Quand est-ce qu’on est pervers ?
Il peut arriver que votre amie vous dit que vous êtes pervers, de même, votre sex friend , votre fiancée , votre femme peut vous traiter de pervers. Cela va de même si vous êtes une femme. Donc, vice versa, on rencontre le même cas. Qu’est-ce qui se passe ? Etes-vous vraiment pervers ? Découvrons ensemble, ce qu’est la perversion du point de vue de la sexualité.
Une vulgaire définition serait : quelqu’un qui a un comportement sexuel. En supplément, il faut comprendre que c’est d’abord un état d’esprit, donc c’est dans le cerveau. Causalité ? Développement d’une nouvelle façon d’agir et de parler, toutes convergées vers la sexualité.
« Ah ! Tu n’as que ça en tête ! », « T’es obsédé.e toi ! », « Je ne parlais pas de ça, tu interprètes tout dans un sens sexuel toi ! »…, ce sont des phrases que le/la soi-disant.e pervers.e doit faire face chaque jour. Mais toutefois, cela ne veut pas dire qu’il /elle est pervers.e.
On définit la perversité sexuelle d’une personne en fonction de sa personnalité (pas la personnalité entière : mais juste dans son comportement) et non fonction de sa sexualité. Par exemple : une personne qui adore le sexe, et aime souvent le faire n’est pas forcément perverse. Une personne perverse renvoie tout au sexe, et a toujours des regards convoiteux á l’égard des femmes ou des hommes, profite de toutes occasions sans prendre compte du lieu ou de la situation pour parler de sexe ou attoucher son partenaire, semblable á un.e addicté.e sexuelle.
Ce cas présenté n’est pas pathologique, et c’est la définition vulgaire. Alors que disent les psychologues sur le sujet ? La perversion sexuelle au niveau psychologique est très large. Une toute petite explication suffira à poser des idées dans votre tête. Car nous n’allons pas trop élargir le sujet.
La perversion sexuelle est une déviation par rapport à l’acte sexuel normal. On parle aussi des troubles paraphiliques. Dans ce type de cas la personne perverse est une personne qui force son partenaire á entrer dans des pratiques sexuelles fantasmes tenant le plus souvent de la paraphilie. Par exemple, le fait qu’un homme soit en érection juste en regardant les pieds d’une femme, est un cas de perversion sexuelle : le fétichisme du pied. Le sadomasochisme serait une perversion sexuelle. Pourtant de jour en jour, il parait qu’on l’accepte comme étant une normalité dans l’acte sexuel. Et ceci, on commence à accepter plein d’autres pratiques sexuelles…sachez bien que l’homosexualité était considérée comme une perversion sexuelle, jusqu’à ce que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) l’a reconnue comme une normalité en 1973.
On comprendra qu’être un pervers sexuel renvoie à l’état d’esprit de la personne, où les pensées sexuelles de celle-ci sont dominantes dans son cerveau, ce qui lui crée un comportement sexuel. D’autre part, ou plus profondément, être un pervers sexuel, c’est d’avoir une déviation au niveau de la pulsion sexuelle. Où le moteur de la pulsion n’est pas ce qu’il devrait être. Ceci est une pathologie.
L’expression “pervers” désigne un de ces concepts flous qui a longtemps cherché sa définition. Une chose est certaine, et vous le notez dans votre excellent texte, cette définition change à mesure que les frontières de la normalité s’élargissent.
Se limiter à désigner un état où les pensées sexuelles sont dominantes à l’avantage de pointer vers un concept mesurable et non culturel. J’ai croisé quelques uns de ces individus et leur esprit est effectivement très occupé sur le sujet. Ils n’en sont pas malheureux, mais ils créent un malaise autour d’eux. Leur chance d’avoir des problèmes avec la loi sont également plus élevés. Cela dépend évidemment à quel point ils sont atteints et comment ils gèrent leur obsession.