Les Crapules de la Cabane – Chapitre 1

3 mins

Chapitre 1: Mémoires à l’agonie

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Je ne sais pas trop à quel moment j’ai merdé, à quel moment les choses sont parties en couilles comme pas permis ! C’est l’histoire de ma vie. Bordel de merde ! J’étais coincé dans ce sous-sol lugubre qui schmoutait grave le rat crevé, en train de me vider de mon sang, et je me disais que c’était la fin, que j’allais y passer. Cette fois, j’avais vraiment tout fait foirer. Et le pire dans tout ça, ce n’était même pas l’appréhension d’une mort imminente, mais surtout la trouille de disparaître dans la solitude. Mes potes n’étaient plus là, ils s’étaient sûrement fait descendre à cette heure-ci, et il ne restait plus que moi. Je soupirai lourdement, des larmes qui commençaient à m’encombrer les mirettes, réalisant que j’étais entièrement responsable de tout ce merdier, de la disparition des gens que j’aimais et de l’échec de mon projet visiblement trop audacieux. Putain. Si j’avais su ne serait-ce que la semaine dernière que j’allais finir comme ça… Je ne sais pas si j’aurais fait quelque chose de plus fun de ma misérable vie, mais j’en aurais profité davantage, et je ne serais pas en train de ruminer tous ces regrets. J’aurais peut-être dit à Olivia qu’elle me faisait bander jusque dans mon petit cœur. Bon, pas comme ça, hein ! J’y aurais mis les formes, avec des mots pas trop à moi et tout. J’aurais même demandé à Angus de m’écrire un truc pas trop dégueu que j’aurais appris par cœur pour tout bien lui répéter. Parce que c’était son truc à Angus, parler avec des jolis mots. On ne comprenait pas ce qu’il disait la moitié du temps, mais ça sonnait classe à chaque fois ! D’ailleurs, à lui aussi je lui aurais dit des trucs. Notamment que ce n’était pas une coïncidence s’il était mon meilleur pote depuis toujours. Pourtant j’étais une plaie dans mon genre, j’en étais conscient, mais il avait toujours été là, pour les bons comme les mauvais moments. Et même quand il m’arrivait des bricoles ! Surtout quand il m’arrivait des bricoles. J’aurais voulu lui dire merci. J’aurais voulu qu’on se fasse une dernière partie de poker avec les truands du quartier, même si on se faisait dépouiller à chaque fois. Et Mohan. Avec ses raisonnements hyper profonds de citoyen révolté. Il était toujours partant pour chouraver des trucs avec moi. C’était sa façon à lui de lutter contre le capitalisme, qu’il disait. Il picolait trop et des fois ça dégénérait, mais c’était quelqu’un de bien. Je veux dire, pour un voleur. Et enfin Taz. Le plus déglingué d’entre nous. Ça se voyait pas sur sa tronche pourtant, avec ses faux airs d’ado attardé qui avait zappé d’évoluer. Il m’énervait souvent, mais il me faisait rire aussi, même s’il ne le faisait pas exprès. Putain, ils me manquaient déjà ces fils de pute.

Dire qu’hier encore tout allait bien… Non, tout n’allait pas bien, parce que ma vie avait déjà quelque chose de merdique avant tout ça, mais je m’en accommodais. Jusque là, je m’en sortais toujours, qu’elle que soit la tuile qui me tombait sur le coin de la gueule régulièrement. Mais jamais je ne m’étais retrouvé dans une si mauvaise posture, désespérément seul, la peau trouée par une bastos, et aucune alternative pour me sortir de ce bourbier sans nom. Si je pouvais revenir en arrière, avant que tout ne se mette à capoter sec ! Juste une petite journée en arrière, et j’aurais pu éviter tout ce bordel. Si seulement…

Avant que ça ne devienne vachement tendu dans le coin, elle était plutôt tranquille notre petite bourgade, nichée en plein cœur de l’Angleterre. Vieillissante, maussade, mais tranquille. J’aurais pu partir depuis longtemps, mais j’aimais trop ma ville natale pour me déraciner. En fait non, je n’aurais pas pu partir, parce que pour bouger il fallait des ronds, et moi je n’avais jamais un kopeck en poche ! Je m’en sortais comme je pouvais, à la débrouille. Entre des petits boulots mal payés, des services rendus au black et l’income support*, je gardais la tête hors de l’eau la plupart du temps. Je préférais raconter à tout le monde que je n’avais pas envie de me barrer plutôt que d’assumer mon manque d’ambition et mon incapacité totale à faire quelque chose de ma vie.

Bref. Je disais quoi déjà ? Ah oui, je suis en train de crever tout seul comme un chien ! Tu veux savoir pourquoi, peut-être ? Ok, je te raconte. Mais je te préviens, c’est pas hyper jojo… C’est même une sale histoire.

*income support : aide sociale au Royaume-Uni

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2 Commentaires
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O. DeJavel
2 années il y a

Donc nous avons un premier bon chapitre qui contient beaucoup de choses.

D’abord, la scène du bar, la conversation sur les anarchistes nous promet : Un récit d’Anarchistes. Si la suite n’est pas sur ce thème, alors ce sera un problème. Ensuite, nous avons un échantillon des émotions que nous vivrons dans cette histoire, une détresse, celle d’un type qui se meurt au plancher, d’un paumé qui n’a pas un rond. C’est bien et c’est même beaucoup (trop – Le but c’est de donner ce qu’il faut pour capturer le lecteur – Olivia sert à ça ! ).

Ensuite, nous avons encore une bonne chose qui est requise dans un premier chapitre : Le désir du protagoniste (pour Olivia) et sa peur de lui avouer ce désir. C’est parfait.
Ça aurait pu s’arrêter là, mais… comment dire, il y’a eu une chute. Celle reliée à l’élément déclencheur du récit, la drogue dans le sac. J’ai tiqué, par ce que… ce n’est pas lié à Olivia. Et alors ! C’est vrai que ça n’a pas forcément besoin d’être lié, mais il faudra rapidement faire ce lien entre l’élément déclencheur et le désir pour Olivia. Est-ce qu’il a peur de s’affirmer parce qu’il estime ne rien valoir ? Vendre de la drogue est il un moyen de s’enrichir, de monter dans l’échelle sociale pour impressionner Olivia ? Urgence de le dire!

Le problème c’est qu’on a 4 000 mots de consommé. On est donc à la page 14 et il faut la réponse à cette question techniquement avant la page 10. Je m’arrête et je t’encourage à continuer !

Et bonne chance pour la suite. Svp produire des chapitres d’au plus 1 500 mots, de préférence, 1 000. Aucune chance d’être lu sinon. Il y’a peu de rétroaction sur WikiPen. A 4,000 mots t’as pas une chance. 200 mots, oui, 500 peut-être. 1,000 ? Si tu as accroché tes lecteurs avant…

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