Ezaïhelle

6 mins

 Chapitre 3

  
       Par certains soirs de tendresse aoûtienne, quand s’ouvre grand le manteau des nues d’été, au point de les croire surnaturelles: le couchant cuivré se plaît à érotiser des ciels violets. Il les rend alors plus profonds et ingénus que l’éclat stoïque et froid des plasmas galactiques. Et c’est aussi par-delà les hauteurs atmosphériques, qu’ils émaillent nos nuits des mille facettes.

Lesquelles, probablement, ont été soigneusement ciselées par un Grand-Artiste diamantaire.

Alors, si d’aventure l’osmose qui s’obtient de ce culte du naturel et de l’adoration naturiste, influe sur la candeur de votre sentiment d’esprit, au point qu’ostensiblement vous levez des yeux éblouis par la beauté claire de l’astre d’argent, vous le comparerez ingénument, peut-être, à un immense réverbère qui s’inviterait dans les cintres d’un infini théâtre. Lieu de comédie, où se produiraient des dieux de lumière à l’esprit particulièrement bien éclairé. Et si, durant ce gala d’exception, jointe à l’amour approfondi du monde spirituel, la chance vous sourit aussi… pour peu qu’au moment le plus opportun vous soyez suffisamment perspicace à bien lorgner les galantes, mais fugaces étoiles éphémères: vous pourriez peut-être apercevoir la blanche Ezaïhelle voyageant dans ce ciel…

     Bien plus jolie que filante étoile, cette fille-Fée de Pégase et de Zanaïhelle, fait là-haut, joyeuse, sa galopade intemporelle. Martelant de ses sabots magiques, de nombreux sentiers-vortex. Ceux-là mêmes, qui furent probablement tracés dans le firmament, par le génie permanent d’Anges-dieux méticuleux…
Entité Perle-sauvage, disposée précieuse, mais véloce, car vivant au sein d’une force motrice comparable à de lumière-énergie: Ezaïhelle emporte sur elle en beau chevalier de lune. Un ange-dieu, comme ceux auxquels sourient les enfants qui sommeillent en nous, celui-là aimant à voyager vêtu d’un somptueux manteau couleur de neige éternelle.

    Et voici que Gabryel se déplace ainsi, dans l’immensité d’un espace cosmique dépourvu de durée. Il est l’un de ces êtres supérieurs, issus d’un lieu étrange dont on ignore le commencement et la fin. Un monde qui fut intimement créé dans un endroit caché de la galaxie car méconnu des humains. Et si rien ne saurait empêcher un Pelleteur de Nuages de croire qu’il existe ainsi des zones divines, parallèles à celles terrestres,  où gravitent des mondes secrets, c’est que peut-être, ce sont des endroits à l’envers, d’où viendraient d’autres êtres, qui comme Gabryel, sont à la fois connus et volontairement ignorés des gens de la terre. Des êtres merveilleux, aux allures d’anges. Ayant la lumière pour énergie particulaire.

   Toujours selon Lucien: ces créatures hors du commun peuvent tirer parti de plusieurs corps très complexes, disposés l’un dans l’autre. Certains seraient faits pour ample partie d’étranges molécules de matière noire invisible, alors que d’autres tireront leur puissance de molécules de lumière-matière. Tous s’imaginant perpétuellement traversés par des positrons à haute énergie. Lesquels, avec leurs contraires électrons, participent en continu à des collisions internes parfaitement régulées. Ceci faisant admettre que ces êtres disposeraient alors à leur guise des photons gamma, mais sans que rien ne vienne s’annihiler comme cela se passe pourtant dans le vide stellaire.

Pour simplifier, l’on peut dire que Gabryel est fait comme nous de matière vivante mais fissible…

   Il est donc bien pourvu en constituants vivants éternels. Ces molécules d’ADN bien particulières lui ayant assuré cet aspect charnel immuable qui lui fut donné lorsqu’il atteignit sa pleine maturité.

Tout à fait capables de certaines dématérialisations quand celles-ci s’avèrent parfois indispensables: ces êtres de lumière peuvent voyager de l’abstrait au concret. Et donc inversement aussi. Sans pour autant se dissoudre totalement dans l’éther.

C’est donc là, le corps divin d’une conception qui est capable de certaines transmutations lorsqu’elles sont utiles à leurs actions, voire parfois, obligées pour assurer leur préservation.

     Concept déictique d’un déisme qui s’y conçoit [et forts que nous sommes, d’avoir accepté de bonne foi ce que Lucien nous a jusqu’à présent proposé de croire] nous pourrons admettre aussi que la prime existence d’Ange-dieu de Gabryel a connu pour cadre une région sacrée, et que c’est bien là que s’obtint l’accomplissement qui fut utile à son aboutissement.

Il s’agit en fait d’une exo planète. Elle gravite dans un monde galactique, maintenu secret par un écran-support, essentiellement constitué de matière noire. L’on peut donc la considérer pour être à la fois abstraite, mais présente. Bien que naturellement invisible par les seuls instruments et autres technologies des scientifiques de la Terre.

Ainsi, depuis toujours, le réalisme de ce lieu sacré ne fut jamais supposé que par quelques visionnaires humains sur lesquels, du reste, s’appuient peut être encore certaines religions. Même si pour d’aucuns ce ne sont guère là que croyances, issues de voyances discutables… s’admettant pourtant que d’aucunes furent accréditées, en actes et paroles, par des peuples qui les vécurent, et, à les en croire, on peut admettre qu’un autre monde matériel vibrerait bien « là-haut », dans “notre” ciel… Ne serait-ce que par le fait de champs magnétiques qui s’en perçoivent.

…C’est donc d’un monde idéal que je souhaite vous entretenir.

Une sorte d’Éden. Dont beaucoup d’écrivains inspirés nous ont déjà parlé. Alors que leurs suivants nous le raconteront encore d’une autre manière… À moins que peut-être, il n’existe que par la grâce d’une projection mentale diffuse: une pensée intuitive, sensible à l’émission électrique projetée par le biais d’une réfraction qui serait aboutie par hasard, sur l’écran de la conscience approfondie d’un auteur éclectique…
En l’occurrence, Lucien la décrirait – Laissant dans son sillage une nuée d’étoiles éphémères d’aspect bleuté: c’est un corps gracieux qui évolue à peine vêtu d’un précieux halo nébuleux… Un voile entièrement constitué de gaz et de particules, plus léger d’apparence que le plus troublant tissage de soie fine qu’il soit possible d’imaginer…

C’est donc sous cette transparence céleste que, se faisant subtilement rougeâtre, s’aperçoit une rondeur.

   D’aucuns, qui comme Lucien, chercheraient en elle la douceur d’une muse, y verraient sinon son entier, tout de même, peut-être, quelque chose d’aussi tendrement ému que la joue d’une jolie blonde que l’on vient d’embrasser…

Mais c’est bien là autre chose, et qui est à l’image de ce qui produisit l’osier divin d’un berceau galactique!

   Parfaitement habitable, c’est une planète de moindre taille qui cependant reste comparable à la notre. Elle existerait comme elle, dans le même “appendice tentaculaire” d’une «Grande Spirale» que les premiers savants astronomes ont nommée « La Voie lactée » et ferait partie d’un ensemble planétaire divinisé qui gravite autour d’une étoile elle aussi presque semblable à la nôtre. Ce soleil, Lucien l’a baptisé Phoebo-Sancti. Mais il ignore sans aucun doute que les Anges-dieu (qui le connaissent forcément mieux que lui) le nomment Gzénon.

Alentour, deux autres concrétions de matière s’y trouvent protégées de « très haut ». Elles sont également de conception tellurique. Et elles y voyagent harmonieusement. L’une d’elles est Yäga (qui possède sa propre lune). C’est la sœur jumelle de Gaïa…

Oh, bien sûr, ce ne sont en rien des géantes de la taille de Jupiter, cette puissante agrégation gazeuse protectrice de Gaïa, et qui hésita à devenir une étoile, avant d’être à son tour divinisée. En fait, ce sont plutôt de modestes “cousines” de Neptune. Quoique tout de même assez massives pour posséder un complexe atmosphérique, lui aussi semblable à celui de la Terre… avant la pollution.

Mais revenons plutôt à celle définie tout à l’heure pour représenter le berceau des anges-dieu de lumière, et qui, bien qu’étant la plus petite de tout le système de Gzénon, possède néanmoins elle aussi un noyau ferrique suffisant à produire un champ magnétique protecteur de vie. Ainsi que toute condition qui est propice. Telles celles comparables à ce qui se présume dans d’autres lieux réputés habitables de notre galaxie.

Hydro: c’est son mon, fait le tour de Gzénon dans le sillage de Yäga. Tandis qu’une troisième planète joue à les éclipser tour à tour…

Pourtant, nos « jumelées » ayant un déplacement orbital comparable en durée et en distance à celui de la Terre, elles ne sont jamais affectées par la troisième un peu follette. Ainsi, contre toute logique physicienne, celle-là semble soumise à d’autres lois, probablement divines, ou peut-être paranormales, puisque s’avérant d’avantage répondre de l’inexpliqué, plutôt qu’à se soumettre à des forces d’attraction généralement mieux admises des physiciens de la terre.

Pour en terminer de cette approche au sujet de la planète Hydro, cette étrange suivante de Yäga, je vous confierai aussi qu’elle est entièrement recouverte d’une mer d’eau de couleur rosâtre… Laquelle aurait pu se définir comme sereine… Si ce n’était la formation régulière d’une sorte de marée faisant s’incurver un endroit précis de sa surface par isochronisme.
Lorsqu’il se produit, ce tourbillon-maelström, dévoile la présence cachée d’un immense dôme de cristal vivant.

L’objet est assez comparable au dos bombé que montrerait une gigantesque méduse. Sa taille est suffisante pour couvrir l’espace d’un vaste pays sous-marin. L’on pourrait cependant penser qu’aucun être complexe qui serait constitué à notre image n’y saurait exister sans que cela nous soit connu. Et d’ailleurs, contrairement à la Terre, aucune île, aucun continent n’émergent d’aucune part de cette étonnante planète aquatique. Du moins en dehors de l’accomplissement régulier de ce phénomène inconnu…

Et pourtant, c’est bien ici, au sein de la planète Hydro que se produit «l’aboutissement» des Anges-dieux d’apparence humaine, tous serviteurs de la Lumière-Des-Justes.

   Pour Lucien: ces Êtres supérieurs sont utiles au maintien de l’équilibre tant matériel que spirituel de l’univers.

Le temps universel qui pourrait préciser leur émergence  de même que les raisons l’ayant conduite restent difficile à connaître. Lucien pense très sérieusement qu’ils seraient le fruit d’une rencontre intelligente de la matière noire avec de l’antimatière qui aurait été générée par l’esprit concepteur-géniteur… les « briques-du-vivant » telles que nous les connaissons faisant le reste…

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2 Commentaires
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Lucile Cajart
4 années il y a

J’aime beaucoup, de plus le texte est très agréable à lire, notamment grâce à cette mise en page soignée !

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