Nouvelle : l’Azur Bleu Part 1/4

Aujourd’hui nul ne sait quel être j’avais pu rencontrer dans l’Azur bleu. Je me souviens encore de l’effroyable être, qui d’un regard perçant avait fait frémir mon cœur de guerrier. Qui d’un regard plein d’humilité m’avait bercé. Cette étrange créature inconnue, qui m’avait touché, nul ne sait comment j’en étais ressorti en vie. Rien que d’y penser me fait frémir.

J’étais jeune, dans la douzaine. Je vivais dans un camp de guerrier à Rhoalkhei.

Mon père était un soldat au service de l’Empire Nizarite. La plupart du temps il n’était pas à la maison, il était au combat contre la dynastie Hashashin au sud. J’ai eu enfance pleine de douleurs, éduqué comme l’avenir de l’empire, acclamé comme le prochain héro, héritier de la flamme de Tzelhei.

J’étais prometteur, très prometteur, j’aurai pu diriger une armée. Mon père aurai été fier de moi, lui, qui n’était qu’un simple soldat, d’un simple régiment et d’une simple armée. Ma mère était toute seule.

Mon père n’était pas là et moi j’étais à Tzelhei pour suivre ma formation de guerrier aguerri. Elle attendait patiemment le retour de ses deux hommes. Son mari, bouclier de la nation et protecteur de la liberté et de son fils, jeune et prometteur à l’avenir fleurissant. Les rares fois où nous étions ensembles, nous ne dormions pas de la nuit. Nous préférions se raconter nos aventures. L’un ses prouesses sur les champs de batailles, l’un ses aventures à Tzelhei en tant que future guerrier et l’une ses journées au camp à attendre le retour de ses deux guerriers.

Rhoalkhei est un camp de guerrier Nizarites ou vivent les familles des soldats qui participent l’effort et à la vie de l’Empire Nizarite. Moi, je partais souvent à Tzelhei plusieurs jours pour suivre une formation de guerrier aguerri. Je voulais devenir un général, diriger mon armée, être le bras droit de l’Empereur. Mais la réalité m’a vite rattrapé, une réalité dure et amère à accepter.

Dès que j’arrivais à Rhoalkhei, les regards de mes anciens camarades se jetaient sur moi, me contemplant car j’étais le seul à participer au cursus du jeune guerrier, seulement quinze enfants de tout l’Empire en avaient la chance. La chance d’être formé par l’élite de la nation, la chance de devenir une légende.

À Tzelhei, j’étais dirigé par l’Empereur en personne. La fierté de mon père, simple soldat, la fierté de mère, simple femme au foyer. J’ai travaillé dur et d’acharnement depuis mon plus jeune âge afin d’être pris à se cursus. Je voulais être l’honneur de mon camp. Hélas, mes camarades voyaient cela autrement, ils pensaient que la célébrité m’étais montée à la tête et que je les avais oublié.

J’étais la renommée de Rhoalkhei. Comparé aux autres, j’avais trouvé une échappatoire, je pouvais être stratège et éviter le combat tandis que les autres étaient voués à donner leurs âmes et leurs libertés à l’Empire Nizarite. Je les regardais, ils me regardaient. Je regardais mes futurs bétails à envoyer se sacrifier sur le champ de bataille. C’était la cruelle vérité, celle qui blesse, une vérité dure et amère à accepter. Faire la fierté de mes parents aux prix d’êtres humains dépourvu de libertés et de choix, c’est aux prix de cela qu’on devient une légende ?

Un jour, dans les rues de Tzelhei, j’avais finis ma journée de future guerrier et m’apprêté, après plusieurs semaines à la capitale de l’Empire nommée Tzelhei, à rentrer au camp. Mais j’étais encore plus pressé car j’avais entendu dire dans la rue principale : « Fin d’une bataille héroïque aux prix d’âmes héroïques ». Alors j’accouru vers le jeune aux journaux :

« Quelle bataille héroïque ? Disais-je.

– La fin d’un cycle, me rétorqua le garçon prit de joie.

– C’est-à-dire que la guerre est finie ? Répondais-je pris de joie.

– La guerre est terminé les hostilités ont cessé et les hommes sont de retour ! M’exclama-t-il »

La guerre était finie, mon père allait pouvoir vivre avec ma mère en toute tranquillité. Il pourra voir mon évolution et me féliciter à chaque promotion que je pourrais avoir. Cet événement est la chose la plus illusoire que j’ai pensé. J’étais si naïf.