Majoie Miji – Wololo (Tout va bien)

1.

Tôt le matin il a pris son envol,

Il a fait ses tours et est si fatigué ;

Il jette un coup d’œil au sol :

Personne pour lui donner à manger.

Pourtant à gauche il y a un piège,

Et à droite une lance-pierre ;

Épuisé il prend une feuille pour siège,

Il pousse un cri et on ne s’en soucie guère.

Regardez les oiseaux du ciel en masse ;

Ils ne sèment, ne moissonnent, ni n’amassent ;

S’ils se baissent sur un champ, on cri au voleur ;

Il pousse un cri et on ne s’en soucie guère…

Qu’est-ce que cet oiseau a voulu dire

Derrière la douceur de son cri ?

Moi je n’ai capté qu’un soupir,

Et ma plume l’a pris pour abri.

Qu’est-ce que cet oiseau a voulu dire

Derrière la tendresse de son « Wololo » ?

Moi je n’ai capté qu’un sourire,

Et tous mes stress ont coulé à l’eau.

2.

Ô mon seigneur, n’ai-je pas dit « Ne me trompe pas » ?

À mon seigneur ai-je demandé un fils ?

Pourtant je l’ai bercé dans mes bras,

Tu m’as fait goûter à ce délice ;

Je l’ai vu s’asseoir sur mes genoux jusqu’à midi ;

Et maintenant que m’arrive-t-il ?

Un chagrin aurait-il suivi cette bénédiction qui enrichit ?

Et mon cœur triste je me demande à quoi s’attend-il ?

À mon mari j’ai dit « Tout va bien. »

À Guéhazi j’ai répondu « Bien. »

Ah ! Elisée aussi l’ignore-t-il ?

Et mon cœur qui gémit je me dit que me veut-il !

Qu’est-ce que cette femme a laissé voir

Derrière la noblesse de sa voix ?

Moi je n’ai capté qu’un miroir

Qui reflète l’ardeur de sa foi.

Qu’est-ce que cette femme a laissé voir

Derrière son ton si rassurant ?

Moi je n’ai capté qu’un espoir

Qui dit « Mon cœur sois calme, l’avenir est brillant. »

Méditation :

L’oiseau fait face à tout type de circonstances bonnes et mauvaises le long de ses journées. Mais au bout de chaque épreuve, il lance un cri rempli d’assurance, tout en sachant que le Père qui est dans le cieux pourvoira à sa nourriture (Matthieu 6 : 26).

La femme de distinction a vu son fils mourir sur ses genoux. — Quelle épreuve ! — Mais elle pouvait encore répondre à son mari : « Tout va Bien » (2 Rois 4: 23) car son assurance était ferme en ce de quoi le Dieu d’Elisée est capable (2 Rois 4: 35).

Et nous aujourd’hui, traversant une telle situation ou une telle autre, ne pouvons-nous pas nous inspirer de leurs façons d’espérer ?