Je me sens flotter, je me sens monter vers les nuages. Le paradis m’attend. Dire que je pensais qu’il était près de toi.
Je tenais ta main quand tu courais, je te suivais. Je pensais être près de toi pour toujours. J’avais tort. Ton amour n’était qu’un autre mensonge.
Tu m’as abandonné. Tu m’as lâché et j’ai senti qu’on me tirait, qu’on m’éloignait. Tu n’as pas bougé d’un pouce, tu m’as regardé partir au vent.
– On va t’en trouver une autre, avaient dit tes parents.
J’ai pris du recul. Je sais maintenant que notre amour ne pouvait durer. Tu étais ma meilleure amie et je n’étais que bagatelle pour toi. Un simple objet qu’on pouvait remplacer d’un claquement de doigt, qu’on pouvait racheter sans remords.
La vue est si belle d’ici. Un paysage s’offre à moi. Une peinture se déploie sous moi tandis que je monte vers les étoiles. J’ai réussi à te pardonner. Sans toi, je n’aurais jamais su à quel point la Terre pouvait être magnifique. J’avais besoin que tu me lâches pour que je puisse voler de mes propres ailes. Par-dessus les maisons, par-dessus les nuages. Je vogue dans cet océan d’air.
C’est étrange, j’ai l’impression de me dilater. Je suis devenu une meilleure personne et je m’épanouis. Je me sens plus important, plus grand. La pression de l’air autour de moi diminue, je prends de l’expansion…
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