Frêle et toute menue, une rose
En cette aurore naissante est éclose,
Nue, fragile et sans épine
À la lueur de l’aube câline
Humblement dressée parmi la rocaille,
Sa corolle s’épanouit lentement en éventail,
Mariant sa couleur tendre et reposante
À celle de la journée naissante
La graine patiemment semée,
Germe de l’attente et de la patience,
A trouvé un coin d’humus hospitalier
Pour éclater à la vie et à l’espérance.
Nul champ gras, nulle serre chauffée.
Rien qu’un peu de poussière pour la miraculée.
Aucune source pure pour la désaltérer,
Rien qu’un peu de larme de rosée.
Cette rose, nous l’avons cueillie pour toi.
Qu’en cette période de Noël, elle brille sous ton toit.
Que sa senteur embaume ta maison
Et qu’en ta demeure elle soit nouvelle résurrection.
Un poème qui fleure bon.