Là-haut, sur cette cours qui lui paraissait immense, il regarde les enfants partirent main dans la main avec leurs parents. Il entend la cloche sonner et péniblement se dirige à l’opposer de cette cours qui avait d’être si heureuse depuis sa vision.
Il aimerait bien lui, que son papa ou sa maman arrive et le prenne par la main, avec un bon goûter et des bisous et des câlins.
Mais non, ce n’est pas réservé pour lui, ce n’est pas prévu au programme de cette vie déjà tellement différente de ses camarades.
Il va récupérer son cartable. Oh, il n’était certes pas celui de la dernière mode, mais il faisait l’affaire, tous ses cours pouvaient rentrés dedans et ça vraiment c’était chouette.
Il dû s’arrêter un moment sur le chemin vers cette cloche qui n’arrêtait pas de retentir pour refaire les lacets de ses baskets. Elles commençait à avoir pas mal de trous mais malgré ses réclamations, les adultes n’avaient pas l’air d’agir.
Ha oui, parlons en des adultes. Il n’avait jamais compris la réelle différence entre lui et les adultes. Ils savait presque tous faire comme les grands, pourtant on ne cessait de lui répéter qu’il ne pouvait pas comprendre car il n’en n’était pas encore un.
À cette phrase, qu’il considéra comme dénoué de sens, il faisait demi-tour et ne parlait plus de la journée.
La sonnerie le fit sortir de ses pensées. Une fois ses lacets fait, il prit son sac sur son dos et tel un petit escargot avec une maison bien trop lourde à porter, il se dirigea vers la garderie.
La garderie… Cet endroit sombre et qui donnait juste envie de prendre ses jambes à son coup et de se réfugier entre les jambes de cet adulte qu’il attendait tant.
Il enleva son manteau qu’il accrocha au porte manteau, puis sorti de son sac à dos, la grosse farde avec la matière qui avait été vue pendant la semaine. Il n’avait pas de devoir à faire non, il voulait juste revoir pour avoir des bons résultats pour que ses parents le regardent comme il désirait tant être regardé.
Et puis, il en avait pour un moment à la garderie, alors il fallait bien trouver quelques choses à faire.
Il alla après un long moment, tirer la main de la gardienne, celle-ci s’accroupie
– Oui, que se passe-t-il ?
– J’ai faim, et je n’ai plus rien à manger…
– Mais tu as mangé tout ton repas de midi ?
– Je n’en n’avais pas…
– Comment ça se fait ?
– Je ne sais pas Madame
– Viens, je vais voir si on ne peut pas te trouver un petit encas.
Elle le prit par la main et allèrent ensemble vers la grande cafétaria. La gardienne demanda en cuisine s’il n’y avait pas un reste de repas que le petit pouvait prendre. Celle-ci, émue par ce que l’enfant avait raconté, lui servi une copieuse assiette. Il ne va pas sans dire, qu’après de nombreux remerciements, il dévora l’assiette à une rapidité extraordinaire.
Après ce petit repas ingérer, ils firent le chemin inverse pour retourner vers la classe, l’enfant demanda timidement
– Est-ce qu’on peut regarder un dessin animé, je n’en regarde pas souvent à la maison et je n’ai plus de devoir, en plus je n’ai pas d’amis avec qui jouer
À ces mots, la gardienne commença à se poser pas mal de question. Est-ce un de ces enfants-là ? Elle en avait entendu parler dans le couloir, les professeurs en parlaient de manière très discrète. Mais elle avait entendu. Cependant elle n’allait pas lui poser la question, ce serait très indélicat de sa part et puis, l’enfant comment pourrait il se sentir si une inconnue lui adressait de telle demande.
Elle prit le plus beau sourire qu’elle pouvait prendre, lui prit la main et lui répondis
– D’accord mais tu dois m’aider à trouver le film, et en plus, il faudra faire comme si on était dans un cinéma !
L’enfant commença à faire des bonds de joies de manière si gracieuse et légère que la gardienne avait le cœur convaincu qu’il s’agit bien de cet enfant-là. Elle en avait les jambes qui tremblaient et la gorge nouée par l’émotion.
Arrivés dans la classe, le petit s’activa directement, il mit les chaises en lignes devant la télévision et ouvrir les armoires pour trouver le film qu’il allait voir. Pendant ce temps la gardienne fermi les stores qui se trouvèrent trop hait pour que la garçon ne puisse le faire lui-même.
Après quelques recherches archéologiques, il tira de la pile une cassette avec un sourire radieux ! C’était ce film là qu’il voulait et aucun autre. Le Roi Lion, il le tenait à pleines mains comme si il avait peur qu’il ne lui échappe.
La gardienne lança le film et proposa au garçon ses jambes pour s’asseoir. Il paru hésiter un instant comme s’il se demandait si tous ceci était un rêve.
Le film commença et la gardienne surprise, se rendit vite compte, que ce film, le petit le connaissait par cœur. De la musique au réplique, il ne buta pas sur un seul des mots qu’il prononçait.
La fin du film approchait à grand pas quand un homme svelte, blanc avec des cheveux très sombres et un regard tout aussi noir arriva. Le garçon se renferma aussitôt, il n’y avait plus une once de joie sur son visage si doux. Péniblement, il alla récupérer sa veste et son cartable, dis au revoir à la gardienne et parti en trainant des pieds.
La gardienne étonnée de ce changement d’attitude commença à s’interroger sur ce qu’il se passait chez cet enfant pour avoir une telle réaction.
Décidée, elle lança une enquête le lendemain auprès des dames de la cafétaria, des professeurs et des autres surveillants.
Elle ne s’attendait pas à ce qu’elle entendit. De choc, elle dû aller dans sa voiture et pleurer un gros coup. Elle ne savait pas comment faire face à cette situation si délicate et difficile.
Elle prépara un plan d’attaque pour pouvoir rendre la vie de cette enfant plus facile et essayer de savoir par lui ce qu’il se passait réellement dans sa vie tourmentée.
Comme depuis la rentrée, le garçon arriva à la garderie en fin de journée. Catherine, la gardienne avait tout prévu.
Elle avait déjà mit les chaises en rang, abaisser les stores et préparer même un énorme goûter pour tous les enfants, de cette manière ils pourraient peut-être discuter ensemble.
À un moment, elle prit le petit par la main et le fit sortir de la classe. Quelle ne fût pas sa surprise de découvrir un sac tout neuf, sur une table, posé en évidence.
– C’est un cadeau pour toi, mon grand.
– C’est pour moi ?
Elle acquiesça
– Oh ! Mais il est trop beau, c’est gentil, merci, merci, merci !
Il lui sauta dans les bras, les larmes coulaient le long de son visage d’enfant et le sourire qu’il affichait réconforta Catherine dans son acte.
Aussitôt reçus, aussitôt échanger ! Il changea de sac plus rapidement que ce qu’on aurait pu penser faisable, le mit sur son dos et se pavana tel un paon, tout fier.
Le goûter était une réussite, les enfants avaient appris à faire connaissance et le garçon avait pu manger à sa guise. Trois résultats positifs sur la journée, Catherine était comblée.
Mais à peine le grand monsieur eu franchi la porte que tous redescendit comme c’était monté.
Il regarda le sac
– Ce n’est pas le tien dit-il d’une voix roque
– Si si, c’est la madame qui me l’a offert
– Depuis quand est tu autorisé à accepter des cadeaux ?
– Je pensais que je le pourrai vu que mon cartable devient très abimé…
– Va le rendre directement à la dame.
– D’accord, pardon.
Il alla le rendre à Catherine qui avait tout vu et tout entendu. C’était de trop pour elle. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire à ce type ? Et puis, un cadeau ça ne se refuse pas !
Elle décida de ne pas aller voir ce monsieur qui de toute évidence n’avait pas la moindre sympathie pour qui que ce soit. Son enquête allait devoir être plus rapide que prévu.
Le lendemain elle se hâta de parler au professeur. Lui aussi, il avait remarqué cette tome pas très sympathique. Ils décidèrent ensemble d’essayer de parler avec l’enfant. Celui-ci ne serait sûrement pas bavard. Mais qui n’est en train de rien.
Le lendemain arriva avec une telle rapidité et une telle lenteur en même temps que les 2 professeurs s’impatientaient. Ils avaient décidé de commun accord de discuter avec l’enfant pendant la période de midi.
– Guillaume raconte-nous ce qu’il se passait à la maison.
– Bah j’ai pas trop le droit de vous le dire. Et puis ça changerait quoi ? Les adultes disent toujours que les problèmes d’adultes sont très compliqués. Mais les problèmes d’enfants le sont pas moins.
– On aimerait faire quelque chose pour toi, est-ce que tu as une idée de ce qui pourrait t’aider ?
– Ben non, je ne sais pas trop. J’aimerais bien avoir mon papa et ma maman mais j’attends toujours qu’ils viennent me chercher à la fin de l’école.
– La personne qui vient te chercher à l’école, c’est quoi alors ?
– Bah, c’est mon éducateur.
– Explique nous un peu ce qu’il se passe dans ta vie.
– Ben je vis dans une maison avec plein d’autres enfants. Qui ont plus ou moins mon âge, parfois plus grands, beaucoup plus grand et puis parfois plus petit. Mais je fais partie des plus petits.
Puis chaque jour, on va à l’école. Et le soir, on rentre faire nos devoirs, manger et dormir.
– Mais et ton papa et ta maman dans tout ça ?
– Je les vois parfois le week-end. Mais ça dépend, parfois ils ont pas le temps de venir me chercher. Et puis maman est tellement malade. Et papa a beaucoup de travail que je ne pense pas qu’ils aient le temps pour moi.
– Et vous êtes combien dans cette maison ?
– Ohh, ohh. Bah je sais pas trop. On est beaucoup en tout cas.
– Et combien d’adultes s’occupent de vous ?
– Juste un par jour, puis parfois ils changent pendant la nuit ou parfois, c’est le matin, ça dépend des jours.
– Comment ça se fait que tu ne manges pas sur le temps de midi ?
– Bon, souvent, il y a pas assez à manger à la maison des jeunes. Alors on ne mange pas. Et puis il n’y a pas toujours le temps de préparer un goûter ou un repas de midi ou une collation.
A ce mot les 2 professeurs se regardèrent. Ils étaient choqués d’entendre ce qu’ils entendaient. Ils décidèrent que ça suffisait pour aujourd’hui et qu’ils essaieraient d’avoir une autre discussion un jour prochain. Catherine ressentait de la colère en elle. Elle était triste pour ses enfants et elle ne comprenait pas comment on pouvait vivre de cette façon. C’est vrai, ils étaient en 2028. Comment un enfant pouvait manquer à ce point de nourriture.
Ils étaient pas dans un pays étranger qui n’avaient pas beaucoup de ressources. Non, c’était des enfants juste à côté. On se pose pas beaucoup de questions eux. Ils ne sont jamais très loin pourtant. Et puis c’est pas écrit sur leur visage. Tout ce qu’ils vivent.
Catherine commença donc à faire des recherches. Est-ce que ces enfants peuvent être adoptés, est-ce que on pouvait les accueillir ? Comment ça se passait dans ce milieu ? Quelle aide pouvait-elle apporter ? Elle vit que pas grand-chose n’avait été mis en place pour aider ses enfants ainsi que les maisons de jeunes.
Elle décida donc, avec l’ensemble des professeurs, professeurs, après diverses réunions portant sur le sujet d’ouvrir une association pour aider ces maisons de jeunes à se développer de manière correcte. Et offrir une vie décente à chacun des enfants.
Dans un premier temps les professeurs recolletèrent tout ce qu’il pouvait récolter. Des vêtements, du matériel de scolaire, des jouets, des livres.
Ensuite, ils les distribuèrent dans la région à l’ensemble des maisons de jeunes qu’ils avaient trouvé par différentes recherches.
Cependant, l’ensemble des professeurs remarquait bien qu’il y avait des choses auxquelles ils pouvaient pas pallier. En effet, la nourriture venait toujours à manquer. Et la douceur et le réconfort n’était toujours pas présent au sein de ces établissements. Alors certes, la vie de ces enfants était un peu améliorée. Mais pas suffisamment à leur goût.
Ils décidèrent d’organiser une réunion avec l’ensemble des parents, des professionnels des maisons de de jeunes ainsi que plusieurs familles qui désirent adopter des enfants. Tout ça dans le but de pouvoir discuter du bien-être de ceux-ci, mais également de savoir les points qu’ils pouvaient améliorer.
Après une rencontre. Ils se mirent d’accord pour organiser d’autres réunions sur le mois. En effet, il y avait beaucoup de travail à faire. Mais peu de temps pour pouvoir tout mettre en place.
Alors, certes, ils étaient nombreux à vouloir œuvrer pour ses enfants. Mais il fallait aussi que les enfants puissent parler et donner leur ressenti et leur point de vue.
À la réunion suivante, les parents et le professeur décidèrent que la parole leurs seraient donnée, pour la première fois, il fallait entendre ce que ces enfants avaient à dire…