconnaissant.
Tous les élèves finirent par essayer de venir le voir, et au bout d’une heure, il ne sentait plus les regards des autres élèves qui ne s’intéressaient plus vraiment à lui. Il se sentit soulagé.
Après avoir récupéré tous leurs livres, Hugo, Héloïse et Luna ressortirent de la bibliothèque, avec leurs sacs plein à craquer. Ils retraversèrent l’étrange salle dévastée, redescendirent l’étroit escalier suivi du grand escalier, puis ils se retrouvèrent dans l’immense hall.
– On va un peu dehors ? proposa Luna.
– Oui, pourquoi pas ? répondit Hugo.
Ils se tournèrent vers Héloïse.
– Oh, euh…oui, je serai très contente de venir avec vous ! dit-elle, ravie.
Elle n’avait pas l’air d’avoir l’habitude de sortir avec d’autres personnes que son groupe.
Ils sortirent du château et marchèrent peu de temps, à cause du poids de leurs énormes sacs.
Ils s’arrêtèrent à la lisière de la forêt et s’assirent dans l’herbe. Luna s’allongea, sa tête appuyée sur ses deux bras, Héloïse ouvrit son sac et commença à feuilleter un livre neuf, et Hugo croisa ses jambes en contemplant le paysage. Il ferma les yeux et entendait de temps en temps le bruit d’une page qui se tourne. Il se sentait bien, entouré d’amis. C’était la première fois qu’il avait une vraie amie comme Luna, et qui sait, peut-être qu’Héloïse allait devenir une amie proche elle aussi ?
Il ouvrit les yeux et regarda le livre que feuilletait Héloïse. Il lut « Les humains: différences et ressemblances 1ère année » sur la couverture.
– Il y a donc un cours sur les humains au Pommier d’Or ? lui demanda Hugo.
Héloïse leva la tête.
– Oui, dit-elle. Il paraît que c’est génial !
– C’est vrai, dit Luna. Je connais quelqu’un qui est déjà à l’école, et il m’a dit qu’il trouvait ça amusant !
– On verra bien ! répondit Hugo.
– Au fait Hugo, tu as ta cérémonie demain ? demanda Héloïse.
Hugo se sentit soudain un peu moins détendu. Il avait presque oublié que sa cérémonie avait lieu le lendemain. Héloïse avait sans doute remarqué son air inquiet, car elle ajouta :
– Je suis sûre que ça va bien se passer ! Tu sais, on est tous passé par là !
– C’est ce que je lui répète depuis trois jours ! soupira Luna.
– Désolé, mais je ne peux pas m’empêcher d’être un peu inquiet ! s’exclama Hugo.
– On a tous été inquiets les quelques jours qui précédaient le jour J, dit Héloïse avec douceur. Mais tu verras, quand le moment arrivera, tu seras tellement émerveillé que tu en oublieras ton stress !
– Oui, j’imagine, dit Hugo rêveur.
Le lendemain, Hugo se réveilla très tôt. Il se leva avec l’impression qu’un poids s’était installé dans son ventre pendant la nuit. Il sortit de son lit et respira un grand coup, puis il se passa de l’eau sur le visage pour bien se réveiller. Il sortit de sa chambre et se trouva nez à nez avec Luna qui venait de sortir de la sienne.
– Salut Hugo ! Bien dormi ? demanda-t-elle.
– Oui, pas mal, répondit Hugo. Et toi ?
– Super ! On va déjeuner ?
Ils marchèrent ensembles le long du couloir et arrivèrent dans la salle à manger. Hugo n’avait pas vraiment faim, mais il ne voulait rien dire à Luna car il avait peur de sa réaction. Il avait si souvent parlé de sa cérémonie au cours de ces derniers jours qu’il avait peur que Luna s’en lasse ou s’énerve. Le roi les attendait, debout, à côté de Bruno, le gentil aide-cuisinier, et le Chef aux yeux sévères. Celui-ci les balaya du regard et Hugo détecta une once de méchanceté dans ses yeux. Le Chef n’avait pas l’air d’être content de se trouver là. Bruno, en revanche, souriait et paraissait heureux.
– Ah, bonjour mes enfants ! s’exclama le roi. Une merveilleuse journée nous attend ! Mangez vite quelque chose et allez ensuite vous préparer. La cérémonie commence dans une heure.
Bruno apporta un plateau avec le petit-déjeuner posé dessus et le déposa sur la grande table. Le roi partit pour finaliser les détails, le Chef entra dans sa cuisine sans un mot, et Bruno le suivit en leur disant qu’ils savaient où les trouver si ils avaient besoin de quoi que ce soit.
Hugo et Luna se retrouvèrent donc seuls dans l’immense salle à manger. Ils s’assirent et Hugo regarda vers le plateau. Il y avait toute la nourriture de d’habitude : des croissants et pains au chocolats, un bol de céréales, des tartines beurrées ou garnies de confiture dégoulinante, un verre de jus d’orange. Il sentit monter la nausée et ferma les yeux. Il était incapable d’avaler quoi que ce soit. Il rouvrit les yeux et regarda Luna.
– Tu sais Hugo, dit-elle, tu ne devrais pas manger beaucoup. Il y a un énorme banquet à la fin de la cérémonie, et ce serait dommage de ne pas en profiter car tu as trop mangé au petit-déjeuner !
Elle le regarda dans les yeux.
– Et puis, ajouta-telle, je sais qu’on peut ne pas avoir très faim le jour de la cérémonie.
Hugo sentit un immense soulagement se répandre dans tout son corps. Luna ne lui en voulait pas, et mieux encore, elle comprenait exactement ce qu’il ressentait.
Il lui sourit.
– C’est vrai que je n’ai pas faim, mais j’avais peur de t’avoir énervée à force de ne parler que de ma cérémonie.
Cette fois, ce fut Luna qui lui sourit.
– C’est vrai que parfois, c’était pénible de t’entendre te lamenter, dit-elle en riant, mais je sais ce que tu ressens, on a tous ressentis la même chose. Et puis… c’est un peu de ma faute si tout ça t’arrive donc… je préfère te soutenir.
Ils mangèrent en silence. Hugo essaya de manger une moitié de pain au chocolat et but un peu de jus, encouragé par Luna. Puis ils allèrent tous les deux se préparer dans leurs chambres. Hugo trouva un costume gris neuf posé sur son lit, fraîchement repassé et lavé. Il l’enfila, se coiffa, puis regarda l’heure à la grosse pendule accrochée au mur au dessus de lui. Il était 9h45. La cérémonie commençait dans quinze minutes. Il sortit de sa chambre et chercha Luna. Il la trouva dans le hall d’entrée, en compagnie de son père. Luna avait enfilé une belle robe grise à paillettes qui lui arrivait au niveau des genoux et s’était fait un chignon. Son père avait enfilé un très beau costume blanc. Ils se retournèrent quand Hugo descendit l’escalier.
– Ah, parfait, vous êtes prêt mon garçon ! Juste à temps. Nous allons commencer à sortir, il doit y avoir des personnes qui attendent dehors.
Les gardes ouvrirent les portes en grand. Une immense foule se dressait dehors, plus grande encore que pour la distribution des livres.
– Tout le village est venu ? demanda Hugo à Luna, effaré.
– Bien sûr ! Je te l’avais dit Hugo, c’est une fête tellement importante dans notre royaume que tous les habitants viennent.
Les villageois s’écartèrent pour laisser passer le roi, suivi de Luna et Hugo. Ils avaient tous mis leurs plus beaux habits de fête et paraissaient heureux. Quand ils eurent traversé toute la foule, le roi se tourna vers ses habitants, murmura quelque chose et parla, sa voix amplifiée.
– Mes chers habitants. Merci à tous d’être venus assister à la cérémonie du nouvel élève de l’« École du Pommier d’or », Hugo Dumas. Ce n’est pas facile pour lui car il vient de la Terre, mais je compte sur vous pour l’accueillir et le traiter comme il se doit, c’est-à-dire comme un des nôtres. Sur ce, je vous invite à commencer la cérémonie en gravissant le col du Volcan Grondant. Nous redescendront ensuite pour profiter du banquet préparé par mes cuisiniers. Bonne marche à tous !
Dès que le roi eu finit de parler, il se mit en marche et tout le monde le suivit dans un joyeux brouhaha.
Hugo et Luna marchèrent derrière le roi. Ils suivirent le chemin qui descendait de la colline vers le lac et les différents villages, mais au lieu de continuer tout droit, ils prirent à droite sur un chemin que Hugo n’avait jamais vraiment remarqué. Le chemin commençait étroit et serré et ils durent se mettre en file indienne. Hugo vit des êtres de l’air, des glaces et des eaux. Il y avait également des Trolls et des Luars. Tous étaient là pour lui, se dit-il. C’était une sensation étrange. Il n’avait pas l’habitude d’être au centre de l’attention. De chaque côté du chemin s’étendaient des buissons et des arbres. Puis, le chemin s’élargissait d’un coup, et il n’y avait plus que des prairies et champs à perte de vue. Hugo voyait des maisons et de la fumée au loin.
– Des gens habitent ici ? demanda Hugo à Luna.
– Oui. Ce sont les fermiers. Ils cultivent beaucoup de nourriture et ont de gros troupeaux pour nourrir tout le royaume. Ils ont un peu à l’écart pour avoir de l’espace pour leurs bêtes et leurs légumes.
Ils continuèrent d’avancer le long du chemin terreux où chaque pas soulevait un nuage de poussière. A mesure qu’ils avançaient, le Volcan Grondant devenait plus net, plus immense, plus imposant.
– Luna ! Hugo ! cria quelqu’un derrière eux.
Luna et Hugo se retournèrent en même temps. Héloïse arrivait en courant pour les rattraper.
– Héloïse ! s’exclama Luna.
– Je … vous ai … cherché… longtemps, balbutia-t-elle, essoufflée. Mais, Il … y… avait… tellement de… gens que j’ai … eu … du mal.
Elle fit le reste du chemin avec eux. Elle avait mis une longue robe violette faîte d’un tissu assez fin, et s’était fait un chignon, comme Luna.
Les prairies laissèrent place à de la terre nue, comme si l’herbe était morte subitement. A mesure qu’ils approchaient du volcan, la vie devenait de plus en plus rare. Puis soudain, à la fin d’une rude pente, deux personnes apparurent devant eux au moment où ils allaient arriver au cratère. On aurait dit deux sentinelles. Hugo devina que c’était des êtres de feu, au vu de leur tenue évoquant cet élément, et du fait que c’était les seuls à ne pas être présents dans la foule qui se constituait derrière eux. Ils tenaient à la main une lance aiguisée, et saluèrent le roi lorsqu’il passa devant eux. Ils s’écartèrent pour laisser passer toute la foule et fermèrent la marche.
Enfin, ils arrivèrent au cratère. Ils se trouvaient face un à trou gigantesque, où l’on voyait le magma reposer tranquillement au fond. La surface du cratère était grise, terreuse. A cette hauteur, on avait une magnifique vue sur tout le royaume de Xénova. Tout le monde se plaça à distance du cratère et semblait attendre quelque chose ou quelqu’un. Les êtres du feu les avait rejoint et complétaient cette grande assemblée. Hugo allait demander à Luna ce qu’ils attendaient lorsque la foule s’écarta pour laisser passer un vieil homme.
– C’est Géras, notre sage, lui précisa Luna.
Le vieil homme s’approchait du cratère, un bâton à la main semblable à celui de roi, mais la pierre incrustée au bout était rouge, et non violette. Il portait une longue cape bleue nuit, avait une barbe blanche assez courte, et des cheveux assez longs. Lorsqu’il arriva à la hauteur du roi, il inclina sa tête et le roi parla avec la même voix amplifiée que lorsqu’il s’était adressé à la foule aux portes du château.
– Mes chers habitants, mon cher peuple. Merci d’être venus si nombreux à cette cérémonie…
– Comment fait-il pour parler avec une voix amplifiée ? chuchota Hugo.
– Il prononce une formule magique qui amplifie la voix, lui répondit Héloïse dans un murmure.
– C’est sa bague son objet magique, ajouta Luna. Il la pointe vers sa gorge, prononce une formule, et voilà ! Chaque membre de la famille royale a pour objet magique une bague. C’est pour cela que j’en ai une moi aussi ! Et maintenant tu devrais écouter car ce qu’il dit te concerne !
Hugo reporta son attention aux paroles que prononçaient le roi.
– … est d’ailleurs plus qu’une cérémonie, c’est une tradition bien ancrée dans notre royaume. Et maintenant, que la cérémonie de Hugo Dumas commence !
Hugo lui jeta un coup d’œil et le roi lui fit signe de s’avancer. Il avança d’un pas, se détachant de la foule restée derrière lui. Géras lui pris la bras avec douceur et l’approcha un peu plus près du trou. Il commença à dire des paroles dans une langue étrange que Hugo ne comprenait pas en faisant de grands gestes avec la main. Au bout de quelques minutes, le magma se mit à bouillonner doucement d’abord, puis de plus en plus fort, jusqu’à devenir une vraie tempête de feu.
Hugo voulut reculer et il jeta un regard en arrière, mais Luna lui fit signe de rester à sa place et Héloïse lui fit signe que tout allait bien se passer.
Géras criait maintenant, ses gestes étaient devenus plus grands et Hugo se demanda s’il n’allait pas recevoir une gifle à un moment ou un autre. Puis soudain, il s’immobilisa, les mains tendues devant lui vers le cratère bouillonnant. Le magma s’agita puis un objet fut éjecté et retomba lentement sur le sol sans un bruit. Le calme revint aussi soudainement qu’il était apparut. Le magma paraissait n’être jamais sortit de sa torpeur et Géras se tourna vers lui, un sourire aux lèvres.
– Ramasse-le, dit-il en montrant l’objet d’un signe de tête.
Hugo regarda en direction de l’endroit où il avait atterrit. Il se pencha, le ramassa et observa un épais cercle gris fer encore chaud dans sa main ouverte. Le bracelet était orné d’une petite pierre précieuse bleue, accrochée par de fins ornements couleur or. Il le passa au poignet droit, encouragé par le roi, et l’objet se mit à vibrer et à scintiller. Puis il redevint un simple bracelet, et tout le monde applaudit bruyamment. La foule commença à redescendre du Volcan et le brouhaha revint. Luna et Héloïse se précipitèrent sur lui.
– Génial, s’écria Luna ! Montre-moi ton bracelet !
Elle lui prit vivement le poignet et l’approcha vers elle pour mieux voir. Héloïse et elle le contemplèrent pendant quelques minutes, puis Luna lui relâcha le bras.
– Il est vraiment très beau, avec sa petite pierre bleue ! dit-elle.
– Merci, répondit Hugo.
– Moi aussi j’ai un bracelet comme objet magique, dit Héloïse.
Elle tendit son poignet droit pour leur montrer un bracelet identique à celui d’Hugo, mis à part sa couleur qui était entre argent et or, et la petite pierre précieuse qui était de couleur verte intense, avec quelques reflets bleutés.
– Deux personnes peuvent avoir le même objet magique ? demanda Hugo après que Héloïse eut retiré son bras.
– Bien sûr ! pouffa Luna. Tu ne crois quand même pas que chaque personne a un bijou différent ! Regarde autour de toi ! Il existe trois sortes d’objets magiques : les colliers, les bracelets, et les bagues. Les bagues sont réservées à la famille royale, il ne reste donc plus que les colliers et les bracelets. Alors tu verras beaucoup de personnes porter un bracelet comme le tien. C’est juste que chaque bracelet est unique, il n’a jamais la même couleur, pierre précieuse, ou ornement qu’un autre.
Ils redescendirent la pente du cratère et Hugo remarqua qu’un bon nombre de personnes portaient des bracelets, mais effectivement personne n’en avait un semblable à un autre. La foule refit le chemin en sens inverse, et Hugo se sentait heureux. Comment pouvait-il être inquiet quelques heures auparavant pour quelque chose d’aussi insignifiant ! Après avoir passé l’étroit chemin en file indienne, ils débouchèrent sur le grand chemin mais au lieu de tourner à gauche vers le château, ils bifurquèrent à droite.
– Où va-t-on ? s’étonna Hugo.
– A la clairière, répondit Luna. C’est là-bas que le
banquet a lieu, pour pouvoir accueillir tout le monde.
Ils marchèrent encore quelques instants, puis arrivèrent à la clairière. Elle était méconnaissable. Des dizaines de tables avaient été rajoutées et des tonnes de nourriture étaient déposées dessus. Des serveurs et des cuisiniers étaient prêts à servir les gens, et le soleil éclatant au dessus de leur tête rendait cette journée radieuse. La foule se dispersa autour du buffet et Hugo, Luna et Héloïse s’approchèrent d’une table. Un serveur vint leur proposer des petits fours qui avait l’air succulents déposés sur un plateau qu’il tenait à la main. Ils en prirent un tous les trois et le remercièrent. Après s’être servis de délicieuses quiches aux lardons et d’appétissantes pizzas aux fromages, ils n’en pouvaient plus et allèrent s’asseoir dans un coin d’herbe resté inoccupé, un verre de soda à la main. Ils riaient et parlaient de choses et d’autres. Quelques heures plus tard, Léa vint se joindre à eux. C’était la première fois qu’Hugo se sentait aussi bien et qu’il ne pensait plus à tous ces soucis.
N’hésitez-pas à me donner votre avis ! 😉